Chapitre 94

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Le lendemain matin, je me réveillai d'une nuit enfin calme et reposante par Eva, qui tentait de se sauver du lit sans faire de bruit. Je me redressai aussitôt et je la retins en posant ma main sur sa hanche.

— Où tu vas, comme ça ? grommelai-je, la faisant sursauter.

Je la ramenai vers moi et elle se laissa faire, se tournant juste pour me faire face et je l'enlaçai en fermant les yeux. Le nez dans son cou, je respirai son odeur et lâchai un soupir d'aise qui la fit frissonner.

— Laisse-moi profiter un peu de toi avant que je m'en aille, chuchotai-je.

Mes mains se firent baladeuses, et elles glissèrent sous sa chemise de nuit, caressant sa peau douce et tiède, provoquant des frissons dans tout mon corps. Elle chercha rapidement mes lèvres et je l'embrassai avec ardeur, lui arrachant un faible gémissement. Je la lâchai aussitôt.

— Ah, tu démarres bien trop vite, soupirai-je, flatté malgré moi.

— La faute à qui ?! pesta-t-elle, agacée.

Pourtant, je n'avais jamais cherché à pousser mes caresses plus loin, me contentant de rester sur ses hanches, ses reins, son ventre. Je me refusai à être plus entreprenant, j'avais encore trop peur de ses réactions, qu'elle se fige, comme à l'époque. Elle attrapa soudain ma main et la dirigea avec lenteur sous sa chemise de nuit. Intrigué, je la laissai faire sans intervenir, jusqu'à ce qu'elle plaque ma main sur son ventre. J'allai récupérer ma paume quand elle prit son souffle et fit monter mes doigts plus haut encore.

Elle était trop maligne. Elle avait remarqué que j'évitais les zones les plus érogènes exprès. Se testant, elle m'obligeait à assister à sa tentative de caresses plus poussées. Elle se figea quand mes doigts frôlèrent la courbe de son sein et dans mon ventre, une lame de chaleur me fit frémir. Retenant mon souffle, je lui laissai le temps de savoir quoi faire, puis elle posa ma paume sur son sein, l'enveloppant entièrement. Je sentis ses doigts trembler et nous restâmes un moment ainsi, sans bouger, sans rien dire.

Alors, elle leva des yeux triomphants vers les miens et je récupérai ma main, la plaquant sur sa joue. Je l'attirai à moi pour l'embrasser avec fougue, rassuré au-delà du possible. Sa bouche me dévorait et mon membre se dressa d'impatience, mais je quittai ses lèvres gonflées. Elle gronda son désaccord et je pouffai en l'enlaçant.

— Je te promets de m'occuper de toi ce soir, chuchotai-je avec un sourire amusé.

Rouge de désir, elle secoua la tête avant de se lever promptement. Je mis du temps à faire redescendre la pression, tandis qu'elle se changeait dans la salle de bain, mais une fois revenue, j'étais habillé également et mon sac de voyage de nouveau prêt.

Elle prit ma main et nous descendîmes à la cuisine, où je lui demandais si nous allions croiser son père et Hélène.

— Il est déjà parti pour le bureau. Et Victoria doit toujours dormir. On est seuls, ce matin !

Elle avait dit ça en me lançant un sourire entendu et je secouai la tête, excité malgré moi. Elle ne perdait rien pour attendre, la petite peste ! Je m'occupai de fouiller les placards, trouvant des biscottes et récupérai du beurre au frigo tandis qu'Eva nous préparait des cafés. En nous asseyant, elle me reparla de Manon et de sa difficulté à garder un lien avec elle. Elle avoua culpabiliser de ne pas avoir fait de retour à son message, trois jours plus tôt.

— Je ne sais pas quoi lui répondre, en vrai, soupira-t-elle, embêtée.

— Tu n'es pas obligée de tout lui raconter si tu ne te sens pas prête à le faire, rationalisai-je avec fermeté. Tu ne lui dois rien.

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⏰ Dernière mise à jour : Sep 11 ⏰

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