Chapitre 34

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Ce chapitre n'étant pas passé par la case correction (j'ai posé le dernier point y'a 1h), vous m'excuserez si vous trouvez des coquilles ou une qualité amoindrie !
Des bisous ♥

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J'avais survécu. Voilà que midi sonnait et enfin, je me faufilai jusqu'au parking sans encombre. Pas de Philippe, pas d'autre prof pour me harceler. Peut-être avais-je eu l'air trop patibulaire toute la matinée pour empêcher qu'on m'approche de trop près. Peu importait, le résultat étant que j'avais le champ libre pour retrouver Eva le plus vite possible. Arrivé au croisement, je sortis mon téléphone, Sophie m'avait encore relancé sur les fêtes, me proposant de passer une semaine chez nos parents. Il allait falloir que je me décide sur mes plans.

Je ne pouvais pas y inclure Eva, encore que j'avais très envie de passer un peu de temps avec elle à cette période-là. Hors de question de lui faire rencontrer ma famille, cependant. La même chose pour son côté. Quelques jours, quelques instants, c'était tout ce que je demandais, mais j'étais conscient de la charge de travail qui l'attendait à cette période. Je poussai un soupir, rangeant mon smartphone dans ma mallette.

Chez Rupert, l'effervescence de Noël, ça avait été quelque chose ! La pression permanente, le challenge que représentaient ces fêtes, les commandes, c'était galvanisant, grisant, j'avais adoré ça... Je devais admettre que ça me manquait. Puis, fugacement, je m'imaginai être dans un labo, dans ma boutique. Travailler, être au moins aussi occupé qu'Eva me rendrait évidemment moins frustré de ne pas être à ses côtés. J'eus un sourire, amusé par cette idée. Me projeter aussi loin n'était pas sûr, mais je ne pouvais pas m'en empêcher.

Dans le rétroviseur, je vis Eva s'approcher et j'ouvris le coffre depuis l'intérieur, la laissant charger ce dernier avant de venir s'installer sur le siège passager, secouant ses cheveux d'un geste impatient.

— Merci du coup de main, râla-t-elle tout en attachant sa ceinture.

— Désolé, ma belle. Il fait jour et il y a un peu de passage, je préfère qu'on ne nous reconnaisse pas.

Je m'approchai d'elle, réclamant un baiser de retrouvailles et elle me l'accorda, sa mine contrariée envolée. Un soupir franchit mes lèvres quand nous nous séparâmes. Elle était avec moi, je me sentais enfin serein. Je démarrai et nous badinâmes jusqu'à la maison où je l'encourageai à essayer les affaires de ma sœur, que j'avais préparées la veille. Le pantalon avait bien dix centimètres de trop et l'allure que ça lui donnait me fit éclater de rire.

— C'est même plus drôle, commenta-t-elle en soupirant. C'est mon quotidien, ça !

Je mis un genou à terre, récupérant le lien près du mollet, qui permettait de resserrer le pantalon à cet endroit. Je tirai, le bloquai et retroussai le pantalon du mieux que je pus.

— Avec les chaussures, ça règlera le problème.

— Merci, souffla-t-elle.

Je lui tendis la veste, qu'elle enfila sans difficultés et tendit les bras en avant.

— Eh, on voit encore tes doigts ! ricanai-je.

Imperturbable, elle quitta le vêtement en plissant le nez.

— Ça ira pour la journée.

En rejoignant la cuisine, je sortis de quoi grignoter et nous mangeâmes en quelques minutes avant de reprendre la voiture jusqu'à la station. Eva parla de sa soirée avec les garçons, me raconta les rumeurs qui circulaient toujours sur elle et sa passion pour son professeur. Je forçai un rire, mal à l'aise, me souvenant de sa déclaration avortée de la veille.

Evangeline [En cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant