Note de l'archiviste : BetterNowThanNever_ a disparu de Wattpad. Ci-gît un de ses textes.
_ Alice !
La voix de Clara résonne dans mon crâne, me tirant de ce sommeil j'aime tant. Je me réveille en sursaut.
Le corps couvert de sueurs froides et le coeur battant à mille à l'heure, j'ouvre les yeux.
_ Alice ! Réveille-toi, bon sang ! Ton alarme a sonné depuis quinze minutes !
_ Quoi ?!
Je repousse la couette d'un mouvement sec. Quelle conne ! Paniquée, je m'habille à la hâte, enfile une paire de chaussure et passe un coup d'eau gelée sur mon visage pour tenter de me réveiller.
Je dévale les escaliers. A la toute dernière marche, (évidemment), je trébuche et m'étale sur le carrelage. Pitoyable.
J'entends Clara rire depuis la cuisine. Cette connasse apparaît au pas de la porte, un yaourt à la main.
Imbécile de soeur.
_ Pourquoi tu ne m'as pas réveillée plus tôt ?! On prend le bus ensemble, merde !
En me relevant, un éclair de douleur traverse le creux de mon dos.
_ Parce que c'est drôle de te voir en chier dès le matin. Excuse-moi, ma grosse, mais ta meilleure amie, c'est la Poisse.
Elle passe une main dans ses longs cheveux blonds avec un petit rire idiot et part vers la salle de bains.
Des fois, j'ai vraiment envie de l'étrangler.
_ Je ne suis pas grosse..., je murmure, embarrassée.
Et évidement, il faut que ma répartie soit aussi bonne que celle de Nabilla ou de n'importe quelle autre télé-réalité. On rajoute au mélange : un visage banal sans aucune finesse, quelques bourrelets (on n'oublie pas les boutons d'acné s'il vous plaît) et une paire de lunettes qui fait deux fois la taille de mon visage, et on obtient mon portrait : Alice Gaver, seize ans, cliché typique des ados mal dans leur peau.
Rouge de honte et de colère, j'attrape une pomme en vitesse et la glisse dans mon sac de cours avant de sortir affronter une nouvelle journée d'ennui. Tant pis pour Clara.
Si je déteste la ville dans laquelle on habite, au moins, il y a un point positif que je peux citer fièrement sur notre maison : elle est juste en face de l'arrêt de bus.
Je veux sortir mon téléphone pour envoyer un message à Tania, quand je me rends compte que je l'ai oublié sur ma table de nuit.
La journée commence bien.
Dix minutes plus tard, une voix m'interpelle.
_ Lilice !
Je tourne la tête vers celle qui a hurlé mon prénom. C'est Tania. Les cheveux en bataille à cause du vent, elle parvient jusqu'à moi, à bout de souffle.
_ Désolée pour le retard, je devais accompagner mes soeurs à leur école.
Elle me claque la bise avant de mettre ses mains sur ses genoux, en tentant de récupérer son souffle.
_ T'as pu recopier les devoirs ?, lui ai-je demandé, inquiète.
_ Oui oui, t'en fais pas ! L'affaire est dans le sac !
Elle affiche un grand sourire, dévoilant ses dents parfaitement blanches.
Je pousse un soupir de soulagement. Les parents de Tania travaillent à plein temps. Ils ne roulent pas sur l'or, et ont une jolie "petite" famille de cinq enfants. Tania, étant l'aînée, doit s'occuper de ses cadets, ce qui ne lui laisse pas vraiment le temps de faire ses devoirs. On s'est fait un deal : je lui passe mes exos, et elle m'apprend le piano.
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La cave - niveau -3
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