Chapitre 53

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— Tu préfères manger au salon ou à la cui...

Putain de merde !

Figé dans l'encadrement de la porte, je restai sans voix face au spectacle que m'offrait Eva. Elle était là, debout, dos à moi, entièrement nue. Un rayon de soleil passait à travers les fenêtres, venait frapper sa peau laiteuse et je béai d'hébétude. Ses longs cheveux bruns, dont la teinte virait au caramel sous le soleil, descendaient bas dans son dos, couvrant en partie les grains de beauté qui constellaient sa peau, et mon regard glissa plus bas, jusqu'à ses fesses. J'imaginai aussitôt les agripper tandis qu'elle me chevauchait et mon membre se dressa plus fort, plus dur. Elle était parfaite.

Je m'approchai lentement derrière elle avant de glisser mes mains sur ses hanches fines. Le grain de sa peau me fit tourner la tête et une vague de chaleur incandescente irradia mon corps. Enlaçant la jeune femme, je me penchai sur son épaule, déposant un baiser sur celle-ci, et son goût m'arracha un frisson de désir. Je remontai vers sa gorge, tandis qu'elle inclinait la tête, offrant sa peau à mes baisers et, près de son oreille, je susurrai :

— Tu es incorrigible.

Elle gloussa, vibrant contre moi, et mon crâne sembla exploser. J'avais une terrible envie de l'entendre gémir. Pourtant, je savais que je ne tiendrais pas longtemps si je la prenais maintenant. Elle s'était totalement offerte à moi, je devais la récompenser pour sa prise de risque. Mes mains partirent à l'exploration de son corps, tandis qu'elle s'appuyait sur mon torse. Je passai sur son ventre chaud, ses hanches, et enfin, je frôlai sa toison pubienne. Je déglutis et fermai les yeux, concentré à l'extrême, le membre douloureux. De ma main gauche, je saisis son sein et son gémissement m'arracha un soupir chargé d'excitation.

Quand je plongeai ma main entre ses cuisses, caressant les replis de son intimité, je perdis pied. Son corps m'appelait tout entier, de son mamelon durcit de plaisir, à son clitoris répondant si bien à mes caresses. Les doigts humides, je continuai de la malaxer jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus que haleter et gémir. Mon membre toujours plus tremblant, je ne me préoccupai que d'elle, de son plaisir, tandis que je la maintenais fermement contre moi, jusqu'au point de non-retour. Le couinement qu'elle poussa quand elle atteignit le paroxysme déclencha un brasier tel que mes gestes devinrent soudain plus brusques.

Elle était toujours un peu fébrile quand je l'amenai jusqu'au canapé où je m'installai avec précipitation avant de l'attirer à moi, la positionnant à califourchon sur mes cuisses. J'emprisonnai sa bouche contre la mienne, mes mains glissant à nouveau sur ses formes parfaites tandis que nos langues se dévoraient. je l'interrogeai du regard, voulant être sûr que c'était ce qu'elle voulait. Son air affamé et son hochement de tête me suffit. D'une main, je luttai à ouvrir ma braguette et je quittai sa bouche pour gober son téton, récupérant ma deuxième main, me débarrassant de mon pantalon. Je dégageai ensuite mon membre et, prenant définitivement les commandes, je saisis les hanches d'Eva avant de m'insérer en elle d'un mouvement sec, enfin.

Le râle qui m'échappa augmenta ma fièvre et tandis que j'entamai des mouvements de va-et-viens, je levai les yeux vers les siens et fus happé par le désir brut qui y flamboyait. Elle haletait fort, sa peau moite sous mes caresses me rendant toujours un peu plus fou. Je la goutai de mes lèvres, la serrai contre moi tandis qu'elle gémissait toujours plus. Mes doigts passèrent à nouveau sur son bouton de chair, lui arrachant des spasmes de plaisir, que je ressentais jusqu'à la pression de son vagin sur mon membre. Elle se tendit soudain et j'augmentai la cadence, au bord de la rupture. Son cri étouffé m'électrifia et je me mordis la lèvre tandis que je la serrai plus fort, avant d'exploser en elle dans un grondement sourd.

Mes bras autour de son corps, elle retomba sur mon épaule et je fermai un instant les yeux, épuisé, la respiration rapide. Nous restâmes un instant sans bouger, reprenant notre souffle. Ma main caressait distraitement son dos humide et quand je sentis qu'il me fallait me retirer, j'embrassai son épaule, sa clavicule, et enfin ses lèvres.

Evangeline [En cours]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant