Chapitre 62

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Chapitre 62 :

Nous sommes surprises par sa requête. Je m'inquiète énormément. Ethan se précipite vers moi. Il est à bout de souffle. Il est épuisé. Il me prend la main. Je sais qu'il a besoin de ce contact. Il n'a pas besoin de parler. Il a juste besoin de réconfort. Je comprends.

-Je vais me doucher, et préparer mes affaires. On va passer chez toi tu récupéreras le nécessaire pour au moins dix jours, m'annonce-t-il. Je suis désolé il faudra que tu préviennes ton employeur que tu dois t'absenter c'est pour ta sécurité, souffle-t-il désarçonné.
-Je suis en congé pendant deux semaines ça ne posera pas de problème, fais-je doucement.

Je le prends dans mes bras. Ma sécurité... c'est lui qui fait en sorte que je sois en sécurité. Et lui qui le protège ? Je ne dois pas flancher. Je dois rester forte pour lui. Pour ne pas qu'il craque.
Il resserre son étreinte. Il a autant besoin de moi, que moi j'ai besoin de lui. Tout ce qui est autour de nous ne compte pas. Il n'y a que lui et moi. Nous sommes dans notre bulle. C'est notre jardin secret. A chaque fois que nous sommes ensemble nous entrons dans un autre monde. Dans un monde où nos problèmes n'en font pas partis. Il n'y a que nous deux... c'est une chose que Lucas et moi n'avions pas. Nous n'avions pas cette connexion qui nous permettait de nous évadés lui et moi. Je n'arrive pas à expliquer ce qui nous lie mais c'est d'une telle intensité que je ne peux pas lutter contre.

-Je suis désolé, murmure-t-il.
-Tu n'as pas a être désolé. Je t'interdis de dire cela, chuchotée-je.

Je le serre de toutes mes forces. Ce n'est pas de sa faute. Il n'a pas à se sentir coupable. J'aimerai tellement faire plus. Je sens son cœur qui bat la chamade comme le mien. Ses muscles qui se détendent au fil des minutes. Je sais qu'il n'en pleut plus...
Il se relève, et se détache de moi. Il se met à ma hauteur et à ma grande surprise dépose ses lèvres sur les miennes. Je réponds à son baiser. Nous en avions besoin lui et moi. De ce contact. De cette attention. Il est furtif mais il veut tellement dire de choses. Je profite de ce moment. De cette tendresse que j'attendais. Que je désirais. Que je souhaitais.

-Je me dépêche, annonce-t-il en se levant.

Je reste quelques minutes assise sur le canapé le regardant se dépêcher. Bénédicte est prête et m'aide à préparer mes affaires. Je n'en ai pas beaucoup mais je suis moins rapide qu'ordinaire depuis que je suis enceinte.
Dix minutes plus tard Ethan réapparaît. Il est douché, à enfilé un jean et un teeshirt blanc, et des baskets. Il porte sac sur son épaule. Il scrute chaque recoin de son appartement. Nous avons laissé les choses ainsi. Sans faire nos lits. En ayant juste lavés la vaisselle. Bénédicte porte mon sac et nous emboîtons le pas à Ethan qui est déjà à l'extérieur. Il ferme à double tour et nous demande de nous diriger déjà vers les ascenseurs. Je ne sais pas pourquoi mais je ne suis pas tranquille. Bien qu'il soit là cela ne me rassure pas. Nous prenons l'ascenseur. Le silence est de mise. Je ne me sens pas à l'aise. Ethan la comprit il prend aussitôt ma main. Entrelace ses doigts aux miens. Nous n'avons pas le temps de nous regarder que les portes de l'ascenseur s'ouvrent et indique le rez-de-chaussée. Une orde de policiers circulent dans le hall. Quand nous arrivons ils s'arrêtent tous. Un des leurs visiblement le commissaire nous rejoint.

-Vous êtes prêts ? Demande-t-il pressé.
-Nous allons juste récupérer quelques affaires chez elle et on pourra y aller, informe Ethan.
-Très bien nous vous suivons, indique le commissaire.

Ethan me prend la main et m'entraîne vers le parking où se trouve sa berline. La cadence est soutenue. J'ai du mal à suivre mais je ne dis rien. Ethan la comprit, il ralentit et s'excuse de me presser autant.
Nous arrivons assez vite chez moi. A ma grande surprise il n'y a pas énormément de trafic. Ethan m'accompagne jusqu'à mon appartement. Je suis ravie de revenir dans mon appartement. Je ne sais pas ce qu'il se passe mais je ne suis pas sûre de revoir mon chez moi de si tôt. Je prépare une valise avec tout le nécessaire. J'ai une boule au ventre de savoir que je dois partir pour des raisons de sûreté. J'ai envie de pleurer. C'est le stress. C'est le fait de ne pas savoir. C'est l'angoisse. C'est le fait de ne pas être au courant. J'essaie d'aller le plus vite que je peux mais j'en suis incapable. Ethan s'approche de moi et me serre contre lui. J'aime sentir son corps contre le mien. Il me rassure en me caressant les cheveux, le dos. Je peux sentir sa respiration qui ralentit à mon contact. Je sais qu'il n'a pas choisi cette situation. Et surtout que j'en sois mêlé. Mais il fait de son mieux pour qu'il ne m'arrive rien. J'aimerai rester ainsi pendant des heures. J'ai l'impression que serrer l'un contre l'autre rien ne peut nous arriver. Que rien ne peut nous atteindre. Comme si nous étions protégés. Si seulement cela pouvait être vrai. Quand je vois le nombre de voitures de police qui nous ont suivis je sais que la situation est critique. Ethan pense que de ne rien me dire va m'aider à ne pas m'inquiéter. Je pense que c'est tout le contraire.
Ethan met fin à notre étreinte. Je sais qu'il est temps pour nous de partir. Il prend ma valise et nous quittons avec amertume mon appartement. Je ne parle pas. Je ne sais pas quoi dire. Je ne sais pas s'il faut que je pose des questions. Tout se bouscule dans ma tête. Je vois le visage de Bénédicte. Il est fermé. Elle est anxieuse. Ethan essaie de sourire mais nous savons lui et moi que ce n'est pas naturel. Il a les traits tirés. Le regard ailleurs. Nous nous installons dans la voiture et nous prenons la route.

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant