Une infidélité peut tout changer

Chapitre 88

Chapitre 88 :

Je suis heureuse. Extrêmement heureuse. Parce qu'il y a quelques mois j'étais seule...seule à ruminer la trahison de mon mari. Aujourd'hui je vis une nouvelle vie à New-York. J'ai un travail qui me plaît. Je possède une entreprise. J'ai retrouvé ma sœur. J'ai des amis formidables qui m'entourent. Et le plus important c'est que je vais mettre au monde la plus belle merveille que l'on puisse m'offrir. Je n'ai pas à pleurer pour autrui. Je n'ai pas à pleurer pour quelqu'un qui n'a pas su voir que j'étais là.
David me serre contre lui. J'essuie mes larmes. Mes larmes de joie.
C'est une standing ovation pour les filles. Tout le monde est subjugué. Tout le monde est admiratif. Tout le monde est conquis. Ce titre c'est ma vie. Un titre qui va lancer leur carrière. Comment ne pas être fière ?
Quand l'émission est terminé David et moi rejoignons Rachel et les filles. Je me dirige aussitôt vers elles. Et les serre contre moi. Il n'y a pas besoin de mots. Elles savent qu'elles m'ont touché. Que ce qu'elles ont fait ça me va droit au cœur.

-Merci les filles, murmurée-je.

Nous restons de longues minutes dans les bras les unes des autres. C'est Rachel qui interrompt cette étreinte.

-Elle ne va plus pouvoir respirer, plaisante-t-elle.
-C'est moi au contraire qui les  empêchent de respirer, ricanée-je.

Mes larmes s'abattent sur mon visage. Mais c'est des larmes que je pourrais laisser couler à flots. Elles sont vraies. Elles sont pour de bonnes raisons. C'est pour exprimer ma joie. Mon bonheur. Et non pas la douleur et la tristesse.

-Et si on allait fêter ça en dînant ? Propose David.
-Excellente idée, acquiescée-je.

Cela amuse tout le monde. J'ai tellement faim que je pourrai engloutir tout ce que l'on pourrait me donner.
Nous avons opté pour un restaurant français. Mes origines il n'y a rien de mieux... Le restaurant est somptueux. Raffiné, en harmonie avec l'esprit de la gastronomie française. Je m'empresse de lire la carte. Ça sera un bœuf bourguignon revisité. J'ai déjà l'eau à la bouche. Je ne regarde même pas ce que les autres ont commandé. Je suis trop affamée.
Quand nos plats arrivent je suis en extase. Je dévore mon assiette rien qu'en la regardant. Ça amuse tout le monde. Moi en premier. Nous commençons à déguster nos plats. Rachel et David ont choisis des huîtres gratinés, suivis de ravioles de foie gras. Les filles quant à elles ont opté pour un gigot d'agneau cuit pendant 08h00. Ça m'a l'air délicieux. Chaque bouchée est une osmose en bouche. C'est vraiment fantastique.

-Alors votre album contient combien de titres ? Demandée-je entre deux bouchées.
-14, répond Ana.
-Formidable, dis-je enjouée. Quand sortira l'album ?
-Dans deux semaines, répond Rachel ravie.
-Il y aura une soirée de lancement ? Questionnée-je.
-Oui, et ça se déroulera dans le plus grand club de la ville, m'informe-t-elle.
-Ça va être une très belle soirée, assurée-je.
-Tu viendras n'est-ce pas ? Interroge Tia.
-Je ne sais pas, ça dépendra de mon état, dis-je perplexe.

J'aimerai vraiment être là. Mais je sais que les semaines qui vont suivre vont être éprouvantes. Je n'ai encore rien dit à David et Rachel concernant le procès. Je ne veux pas inquiéter quiconque. Les filles ne doivent pas savoir. Je ne veux pas gâcher la sortie de leur album avec mes problèmes.
Nous discutons du tournage de leur clip. Simplicité pour elles. Effet noir et blanc. Des micros, des chaises hautes. Juste elles et rien d'autres. Pas d'artifice. Pas de mise en scène. Pas de chorégraphie. Juste ces quatre belles femmes... Je trouve l'idée fantastique. Ça leur ressemble. Elles ne sont pas en quêtes d'en faire plus. De faire des choses qui ne les ressemblent pas. Je trouve cela admirable.

-Nous aimerions juste que tu apparaisses dans le clip, lâche Vivi.

Je les regarde surprise. Je ne pensais pas à une telle demande. Et cela se lit sur mon visage. J'arrête de parler. J'ai la gorge nouée. Le regard figé...