Chapitre 4 : les cicatrices

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Nohlan et Vénus ---‐--------------‐----------

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Nohlan et Vénus
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Nohlan a ignoré tout le monde durant toute la matinée, il est perturbé par les évènements de la veille avec le prince d'Alfadar. Comme tous les matins il se rend au sein du centre de soin à la rencontre du professeur Hank pour avoir sa dose matinale, il espère que cela apaisera ses tensions au risque de devenir incontrôlable car il se sent excessivement nerveux et le professeur ne tarde pas à le remarquer. Nohlan est en sueur, il a chaud à tel point que les patchs de l'électrocardiogramme ne tiennent même pas sur sa peau. Il lui demande de retirer son t-shirt et lui donne de quoi se laver et sécher le torse. Nohlan n'est pas du genre à se déshabiller devant les autres, il est toujours autant pudique, mais il est tellement énervé qu'il en oublie la présence de Vénus. Il retire son haut, et exécute ce que le professeur lui a recommandé.

Tu es très nerveux Nohlan, es-tu sûr que ça va ce matin ? Demanda le professeur inquiet.

—Oui, répondit-il simplement en se frottant le torse avec la serviette de façon virulente.

Pendant ce temps Vénus est omni-bulée par le corps robuste du jeune homme qui est exposé juste sous son nez, elle examine en silence chaque ligne, chaque courbe, d'abord devant, puis derrière. Lorsqu'elle vit le dos musclé de Nohlan, elle fit choquée de voir toutes ces cicatrices, elle constate une marque ancrée dans sa peau, puis les cicatrices de flagellations, elle peut facilement imaginer le nombre de coups de fouets important qu'il a dû recevoir, et elle ne s'attendait pas à cela. Après s'être un peu calmé, Nohlan constate enfin que Vénus l'observe, il se contente de la saluer et de remettre immédiatement son t-shirt avant de s'installer sur le lit pour se faire perfuser. Heureusement le professeur n'a aucun mal à capter les veines du jeune homme plein de fougue. Habituellement pour éviter de gêner son quotidien, Nohlan repart une fois sur trois avec le cathéter dans le bras pour éviter de devoir lui infliger une piqure tous les jours, mais il semble cette fois-ci l'avoir arrachée entre temps. Le professeur est bien conscient que Nohlan est perturbé par quelque chose même s'il ignore par quoi. Pendant qu'il pique, un des soignants Cérèsiens formé par le professeur vient le déranger pour l'informer qu'une jeune fille est à la recherche de Nohlan.

Aussitôt, avant qu'il n'ait eu le temps de répondre, Nohlan lui coupa la parole et répondit :

Je ne suis pas ici.

Le Cérèsien est perplexe par la réponse de Nohlan, mais celui-ci répéta à nouveau sa phrase.

Vous lui dites que je ne suis pas ici. Je ne veux voir personne et c'est mon droit, sinon je m'en vais professeur, dit-il sur un ton catégorique.

Le professeur ne prendra pas le risque de laisser partir le jeune homme dans cet état, il préfère concéder à sa demande :

Très bien Nohlan, nous lui dirons cela, lui répondit-il en faisant un signe au soignant Cérèsien de faire ce qu'il dit.

Après lui avoir installé sa perfusion et son appareillage pour surveiller ses constantes, le professeur Hank quitta la pièce, de toute évidence Nohlan n'a pas envie de discuter il se mue dans le silence.

Ça n'a pas l'air d'aller fort ce matin, dit Vénus d'une voix calme et douce.

Non en effet... Mais toi tu as l'air d'aller mieux, tu n'es plus dérangée par les flacons de perfusion c'est bien, je suis content pour toi.

Oui, ça va beaucoup mieux. La jeune femme qui souhaitait te voir, elle est inquiète pour toi... Je le sens, j'arrive à sentir les émotions des gens...

—Alors comme ça tu te décides à me dévoiler certaines de tes capacités ? demanda Nohlan en rigolant nerveusement avant de répondre : Après m'avoir ridiculisé devant son Prince, elle peut bien être inquiète comme elle veut, ça ne l'excusera pas, je ne veux voir aucun d'entre eux.

—Tu as un caractère bien trempé toi, je le sens, mais elle aussi...

—Et encore, je reste calme là, se contenta-t-il de répondre.

Je sais... Répondit-elle

Et tes souvenirs ? Sont-ils revenus ? Questionna Nohlan

Malheureusement, il me manque plein d'informations sur moi que j'ignore encore, mais je me souviens très bien des capacités dont je dispose, répondit-elle.

D'accord. Ce soir, Sanji viendra sûrement te faire un soin pour faire ressurgir tes souvenirs, c'était prévu que je sois présent mais je ne le serai pas.

—Tu t'es disputé avec lui ?

Pas spécialement mais j'ai besoin de me retrouver seul pour le moment.

—Je comprends, répondit Vénus avant de questionner Nohlan sur les cicatrices sur son dos.

Dis-moi, ton dos ... il est... couvert de cicatrices...

Nohlan resta silencieux, c'est encore un des sujets difficile à évoquer pour lui.

Tu ne veux pas en parler ? Demanda Vénus.

Non. Tu n'aurais même pas dû voir mon dos, je n'ai pas été assez attentif, j'ai oublié que tu étais là, sinon je n'aurais pas retiré mon t-shirt devant toi, ça c'est quelque chose que tu peux oublier.

La jeune femme sent les émotions de Nohlan, elle ressent sa peine et sa gêne. Elle se leva et ouvra sa blouse en déclipsant le bouton dans son dos, puis la retira entièrement.

Mais que fais-tu ? Demanda Nohlan en fixant la jeune femme dénudée.

Ne te méprends pas, je n'ai pas oublié ton avertissement, ce n'est pas ce que tu crois, je veux seulement te montrer quelques chose, lui dit-elle avant de se tourner. Nohlan croit rêver.

Nous ne sommes pas si différent, comme tu vois, lui dit la jeune femme avant de se rhabiller rapidement.

Qui t'a fait ça ?! Tu te souviens de plus de choses que tu ne le laisse croire, alors répond-moi !

Certains souvenirs sont revenus lorsque j'ai vu tes cicatrices, ce sont des souvenirs douloureux, comme les tiens très certainement. Il y a quelques secondes tu refusais de me parler de ton passé, alors je ne t'en dirai pas plus, désolée, saches seulement que je comprends ta situation...

—Je vois... Dans ce cas... Parlons d'autres choses, lui proposa Nohlan perturbé par ce qu'il a vu.

Nohlan parvient à se détendre en compagnie de Vénus, ce n'est pas l'eau salée, mais le fait de parler avec elle qui l'apaise et il s'en rend compte. Ils discutent pendant les six heures ou la perfusion s'écoule, après quoi le professeur consulte le tracé parfaitement normal et régulier.

Avant que Nohlan s'en aille il indique au professeur qu'il ne viendra pas pour la prochaine injection :

—Inutile de m'attendre demain professeur, je ne viendrai pas, l'injection direct me fatigue bien trop vite et m'impact trop durement, ce n'est pas le moment de me rendre faible.

—Ton père est au courant Nohlan ? Je ne pense pas qu'interrompre les injections de cette façon soit judicieux... Si tu préfères, à la place d'une injection direct tu peux bénéficier d'une lente, lui répondit le professeur en essayant de négocier avec le jeune homme dont la coopération est importante.

—Non, je ne viendrai pas demain Professeur; répondit-il catégoriquement, ce qui ne manque pas d'inquiéter le professeur impuissant face à ce refus. Le jeune homme quitta les lieux. 

La force des liensOù les histoires vivent. Découvrez maintenant