50 ans en arrière : Chapitre XI

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Deux ans plus tard, un événement poignant se profile à l'horizon, projetant des ombres inquiétantes sur le destin de Soraya.

Un dernier souhait émerge de son cœur tourmenté : converser une ultime fois avec Djak.

Le consentement du prince à cette requête s'accompagne d'une mise en garde, prévoyant une escorte de soldats prêts à intervenir si les émotions devaient déborder.

Soraya, sans un mot, acquiesce de manière solennelle.

Le prince, la boule au ventre, escorte la jeune femme vers les cachots, prêt à dévoiler la nouvelle à Djak. À l'arrivée du prince et de Soraya, le prisonnier instinctivement méfiant, pressent que cette visite ne rime pas avec courtoisie.

—Que me vaut l'honneur de cette visite ? interroge-t-il, une lueur de méfiance dans les yeux.

—Soraya tenait à te voir... avant de devoir quitter Cérès... répond le prince, une hésitation palpable dans sa voix.

—Quitter Cérès ? Comment ça ? Pourquoi ? Pour aller où ?

Le silence du prince parle plus fort que les mots, révélant la cruelle réalité. Djak, comprenant la situation, éclate de colère contre les grilles de sa cellule.

— Une offrande ? C'est ça ?! Pince Victor, dites-moi que c'est une blague !

Djak réalisant la situation s'agite dangereusement, frappant à présent contre les murs sans tenir compte de ses blessures. Les gardes interviennent, suivant des consignes strictes pour contenir Djak sans recourir à la violence.

—Mais comment... Vous n'avez pas le droit ! S'écrie-t-il pendant que les gardes le maitrisent au sol, tout en l'incitant à se contrôler.

—Je te rappelle que mon père a le droit de vie ou de mort sur chacune des personnes de cette planète ! répond Victor sur le même ton.

— Laissez Soraya ici par pitié ! Je ne sais pas qui vous l'a acheté ni à quel prix, mais je vous en proposerai plus s'il le faut...

—C'est tout à ton honneur, malheureusement l'acquisiteur étant le roi Danos, de la planète voisine Orcus, ce n'est pas possible...

Djak plongeant dans un abîme de désespoir cesse soudainement toute résistance et laisse son corps exprimer ses émotions pour la première fois sans retenue.

Victor masquant sa peine derrière une impassibilité, éloigne discrètement les soldats, et permet à Soraya de pénétrer dans la cellule.

Complètement déboussolé et impuissant, Djak gît dos au sol, son corps secoué par des vagues d'émotions dévastatrices. Dans un geste de désespoir, il cache son visage avec ses mains tremblantes, incapable de contenir le tourbillon de sentiments qui l'envahit.

Soraya, ressentant sa détresse, s'approche doucement, s'asseyant à ses côtés, lui offrant un soutien silencieux face à l'ampleur de sa douleur intérieure.

—Pourquoi toi, Soraya ? Je suis tellement désolé...

Les larmes coulent, la colère gronde, mais Soraya, consciente de sa détresse, caresse son visage avec tendresse et tente de le rassurer :

—Tu n'as pas à être désolé Djak, vraiment pas, crois-moi.

—Sans toi, je n'y arriverais pas... confit-il.

—Alors penses à moi, chaque fois que cela te semblera difficile, et dis-toi que malgré la distance je ne serai jamais très loin...

Djak étreignant Soraya contre lui, lui murmure à l'oreille :

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