Une infidélité peut tout changer

Chapitre 78

Bonjour je suis désolée du retard. Plusieurs suites seront postés prochainement
Bonne lecture

Chapitre 78 :

Sa voix. Cette voix. Elle est celle que je voulais entendre et en même temps celle que je souhaite oublier. Il m'a fait souffrir. Autant qu'à pu le faire Lucas. Je ne comprends pas pourquoi il m'appelle. Je ne comprends pas pourquoi il souhaite de nouveau me faire souffrir. N'était-il pas assez satisfait de me voir aussi bas ? De me voir le supplier ? De me voir pleurer ? J'ai beau essayer de comprendre je ne sais ps pourquoi il a décider de composer mon numéro. Pourtant cet appel je l'avais espéré au plus profond de moi. Je souhaitais qu'il pense à moi. Qu'il s'inquiète. Qu'il regrette. Qu'il fasse le premier pas... mais c'est trop dur. Trop dur de passer outre. De discuter. Il ne m'a pas laisser le choix. Il ne m'a pas écouté. Il a été sourd. Aveugle... il m'a tourné le dos alors que je pensais qu'il était la seule personne qui ne pourrait jamais me faire cela. Je suis blessée dans mon estime. Dans mon être. Je suis blessée car l'homme que j'aime ne m'a pas cru.
Cet amour était inespéré. Inavouable et incohérent. Je n'avais pas compris que les sentiments que j'avais pour Lucas disparaissaient au profit d'Ethan. J'avais peur. J'avais sûrement honte. Honte de plus aimé un homme que je pensais mon âme sœur. Je ne pensais pas que je pouvais me débarrasser de mes sentiments aussi vite. Que je pouvais en aimé un autre. J'ai honte de dire que j'ai vite tourné la page. Les spécialistes ne disent-ils pas que l'on oublie quelqu'un au bout de 18 mois ? 18 mois cela me paraissait raisonnable. Cela me paraissait même trop court. Mais j'ai été prise au dépourvue. Je ne renie pas ce que je ressens. Au contraire je crois qu'il faut que j'affirme mes sentiments. J'ai juste peur d'être encore juger. D'être juger pour des sentiments qui sont réels.
Sans attendre et sans comprendre je raccroche sans écouter ce qu'il a à me dire. Je pense que c'est ma façon de lui retourner ce qu'il m'a fait. Il n'a pas voulu m'écouter. Je ne vois donc pas pourquoi je serai à mon tour prête à le faire.
Je suis toute retournée. Moi qui était épuisée je ne trouve plus le sommeil. Je ressasse sans arrêt ce qu'il vient d'arriver. J'entends encore sa voix. Sa façon bien à lui de m'appeler. Je ne saurai dire si j'ai aimé ou détesté. Un peu des deux je dirais. Et puis je me demande ce qu'il fait à ce moment précis. S'il est vexé ? S'il est attristé ? J'aimerai tant qu'il soit attristé. Qu'il partage un moment la peine que j'ai ressentie. Qu'il comprenne le chagrin qui m'a envahi...
Je ne dors presque pas. Cet appel reste en mémoire. Me hante... peut-être me prévenait-il ? Mais de quoi ! De son retour ? De sa détermination à m'éviter ? Je pense que je l'avais bien saisie.
Les rayons du soleil illuminent ma peau. Mettent en lumière mon ventre arrondi. Ma fille. Ma fierté absolue. Celle qui m'aide à prendre les bonnes décisions. Si j'ai raccrochée c'était pour nous préserver. Je ne veux pas refaire les mêmes erreurs qu'avec Lucas. Je ne veux pas laisser de portes ouvertes alors qu'il n'y en avait pas pour moi. C'est un moyen de me protéger. De me protéger contre mes propres sentiments.
Je flâne. Je n'ai pas envie de me lever. Pourtant il faudra bien que je le fasse...

-Léana, murmure Lily à ma porte.

Je ne réponds pas immédiatement. Mais ce sont mes invités.

-J'arrive, répondis-je doucement.
-Reposes-toi, c'était juste pour t'informer que nous avions fait le petit déjeuner. Nous devons rejoindre Rachel au studio.
-Très bien. Il y a un double des clés sur la table, informée-je.
-Parfait, à tout à l'heure, chantonne-t-elle.

J'aurai la maison pour moi seule. Et ce n'est pas plus mal. J'ai besoin de calme. Et de me remettre de mes émotions de la veille. Sa voix résonne encore dans ma tête. Son intonation. Sa façon particulière de parler. J'ai sentie une certaine gêne. Un malaise que je ne lui connaissais pas. Je ne sais pas comment interpréter son comportement.
Je me lève avec difficultés. Je ne dois pas laisser l'intrusion d'Ethan gâché ma journée. Il faut que je passe outre. J'ai réussi à le faire avec Lucas, alors que j'ai vécue des années à ses côtés. Je suis certaine que je pourrais le faire pour Ethan également.
Une petite voix intérieure me met en garde. Je sais très bien que le cas Ethan est totalement différent du cas Lucas. Notre relation. Mes sentiments. Ma situation. Je ne suis pas la petite ado qui se marie avec son béguin du lycée. Non Ethan, je l'ai choisi. J'ai grandis à ses côtés. J'ai évoluée et j'ai appris à aimé. A aimé différemment. A comprendre mes sentiments. A me comprendre moi. Ce que je désirais. Ce que je voulais. Il m'a laissé m'émanciper. Diriger ma vie. Il est juste venu appuyer le choix de direction que j'ai choisi. C'est ça toute la différence.
Je prends mon petit déjeuner sans vraiment avoir faim. Je me nourris parce qu'il le faut. Mais l'appétit ne vient pas. Peut-être que si je prends l'air tout ira mieux.
Je me prépare avec hâte. J'ai besoin de sortir. Le soleil est au rendez-vous. Et ma bonne humeur revient au galop. J'en profite pour prendre contact avec une sage femme. C'est Nelly qui me parait la plus adéquat. Sa voix est douce, elle est enjouée et elle m'inspire confiance. Il n'en faut pas plus pour convenir d'un rendez-vous. Je la vois mercredi. Je suis assez excitée de discuter avec elle. J'ai tellement de questions. Tellement à apprendre. Je veux être prête pour l'accouchement. Être prête à toutes éventualités. Je veux réussir seule. Je sais que je peux le faire. Je suis capable de le faire. Je me suis mis en tête d'être la seule et l'unique personne a voir ma fille quand elle naîtra. Je ne veux pas que Lucas soit là. Je ne veux pas que Rachel soit là. Je tolérerai la présence de ma sœur si je trouve que cela est trop dur ou s'il y avait des complications. De même pour David. Je veux vivre pleinement ce moment avec ma fille. J'ai besoin de ce moment. Loin de tout le monde. Loin de mes tourments. Loin de tous mes tracas. Je suis consciente que cela sera dur. Que je vais sûrement changer d'avis dans quelques semaines. Mais j'aimerai m'en tenir à ce que j'ai décidé. C'est mon accouchement. C'est mon moment et je ne veux pas regretter mes choix. Je ne veux pas regretter d'être aller à l'encontre de ce que j'avais planifié. Je me prépare psychologique à ce moment. J'y pense de plus en plus.
Rachel et les filles me rejoignent pour déjeuné. J'ai tellement faim maintenant.
Nous nous installons dans le jardin d'une crêperie. Le restaurant est sympathique et très convivial. Tout ce que j'aime.