CHAPITRE 2:

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CHAPITRE 2:

Les mots résonnent dans ma tête. Enceinte... Je suis enceinte ! Tout s'embrouille, tout s'effondre. J'ai toujours voulu avoir un enfant. Mais comme la vie est injuste. J'aurai pu avoir tout. Un mari, un travail, un enfant... Ma vie aurait été bien différente s'il ne m'avait pas trahi. J'aurai été la femme la plus heureuse du monde alors que je suis la plus malheureuse. La nouvelle d'un enfant devrai m'enchantée, me ravir, me rendre folle de joie mais je suis déçue, triste, effrayée et folle de rage. Toute ma vie s'est écroulée en à peine quelques minutes. Je n'arrive pas à savoir où j'ai fauté, où est-ce que mon mariage a prit une tournure désastreuse. Je n'arrive pas à croire que je vais être maman, je n'arrive pas à croire que je hais l'homme que j'aime ! Je ne suis pas prête à affronter ça sans lui...

-Mme Ryley tout va bien ? S'inquiète Docteur Kellerman.
-euh...oui...merci, balbutié-je.

Et puis je réalise... Cetteréalité me frappe au visage comme une vague d'une telle ampleur que je lâche le téléphone qui rebondit sur le sol. Je n'en reviens pas. Ce n'est pas le moment, ce n'est plus le moment. Pourquoi la vie m'inflige ça? Pourquoi? Qu'est-ce que j'ai fais pour qu'autant de souffrance s'abatte sur moi!

Je déverse des litres et des litres de larmes sans jamais m'arrêter. Je n'arrive pas à accepter cette nouvelle. Je ne veux pas être maman dans de tels circonstances. Je ne veux pas dire à mon enfant que son père, l'homme que j'aime et avec qui j'ai toujours voulu fonder une famille m'a quitter. Je refuse catégoriquement cette grossesse. La vie est si injuste ! il était toute ma vie, mon espoir, mon tout. Je plie mes genoux et met ma tête sur eux. Je me recroqueville pour m'enfermer dans ma peine, dans ma souffrance qui est insupportable pour tout être humain. Je ne souhaite à personne de ressentir ce que je ressens en ce moment.

Je repense à ces six derniers mois. Comment a-t-il pu me trahir comme ça, moi sa propre femme à qui il a jurer fidélité, à qui il a dit qu'il m'aimait, qu'il m'aimerai jusqu'à la fin de sa vie, et à qui il a jurer qu'il ne la ferai jamais souffrir. Il a tout bafoué, tout réduit à néant.

Je regarde alors mon ventre, y dépose ma main, et pleure à chaudes larmes. Je ne peux pas imaginer que cet enfant vienne au monde au moment où ces parents se déchirent et souffrent. Il n'est désirer que par un seul des deux qui la conçu. Comment expliquer cela à un enfant ? Comment expliquer qu'il a été conçu alors que son père trompait sa mère ? Comment lui dire que...que...que sa mère souffre tellement...

Je relève la tête met ma main sur mon front, il était tout mouillé ainsi que mon visage par les larmes qui n'arrêtent pas de de déverser. J'essaie de me dire que c'est le fruit de mon imagination, mais en regardant le lit défait et les draps déchirés, je dois me rendre à l'évidence que c'est bien réel.

Je me lève et me dirige près du lit. Je le contemple et repense à la vision d'horreur que j'ai en mémoire : Lucas et cette petite dévergondée s'amusant au docteur et à l'infirmière. Je sens monter la rage, la colère qui s'imprègne de mon corps, qui s'insinue dans mes veines. Mes joues sont rouges, mes larmes s'arrêtent, mes poings se serrent. Dans un élan de colère je donne des coups de pieds et poing dans ce lit que je ne peux plus voir en peinture. Ce lit où nous avons créer ce petit être qui grandit en moi. En pensant à cet enfant qui n'a rien demandé je me met à pleurer, pleurer et pleurer encore et encore. Les cris qui s'échappent de ma bouche ne peuvent apaiser cette douleur qui ne fait que s'accroître, c'est une torture.

-ORDURE! JE T'AIMAIS, JE T'AI TOUT DONNER! TU M'AS TRAHIS! POURQUOI? QU'EST-CE QUE JE N'AI PAS FAIT? hurlé-je en tapant dans ce lit.

J'essaie de trouver des réponses mais elles restent en suspend. Il ne me répondra pas et même si j'ai envie d'avoir certaines réponses j'ai tellement peur de découvrir le fin fond de cette histoire. Épuisée de me battre contre quelque chose qui ne me répondra pas, je m'agenouille toujours en pleurant. Les larmes ne peuvent s'arrêter comme la peine qui m'a totalement envahit. Je m'adosse au lit, la tête dans mes mains...

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant