Tous déterminés

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VALERIAN ET ALYA

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VALERIAN ET ALYA

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Valerian se prépare à quitter Cérès en homme libre et digne, il n'a pas l'intention de forcer Mikina, il sait qu'elle n'est pas prête à quitter Cérès maintenant et qu'elle va vouloir s'expliquer avec Nohlan. Avant le départ il demande l'autorisation de parler à Alya, seul à seul, celle-ci est d'accord de le recevoir et Lucie donne un avis favorable parce qu'elle sait que le jeune homme l'a souvent aidé, et qu'elle ne court aucun risque, elle l'a vu dans les souvenirs de sa fille. Il est conduit directement à elle, ils auront droit à quelques minutes seuls.

Prince Valerian, dit-elle en s'abaissant par habitude.

Je t'en prie, redresse toi Ya... Alya.

—Vous vouliez me voir ? Demanda-t-elle

—Oui, tu... tu peux me tutoyer tu sais ?

—Vous tutoyer ?

—Nous avons le même rang Alya.

—C'est que... Je n'ai pas l'habitude, navrée.

—Hum... Ce n'est pas grave. J'étais venu te remercier.

—Me remercier Prince Valerian ?

—Oui. Il parait que c'est en partie à toi que je dois mon sursis.

—Votre sursis ? Nohlan ne vous a pas gracié ?

—Non, ma mort est remise à une date ultérieure, mais j'ai un peu de répit, et c'est ce qui compte. Tu sembles très attaché à lui, alors pourquoi n'avoir rien dit durant toute ces années ou tu nous as entendus dénigrer son nom régulièrement ? Pourquoi avoir accepté de venir sur Cérès en sachant qu'il serait présent ?

Alya réfléchit durant quelques secondes avant de répondre :

—Je connais Nohlan depuis plusieurs années, la première fois nous étions dans le même transport d'esclaves, nous n'étions que des enfants, il s'est adressé à moi pour connaître mon prénom, il était très gentil mais ce jour-là je n'étais pas disposée à lui répondre que je n'en avais pas, et j'étais bien trop méfiante... Nous avons rapidement été séparés lors du voyage. Quelques années plus tard, je le retrouvais complètement par hasard. Il n'était plus le même, il avait grandi en étant maltraité et quelque chose dans son regard avait changé, il avait déjà perdu son innocence. Quand il m'a vu, il m'a reconnu, et surtout, m'associer à la famille royale ne lui a pris que quelques secondes. Des soldats sont entrés dans sa cellule pour le châtier et j'ai profité de cet instant pour intervenir et lui faire oublier ma personne. Quelques mois sont passés avant qu'à nouveau je ne croise sa route, comme si le destin nous poussait à nous rencontrer, cette fois-ci les rôles étaient inversés, il était libre, et moi détenue captive, il était devenu encore différent des autres fois, il ne paraissait plus du tout inoffensif, il nourrissait sa haine pour les Cérèsiens en les terrorisants, et naturellement c'est à lui qu'on m'a livré. Quand il m'a vu son regard était meurtri, je ne savais pas ce qui allait m'attendre. Il ne se souvenait pas de moi, et je m'attendais au pire, mais il m'a aidé à partir... Lui-même n'a jamais su ce qui l'avait poussé à m'aider, je ne le savais pas non plus, je me demandais sans cesse pourquoi m'avoir épargné moi alors que d'autres n'ont pas eu cette chance? Arrivée sur Alfadar j'ai à nouveau entendu parler de lui, je sentais votre colère à son égard, et je n'ai rien dis pour éviter d'attiser votre haine et aussi parce que l'on m'a toujours appris qu'une esclave à tout intérêt à garder le silence dans toutes circonstance, elle n'aura jamais son mot à dire alors il vaut mieux éviter de prendre des risques de façon inutile.. Concernant mon soutient sur Cérès, je suis venu sous les ordres de votre père, non pas pour Nohlan, mais pour mes parents... Nohlan n'avait aucun souvenir de moi, et je n'avais pas imaginé me trouver face à lui.

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