Chap 20

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De retour sur Cérès, les Cérèsiens sont accueillis par le roi et répartis dans différents villages où ils sont reçus avec bienveillance. Keiji, examinant les rapports, décide de se rendre au cachot pour rencontrer ceux qui n'ont pas été formellement identifiés.

Il est accompagné de Centrion, afin qu'elle puisse l'aider à les identifier et à décider de leur sort.

Les soldats le saluent poliment et lui ouvrent les portes à mesure qu'il avance. Il s'arrête devant Nohlan, à genoux, le corps enchaîné et fixé au sol, les vêtements déchirés et la peau meurtrie par les coups, Keiji demande d'un ton grave :

— Qui est ce jeune homme, et que lui est-il arrivé ?

Un des soldat s'avance et répond :

—Il répond au nom de Nohlan, c'est tout ce que nous savons de lui, et nous avons dû prendre des mesures drastiques car ce jeune homme refuse d'obtempérer, autant avec nous qu'avec ceux qui se trouvaient dans sa cellule avant que nous l'isolions. Plusieurs soldats ont nécessité des soins à cause de ces agissements.

Nohlan lève la tête, un sourire ironique aux lèvres en voyant Centrion :

—Soyons clairs toi et moi, Siméon n'est plus là pour te sauver la mise avec ses accords, et ce n'est pas ta petite coucherie avec le prince de Cérès qui tu protègeras si tu tentes d'entrer dans ma tête ou dans celle de mes frères, menace-t-il violemment.

—Centrion ? Que se passe-t-il ? Tu le connais ?

—Je... Je... bégaye-t-elle.

Keiji, surpris par l'état de stupeur soudain de la jeune femme, ordonne à ses hommes :

—Ouvrez la cellule !

Alors que les grilles commencent à s'ouvrir, l'un des prisonniers dans la geôle voisine murmure à Nohlan :

—Surtout reste calme, Nohlan... Je t'en supplie...

— Rester calme ? ricane-t-il nerveusement, une expression de panique dans son regard. S'il s'approche de moi, je l'écrase !

Keiji pénètre dans la cellule avec plusieurs soldats.

—Quel est ton nom ? interroge-t-il.

Nohlan conserve le silence, tentant de se concentrer sur ses palpitations pour se maîtriser.

—Tu ne veux pas me le dire ? reprend Keiji. Très bien, après tout je me fiche de savoir qui tu es.

Nohlan courbe un sourcil, surpris par cette résilience.

—En revanche, je ne tolère pas les menaces à l'encontre des miens, alors qui que tu sois, si tu ne veux pas passer un mauvais quart d'heure avec moi, tu vas t'excuser sur le champ.

Un sourire insolent se dessine sur le visage du jeune homme.

— Un quart d'heure ? Je suis curieux de voir si vous tiendrez aussi longtemps, rétorque-t-il sèchement.

Intrigué par cette lueur meurtrière dans le regard du garçon, Keiji demande aux soldats de le détacher et de sortir de la cellule.

—Euh... Etes-vous sur de vouloir rester seul avec lui, votre majesté ? Ce garçon n'a aucune limite...

— Eh bien, il est temps de lui en poser, rétorque-t-il en répétant ses ordres plus fermement. Retirez ses entraves, et sortez !

Alors que la tension monte dans la cellule, Keiji prend une décision audacieuse. D'un pas décidé, il s'avance vers Nohlan, son regard ne vacillant pas face au défi lancé par le jeune homme. Nohlan relève les épaules, sa posture défiant clairement toute tentative d'intimidation.

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