Aussi loin que je me souvienne, ma mère, mon père et moi on a toujours vécu au même endroit. Nous vivons dans un appartement au 11ème étage, chacun a le droit de décorer son foyer et de l'emménager comme bon lui semblait, ma mère a opté pour un style chalet dans la montagne. Nous avons une cheminée dans le petit séjour, un parquet en bois massif qui avec le temps a vieillit, emportant à chaque pas un grincement de ce dernier. Les murs sont simplement dans une couleur blanche-crème. La pièce à vivre, figuré en forme de L, sert à la fois de salon, de salle à manger, de cuisine et aussi de hall d'entrée. La pièce à vivre est éclairée par deux vitres qui donnent sur la rue, on peut y voir les enfants jouer.
Notre demeure reflétait notre mode de vie, mes parents n'était pas très riches, par conséquents nous n'avions que très peu de meubles, mais les revenus de mes parents ne m'ont jamais fait ressentir un quelconque manque, j'ai toujours eu ce que je voulais. D'ailleurs, ma chambre, dont les murs étaient roses, avait un coffre rempli de jouets, mais comme les autres chambres, elle ne contenait qu'un lit et une armoire. Dans la chambre de mes parents, au lieu de ma boite aux trésors, il y a une grande bibliothèque et un balcon sur lequel ma mère aimait y mettre des plantes. Elle a pour habitude de me dire que c'est son jardin secret, une sorte de repère pour elle. Toutes les chambres étaient illuminé par une fenêtre chacune la journée. L'ouverture de mes parents donne sur la cours de notre immeuble, et la mienne sur une boulangerie en contre bas.
Je passe majoritairement mes journées à regarder par la fenêtre les enfants en bas jouer, ma mère ne me laisse jamais sortir seule, je n'ai jamais su pourquoi. Par conséquent, j'ai cours à domicile et c'est ma mère qui m'enseigne. Le seul endroit où je peux sortir, et encore c'est dans le dos de maman, c'est sur son balcon. J'ai déjà essayé plusieurs fois de sortir de notre maison, mais je n'arrive pas à atteindre le verrou.
Comme à mon habitude j'étais donc posté devant la vitre, quand j'entends ma mère m'appeler
« Perséphone ! », je regarde l'horloge à côté de la porte, c'est l'heure des cours. Je souffle un coup. J'entends les pas de ma mère se rapprocher de moi, ses mains se posent sur mes épaules, elle me tourne face à elle.
« Ça ne va pas ma chérie ? Elle me dit cela en formant une petite moue sur son visage. Je n'aime pas dire à ma maman que je suis triste parce que après je vois dans ces yeux que ça l'a rend triste.
-Non... Tout va bien... Je dis ça d'une petite voix. Ma mère me prend alors la main et m'emmené vers la table à manger, qui nous sert aussi de bureau pour étudier, elle se trouve près de la cheminée. Elle me porte, puis me dépose sur la chaise, puis elle s'accroupie pour être à la même hauteur que moi et reprend
-Je vois bien que quelque chose ne va pas ma chérie, dis-moi ce qui te chagrine. ». Ma mère me regarde droit dans les yeux, avec un sourire chaleureux. Ma mère est magnifique, elle a des cheveux noir et bouclé, des yeux d'un vert lumineux et profond, la peau mate et des taches de rousseur noire parcourant son visage. Elle ne portait pas de maquillage comme ces filles à la télé et elle était beaucoup plus belle qu'elles.
Son regard à une sorte de force sur moi et elle le sait je n'arrive pas à garder un secret quand elle me regarde trop longtemps, j'allais tout lui dire, mais un cri nous coupe net, bien vite d'autre hurlements se joignent au précédents. Ma mère se lève et va regarder rapidement par la fenêtre. Je l'a voie mettre une main sur sa bouche et faire un pas en arrière, je commence à me lever et alors le sol lui informe de mon acte, elle se retourne vers moi vivement et reviens vers moi, j'entends au loin des pleurs se joindre aux rugissements, elle m'attrape par les épaules. Je sens mon cœur accélérer dans ma poitrine. Les yeux de ma mère sont remplis d'inquiétudes, je vois qu'elle regarde un peu de partout autour d'elle, puis son regard fini par se fixer dans le mien. Je n'ai jamais vu un tel regard émaner des yeux de ma mère, elle qui est toujours confiante, optimiste et souriante. Là tout contraste, je distingue : inquiétude, peur et désespoir. Instantanément, je copie ces sentiments, j'ai toujours er confiance en mes parents, je n'ai pas pu voir ce qui se passe dehors, mais ce qui est sûr c'est que si ma mère à cette expression, ce n'est pas pour rien. Je sens mon angoisse monter des larmes commence à se former dans mes yeux. Les bras de ma mère tremblent, venant de celle qui est toujours apparu forte, il doit y avoir quelque chose de vraiment dangereux dehors. Ma mère se décide alors à s'exprimer et elle dit d'une voix tremblante, qui se doit d'être autoritaire
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La cave - niveau -3
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