CHAPITRE 3

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CHAPITRE 3 :

La nouvelle a l'effet d'une bombe sur ma mère. Elle reste figée, ne pouvant dire aucun  mot. Elle me contemple cherchant une explique plausible à ma décision. Mais elle sait que c'est sans appel.

-Ma chérie tu en es sure ? Tu as encore du temps pour y réfléchir. Ne te précipite pas, suggère-t-elle.
-Du temps j'en perds déjà en étant marier avec quelqu'un qui ne m'aime pas et qui est avec quelqu'un d'autre, argumenté-je.
-Ma puce reposes-toi encore. Tu  prendras cette décision plus tard, propose-t-elle.
-Non maman. J'ai tellement souffert pendant ces dernières semaines. Je ne veux plus ressentir cela. Il  faut que je me sépare de ce mariage, que j'y mette un terme pour pouvoir m'en sortir et essayer de tirer un trait même si c'est si difficile, conclus-je.
-Ma chérie tu..., marmonne-t-elle.

Elle est interrompue par le médecin qui entre doucement dans ma chambre. Il est jeune, brun aux yeux vert, cheveux châtains foncé, grands et il a une voix très douce.

-Bonjour, fais-je poliment.
-Bonjour Mme je suis votre médecin, le Dr Timothy! Je vais procéder à quelques examens de routine si vous me le permettez.
-Je vous en prie.

Je le laisse m'examiner et prendre ma tension. Je ne suis pas rassurée.

-Alors comment vous sentez-vous? Demande-t-il après m'avoir ausculté.
-Fatiguée mais sinon je vais bien, lui dis-je timidement.
- Je ne vous cache pas mon inquiétude face à votre cas qui est critique. Vous êtes très affaiblie et le bébé aussi. Si vous ne vous alimentez plus vous le perdrez et je trouve que c'est un miracle qu'il soit encore en vie. Excusez-moi de vous le dire mais dans l'état où l'on vous a emmené ici j'ai eu peur et j'ai été très surpris que ce bébé que vous portez s'attache autant à vous alors qu'il souffre, m'annonce-t-il posément.

Je suis liquéfier par ce qu'il vient de me dire. Je me rends compte que j'aurai pu le perdre alors que c'est la dernière chose que je veux. C'est vrai j'y ai pensé mais sous le coup de la colère, du désespoir. Mais je ne veux pas qu'il lui arrive malheur. Je veux que cet enflent vive.

-Je  sais et j'en suis vraiment désolée. Je ne voulais pas qu'il en souffre. Je veux vraiment l'avoir, même  si ces dernières semaines ont été dures pour moi, mon comportement n'est pas excusable et je ferai tout pour que ce bébé ne regrette pas d'avoir tant souffert pour voir le jour, promis-je avec détermination.
-Je vois que vous allez mieux. Mais ce n'est pas seulement avec des mots, des promesses que cela s'arrangera. Il faut absolument que vous vous alimentiez normalement et en ce moment il faudra beaucoup manger pour que le bébé puisse rattraper son retard, me prévient-il.
- Très bien. Je pourrai sortir quand?
-Cet après-midi!
-Merci!
-Mais je veux vous voir dans deux semaines, ordonne-t-il.
-Entendue, acquiescé-je.

Il part et je décide de me reposer encore un peu.  Je me regarde dans le miroir et je vois  une personne totalement différente de celle que je suis réellement. Je ne me reconnais plus. J'ai  perdue tout au plus tous les kilos superflus que j'avais, mon ventre commence timidement à se voir. Comment suis-je arriver à ce stade ? Certes j'ai  perdus les kilos qui me gênais, non qui le gênait. J'aurais  dû être heureuse mais c'est le contraire. Peut-être est-ce le  fait de les perdre dans de telles conditions... Je décide d'arrêter de me tourmenter.

Toute la matinée mes amis défilent dans ma chambre  pour prendre de mes nouvelles.

Je me suis rendue compte que je me suis  tellement éloignée de ceux que j'aime et de ma propre vie. Je les ai mis de côté pour lui. Lui qui se doit d'être là avec mon bébé, mes amis, ma famille. Je sais que mon  mariage est partie en fumée mais il fait encore partie de ma vie, de mon âme, de ma personne. Je n'arrête pas de penser à lui. Ça  me fait mal de savoir que je suis ici dans un hôpital pour quelqu'un qui m'a trahi, alors que lui profite  de sa vie avec une autre femme. Je me fais du mal et ainsi qu'à mon enfant que je porte. Mais  quelle mère indigne, irresponsable, et égoïste ! Je ne pense qu'à mon malheur alors que ce petit être qui vis en moi n'a pas demander de subir tous ces tourments. Il ne demande qu'à obtenir la chose la plus belle au monde : LA VIE. Et ma vie, comme je l'ai dit, c'est la plus belle chose au monde, je la réduis en morceau. Je ne suis pas digne de posséder ce trésor si précieux que chacun préserve et protège de toute son âme, de  toute sa chair. Je n'ai pas le droit de détruire ça et de priver mon enfant de goûter à ce joyau.  Certes  il n'aura pas comme tous les enfants une famille unie... ce que j'entends par là c'est un père et une mère réunis, ensemble et qui s'aiment sans que quelque chose ne vienne perturber ce bonheur, que rien ne peut les séparer. Malheureusement les choses ne seront pas comme je le souhaite  à sa naissance et ça  me désole car il mérite d'avoir un foyer souder et remplie d'amour. Mais moi sa mère je jure que jamais il ne manquera d'amour, car  la personne à qui j'ai tout donner m'a totalement laissée et a refusé mon amour. Tout mon amour te sera destiné, toi mon enfant. Quoiqu'il arrive, je ne cesserai de penser que si tu t'es accroché c'est parce que tu veux vivre et que c'est pour me faire réagir car je mettais en danger TA VIE. Tu n'y est pour rien et j'aurai toujours ce sentiment de culpabilité envers toi car d'un point de vue on pourrait me reprocher d'avoir attenter à ta vie alors que c'est tout à fait faux. Je  t'aime déjà et rien ni personne ne me fera changer d'avis en ce qui concerne de te donner la vie. Je te mènerais tout au long de ce long voyage, même si il y aura des coups durs je te promet que pendant ces huit mois tu seras aimé, attendus, désiré, et guidé pour que tout ce passe bien pour ton arrivée parmi nous. Nous ne serons pas seuls, tu peux en être sûr. Ton père ne fait peut-être plus parti de nos vies, mais ma famille, ta famille, notre famille, nos amis seront là à nos côtés. Nous  t'accompagnerons tout au long de ton parcours et nous serons là à ta venue au monde, heureux de t'accueillir les bras grands ouverts pour partager nos vies. Lorsqu'on sortira de cet hôpital on changera de vie, une vie meilleure je te le promet...

Je peux sortir à 13h00, je m'empresse de tout régler pour sortir de ce cauchemar. Une fois terminer je prends  une bonne bouffée d'air, même avec le froid qui m'envahis, savoir que je vais maintenant débuté une nouvelle vie change la donne et  le froid qui habite en moi se réchauffe à  cette idée.

Ma mère me raccompagne chez moi, où je prends une bonne douche. Je me mets  à l'aise et fais un peu de ménage pour effacer ces dernières semaines qui ont été pénibles!

En fin d'après-midi lorsque ma mère décide de partir je compose le numéros de téléphone de notre avocat de famille. Il a toujours été là, et c'est un très bon ami de la famille. Il a même assister à notre mariage et est venu à plusieurs dîner à la maison. Ma mère ne veux pas aborder le sujet de peur que je me mette en colère et que cela ai des répercutions sur la santé du bébé. Connaissant très bien ma mère je ne lui en parle pas et décide d'agir seule.

Une sonnerie, deux sonneries, il répond à la troisième...

-Allô bonjour!
-Bonjour Robert c'est Eloïse!
-Eloïse ma grande comment vas-tu ? Demande-t-il enjoué
-Bien et toi?
-Très bien. Et Lucas comment va-t-il?
-C'est à propos de cela que je t'appelle, confié-je.
-Ah bon?Que ce passe-t-il? Questionne-t-il intrigué.
- Je veux demander le divorce! Annoncé-je de but en blanc.
-Oh et bien! Fait-il surpris.
-J'aimerai que cela ce fasse le plus vite possible!
-Je ne sais pas si..., balbutie-t-il.
-Il est célèbre...tout ira très vite! Répliqué-je.
-Oui c'est évident. Quand pourrais-je te voir?!
- Ce soir c'est possible ? Proposé-je.
-Bien sur!
-Dans une heure chez moi alors!
-Très bien!

Je suis impatiente qu'il arrive, bien que cela me fasse douter. Je  me demande si c'est la meilleure solution. Mais je repense  à ce qu'il m'a fait et à mon bébé, et il n'y a aucun doute... C'est la bonne solution.

Il arrive enfin. On discute un peu des modalités et les conséquences que cela peut entraîner.

-As-tu bien réfléchis ? C'est quelque chose que l'on ne prend pas à la légère, me demande-t-il une nouvelle fois.
-Oui c'est bien pour ça que je me suis accordée un temps de réflexion et ce qui en sort c'est que je dois divorcer!
-Je vais être indiscret mais la raison de ce divorce c'est cette rumeur d'infidélité ?
-Ce n'est pas une rumeur Robert. C'est la stricte vérité, lui dis-je.

Il n'y croit pas. Moi-même je n'y croyais pas au début mais quand je lui expose les événements récents il s'en convainc. Il n'aurai jamais pensé que nous puissions en arriver là avec Lucas. Personne n'y croyait et pourtant c'est la réalité. Une réalité qui me froid dans le dos.

-Je voudrai qu'il reçoive ces papiers le plus tôt possible, mais étant donné qu'il est en tournée...
-Ne t'en fais sa sera fait, promet-il.

Après avoir mis les dernières indications sur mon dossier il quitte l'appartement. Je me  couche assez vite. C'est la première fois en quatre semaines que je ne pleure pas en m'endormant. Serais-ce le signe d'un espoir ? Le  lendemain sera le  jour où la vie de trois personnes va changer...

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant