Chapitre 59

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Chapitre 59 :

Après cette douche bien mérité. Je me sens plus légère. Détendue et dénuée de colère. J'observe. Je contemple l'appartement d'Ethan. Ces nombreux tableaux d'une splendeur inouïe. Cette atmosphère chaleureuse qui me met aussitôt à l'aise. Je ressentais la même chose lorsque j'étais dans mon appartement à Londres. J'étais tellement bien dans cet endroit. Cet endroit qui abritait tous mes secrets. Il a vu tellement de bonheur. Tellement de fous rires. Mais il a vue tellement de malheur. Tellement de larmes déversées qui n'ont jamais trouver un autre public pour les regarder....
Je retrouve peu à peu cette sensation. Peut-être est-ce parce que je suis chez Ethan. Parce que je sais que quand il est là tout va pour le mieux...
Il y a de belles photos encadrées poser sur les meubles. Des visages familiers et puis d'autres non. Ethan a toujours le sourire. Ce sourire qui fait son charme. Ce sourire qui ferai chavirer le cœur de n'importe qu'elle femme.
Il est toujours aussi séduisant. Même avec quelques années de plus au compteur il reste le beau jeune homme que je côtoie ....
Je m'arrête lorsque le soleil illumine cette photo magnifique... cette photo qui me prend les tripes. Qui me touche. Qui me rend nostalgique. Une photo de famille. Cette photo où apparaît sa mère, son père, sa sœur, lui... et moi... elle a dû être prise lorsque nous avions été conviés un week-end chez eux dans les Hamptons. La lumière est parfaite. Le décor est somptueux. Et nos sourires expriment tellement de bonheur. Je n'avais jamais vue à quel point à côté d'Ethan j'étais aussi épanouie. Pas une once de tristesse. Je souris sincèrement. Je ne suis pas crispée, en faite c'est tout le contraire. Je touche mon ventre qui commençait à bien s'arrondir. J'ai les yeux qui pétillent. La mine lumineuse. Je crois que c'est la première fois que je me vois aussi belle. Bien sûre à part les photos de mon mariage. Je ne me trouvais pas toujours à la hauteur. Surtout quand Lucas était à côté de moi. J'avais l'impression que le contraste entre lui et moi était affreux. Que je ne convenais pas à cet homme. Et les critiques n'ont fait qu'accentuer ce que je pensais. Je ne regardais plus aucun magasine. Je ne me prenais plus en photos. Je ne me trouvais pas belle. En tout cas pas assez belle pour être prise en photos aux côtés de mon époux. C'est quelque chose qui vous ronge de l'intérieur. Qui ne peut s'expliquer. Qui vous mine et qui vous détruit à petit feu.
Mais quand je regarde cette photo. Je vois une tout autre personne. Je vois une tout autre personnalité. Je vois que je compte pour des personnes et surtout pour quelqu'un. Je laisse échapper une larme. Non pas de tristesse mais de bonheur. Je suis différente aussi. Mais au fond je suis restée la même. Je me suis juste améliorée. Et ces personnes que je ne connaissais pas ils m'ont accueillis chez eux. Ils m'ont accepté tel que je suis. Sans jamais vouloir me changer. Sans jamais décider de me changer. Sans jamais me laisser de côté. Parce que cette photo me le prouve bien. Je suis à côté. A leurs côtés...Et c'est tout ce qui fait la différence. C'est ce qui fait qu'Ethan est l'opposé de Lucas. Pourtant j'aurai tant aimé que Lucas soit comme lui. Qu'il me comprenne. J'aurai aimé que nos chemins ne se séparent pas. Que l'on puisse avoir cette famille que nous rêvions tant. Que je rêvais tant. J'aurai tout eu. Tout sauf une chose. L'amour véritable de mon mari. Il m'aimait a sa manière. Il m'aimait selon ses codes. Pas comme moi j'aurais aimé. Pourtant tout indiquait que c'était lui l'homme de ma vie. Notre rencontre. Notre mariage. Notre vie qui débutait à Londres. Sa carrière. La mienne... tout était tracé pour nous. Tout était défini. Peut-être trop. Peut-être pas assez. Je ne le saurais jamais. Ce que je sais c'est que je ne veux pas revivre ce que j'ai vécue. Je ne veux pas être celle qui est oubliée. Celle que l'on ne voit jamais. Celle que à qui l'on ne pense pas. Celle qui restera là sans bouger. Je ne veux plus être cette femme « plante verte ». Non je ne veux pas être une décoration. Je veux être vivante. Je veux être le personnage principal, pas le second rôle.
Dans cet appartement je ne suis pas le second rôle. Ou les figurants. Je suis un des personnages principaux. Je fais partie de cet appartement alors que je ne pensais pas l'être. Ethan est ce personnage que je ne connais pas encore le rôle mais je sais qu'il est important. Il est aussi important que celui qui est au centre de l'attention. Il est indispensable à l'intrigue. Indispensable à l'histoire... oui Ethan est indispensable à ma vie. Et je pense qu'il sera aussi indispensable à la vie de ma fille. C'est celui qui me tient la main même quand je n'ai pas besoin de lui. Qui est là sans que je le demande. Qui prend soin de moi alors que je n'ose pas le dire. Qui veille sur moi alors que je n'attends que ça. Il est mystérieux mais sa vie n'a pas été des plus simples. Il a vécu tellement d'épreuves. Éprouver tellement de choses. Que je ne saurai pas comment l'aider. Pourtant il est toujours là pour moi. Toujours là à m'épauler. Toujours auprès de moi. Pourquoi Lucas n'a pas su le faire ? Il avait sa carrière mais je ne demandais pas à ce qu'il soit là tout le temps avec moi. Je voulais juste juste qu'il me voit. Qu'il ne m'oublie pas. Qu'il voit que je suis là.
J'ai toujours tenu bon. Même quand je n'en avais plus la force. Quand je n'en pouvais plus. Quand mon corps disait non mais que ma tête oui, et vice versa. Il n'a pas tendu la main pour me relever. Au contraire il m'a piétiné. Il m'a achevé avec sa liaison. Cette liaison que j'ai dû mal à digérer. Je ne pourrai pas lui pardonner. Même avec toute la bonne foi que j'y met. Je ne pourrai jamais oublier chaque instant. Chaque son. Chaque mots. Chaque comportement. Chaque image. C'est graver. C'est ancré dans ma mémoire. Dans ma peau. Dans mon histoire. Je me dégoûte encore par moment. Je me dégoûte d'avoir embrassé un homme qui déposait ses lèvres sur une autre femme que moi. Qui caressait sa peau. Qui lui faisait l'amour comme il me faisait l'amour. Nos rapports ne se sont jamais arrêtés. Peut-être espacer mais jamais interrompus. Comment pouvait-il s'immiscer dans notre lit sachant qu'il allait se glisser dans le lit de Stéphanie ? Quel monstre peut le faire ? Comment pouvait-il me dire qu'il m'aimait et ensuite lui susurrer les mêmes mots. Ils n'ont plus la même signification. Plus la même symbolique. Plus la même valeur. Ils ne comptent plus, depuis que notre intimité ne comptait plus... comment pouvait-il me regarder dans les yeux et me dire que tout allait bien. Qu'il allait juste au travail alors qu'il allait se faire plaisir. Ça me dégoûte. Ça me tourmente. Ça me met en colère. Ça me met hors de moi. Parce que je n'ai jamais demandé à ce qu'on joue avec mes sentiments. Je n'ai jamais demandé à ce que l'on me trompe. À ce que l'on me manque de respect. A ce que je me sente comme une moins que rien. Comme si je n'avais jamais exister. Comme si je n'existais pas. Il a réussi à me faire ressentir cela. A me persuader que je méritais ce qu'il m'arrivait. A ce que j'accepte mon sort sans rechigner. A ce que je le reprenne...
Je remercie le ciel d'avoir mis sur ma route des personnes aussi gentilles, bienveillantes, de confiance et respectueuses envers moi. Qui m'ont permis d'avancer. De croire en moi. De croire en la personne que je suis. De croire en mes projets. De croire que je pouvais y arriver. Grâce à elles j'ai réussi. J'ai avancer. J'ai surmonter mes peurs. J'ai surmonter des épreuves et je suis toujours là. Debout et fière de l'être. Je suis fière de la femme qui se tient debout. Qui se tient aussi droite qu'elle le peut. Qui n'a pas peur d'avancer. Qui n'a pas peur de prendre la direction qu'elle a choisi. Et cette direction ne sera pas celle de Lucas. Je n'ai plus peur de prendre des décisions. Parce que je regretterai pas de les avoir fait.
Je contemple chaque détails de l'appartement d'Ethan. Les couleurs. Les odeurs. Ethan adore les amandes et j'adore son odeur. Une odeur qui m'apaise. Qui me calme. Elle est douce. Comme lui. Comme ses mains qui entourent mon corps si fragile. Comme sa voix qui me murmure que tout ira bien. Comme la chaleur de son corps qui me réchauffe...
Je reste de longues minutes à contempler la vue de son salon. C'est splendide. J'ai l'impression d'être intouchable d'où je suis. De ne pas être en danger. D'être en sécurité. Je regarde mon reflet dans la vitre. Et j'aime la femme qui s'y reflète. Elle est sereine. Elle est apaisée. Elle est souriante. Elle est émerveillée. J'ai les yeux qui s'écarquillent à chaque fois qu'elle voit la couleur du ciel changer. Je suis bien et je ne veux pas que ce moment s'arrête. Je sens ma fille qui s'amuse dans mon ventre. Qui respire ce bonheur qui nous a tant été interdit.
Mais la fatigue se fait sentir et je sens que mes muscles commencent à se fatiguer. Je vérifie que Bénédicte dort bien et je décide de me diriger vers la chambre d'Ethan. Son odeur embaume la pièce. Ce parfum si particulier et familier. Je le hume sans me gêner. C'est comme s'il était là à côté de moi. Je regarde chaque meuble. Chaque objet. Et je tombe sur une photo de nous deux. Prise vraisemblablement à une soirée. J'ai une belle robe et nous nous tenons la main. J'éclate de rire. Un rire communicatif. Je souris aussitôt. Je suis encore plus belle sur celle-ci. Et son regard qui se pose sur moi. Un regard protecteur. Un regard tendre. Un regard qui rendrait jalouse n'importe qu'elle femme. Je le reconnais. Je serai jalouse s'il regardait une autre femme ainsi. Ce lien il est plus fort que ce que je pensais. Je veux juste le préserver. Je ne veux pas aller trop vite. Je ne veux pas tout gâcher. Je veux préserve ce qui nous lie. Je caresse du bout des doigts la photo. Il est tout aussi important que je le suis pour lui.
Je décide donc de me glisser sous la couette du lit d'Ethan. Comme Lucas la fait avec Stéphanie. Je me glisse dans le lit d'un homme qui n'est pas mon mari. Mais moi je le fais parce que je ne blesse personne. Parce que plus rien ne nous lie, Lucas et moi. Je me glisse dans son lit en sachant bien ce que je fais...
Son oreiller est imprégné de l'odeur de son gel douche. Je pose immédiatement ma tête sur ce dernier, recouvre mon corps endolorie de sa couette moelleuse, et ferme les yeux. Je trouve le sommeil instantanément.
Je suis réveillée par les ronflements d'Ethan. Il est paisiblement endormi à côté de moi. Vêtu d'un teeshirt blanc et d'un bas de pyjama bleu il a dû rentrer depuis quelques heures. Je ne sais pas quelle heure il est mais aujourd'hui je n'ai pas envie de me lever. J'ai envie de me prélasser dans ce lit et de rattraper les nombreuses heures de sommeil perdues à mon actif. Je ne me fais pas prier et ferme à nouveau les yeux. Je dois être terriblement fatiguée puisque je ne me réveille qu'à 16h00. Ethan dort toujours. Je regarde dehors Ethan a vue imprenable de sa chambre sur la ville. Le soleil s'est retiré. Il a laissé sa place aux nombreux nuages gris et à la pluie qui a fait son apparition. Il fait bon. Je reste un moment sans bouger. Le temps d'immerger. J'entends les grognements de Bénédicte. Le réveil a dû être brutal et bien plus douloureux que d'habitude. Elle lâche par ci par là des jolis noms d'oiseaux que je n'oserais pas prononcer. Je rigole intérieurement. La dernière fois que j'ai été dans cet état ça remonte au lycée lorsque ma meilleure amie Tatiana et moi avons obtenus notre diplôme de fin d'étude. Qu'est-ce qu'on s'était bien amuser. Nous étions insouciantes. Elle avait réussie à me faire porter une de ces robes moulantes. Qui ne moulait pas vraiment quoique ce soit chez moi. Elle était gentille. Mais bien que je le savais, cette robe superbe ne m'allait vraiment pas. Mais pour elle j'ai bien voulue la porter. Elle avait enfilée sa superbe robe à paillettes rose. Elle aimait tellement le rose que j'en avais mal à la tête. Elle m'avait boucler les cheveux et m'avait trop maquiller à mon goût. Pourtant inconsciemment je me trouvais jolie ainsi. Je me trouvais femme. Une femme qui voulait qu'on l'a regarde. J'étais déjà en couple avec Lucas mais j'étais bien trop timide pour me pavaner ainsi devant lui. Je voulais que ce soit spécial. J'espérais peut-être pouvoir lui sortir le grand jeu pour ma première fois. Oui parce que j'y pensais. Et j'avais peur. Lucas était le garçon le plus beau et le plus populaire du lycée. Comment je pouvais rivalisé avec toutes ces pompom girls ? Elles avaient le physique qu'il fallait. Elles avaient la popularité qu'il fallait. J'avais juste les neurones qu'il fallait. Mais cela ne suffisait pas. Je voulais être plus pour lui. Plus que cette petite amie réservée. Son comportement envers moi était différent de celui qu'il avait envers elles. Il était plus charmeur. Plus joueur. Nous ne jouons pas dans la même cours mais j'aurai voulu qu'il soit ainsi avec moi. Et pas protecteur comme il l'a été. Parce que cela n'a servit strictement à rien de vouloir me protéger des autres. Cela ne m'a pas protégé de lui...
J'ai bu ce soir-là avec Tatiana pour voir ce que cela faisait. Pour être comme elles. Comme eux. Cette sensation je ne l'ai pas aimé. Je n'ai pas aimé être comme eux. De suivre une mode. De suivre leur monde. C'était agréable avec Tatiana. Nous avons rigolé. Nous avons été les jeunes filles de notre âge. J'ai aimé ce moment avec elle. C'était ma bouffée d'air frais de l'époque. Celle qui manquait à ma vie. Quand je me suis mariée, je ne voyais presque plus mes amis. J'étais focalisée sur ma vie de couple. Je pensais que c'est ce qu'il fallait faire alors que j'avais tord. J'aurais dû continuer à vivre ma vie en parallèle de celle de que je vivais avec Lucas. Sans tromperies mais juste pour continuer à avoir une vie sociale. Lucas lui, vivait chaque instant comme si c'était le dernier. Il ne se privait pas. Et l'irréparable est arrivé. J'aurai dû contrecarré tout ça. Pour nous. Pour lui. Pour moi. Je me suis refermée sur moi-même. C'est peut-être pour ça que je ne collais pas à sa vie. Que j'étais si discrète. Que je ne voulais pas que l'on me voit. Je n'avais pas grand-chose à faire. Je devais juste être la femme que je voulais être. J'ai été pendant trop longtemps dans la retenue. A vouloir toujours me cacher. A me cacher des autres. De leurs regards. De moi-même. Lucas a été mon sauveur à cette époque. Je n'étais pas sûre de moi. Je ne me trouvais pas jolie. Je ne me sentais pas bien dans mon corps. Il a été mon bouclier. Le problème c'est qu'il me confortait dans cet état esprit. Que les autres ne me regardaient pas alors que lui oui. J'avais faux sur toute la ligne. Il ne m'a jamais remarquer. Il ne m'a jamais regarder. Il ne m'a jamais apprécier pour ce que j'étais vraiment. Il voulait juste une relation stable. Et quoi de mieux que de se marier avec la fille la plus discrète du lycée ?
Je me sens coupable d'avoir été si lâche. De ne pas avoir affronter les autres. Peut-être que cela m'aurait forger un peu plus le caractère. Je n'aurai pas été aussi affectée...
Me ressasser tous ces souvenirs me rend triste. Je sens les larmes qui me montent aux yeux. Je n'ai pas envie de pleurer. Pas encore. Tout allait si bien pourquoi il faut toujours qu'il gâche tout.
Pourquoi faut-il tout le temps que je déterre ces douloureux souvenirs ? Je dois cesser de revenir en arrière. De piocher des souvenirs de cette vie qui est passé. Plus je le ferais et plus je pleurerais... ce n'est pas le but pour changer. Si je veux changée je ne dois plus penser au passé. Je dois me faire de nouveaux souvenirs. Plus joyeux. Plus beaux que ce que j'ai vécue.
Le ciel s'est assombrit. La pluie s'intensifie. Et je me blotti un peu plus contre Ethan, qui reste imperturbable. Il est toujours endormi. La soirée a été longue. La semaine également. Il n'a pas arrêter de veiller sur moi. Je le voyais qui se levait dans la nuit, guettant la moindre lumière. Il ne voulait pas que je m'épuise. Il avait raison. J'avais besoin de repos. Et ces deux semaines qui m'ont été gracieusement offertes je les méritent. Je mérite de penser un peu à moi. A me prélasser pendant des heures sur un transat ou dans mon canapé. De pouvoir siroter de bons cocktails de fruits frais. Ça fait tellement longtemps que je ne l'ai pas fais. La dernière fois c'était lors de mes dernières vacances seule... assez il faut que j'arrête. J'espère que je pourrai enfin me reposer paisiblement. Sans penser à Lucas. Sans penser à tout ce qui s'est passer. Il faut que je me focalise sur le présent. Sur l'avenir...
Ethan m'enlace un peu plus, tout en étant endormi. J'aime ces moments. Ils sont dénués de sous entendus. Dénués de mensonges. De double jeu. Ils sont juste vrais. Juste réels. Et c'est ce que j'aime. Ethan est peut-être mystérieux mais c'est pour le protéger et protéger les personnes qui l'entourent. Pour l'instant il a fait en sorte que je ne souffre pas. Que je sois à l'écart de ces histoires qui lui brise le cœur. Alors que moi, je l'implique dans chaque péripéties. J'ai beau l'éloigner de mes tourments, il reste fermement attacher à ce rôle de protecteur. J'aurai tellement aimé que Lucas me protège de son comportement. J'aurais peut-être moins souffert. J'aurai accepter plus facilement la fatalité. J'aurai peut-être mieux accepter ce changement de situation...
Ethan me sort de mes pensées. Il me regarde avec attentions. Ces beaux yeux verts me transpercent de l'intérieur. Il ne dit rien mais il sait déjà tout. Il sait que je suis perdue dans mes pensées. Que je m'égare dans un chemin qui ne m'est pas destiné. Il continue à me contempler. Comme si je n'étais pas réelle. Je n'ai pas honte quand il me regarde. Contrairement à ce que je ressentais lorsque Lucas me regardait. Non je n'ai pas honte. Je suis même fière. Il me regarde avec admiration. Ses yeux ne quittent pas les miens. Cette connexion qu'il y a entre nous s'intensifie. Je ne pensais pas que j'aurai pu être aussi proche d'un autre homme que mon mari. Je ne suis pas habituée mais j'y prends goût. Parce qu'à ces yeux je ne suis pas fragile comme le pensait Lucas. Je suis fragile certes à cause de la grossesse. Mais je ne suis pas fragile au point de me bercer d'illusions. A ces yeux je ne suis pas une femme objet. Je suis une femme qui les faits vivre. Je suis celle qui dirige. Qui prends ces propres décisions pour que sa vie soit meilleure. Plus appréciable. A ces yeux je suis la femme que je dois être. Sans jouer un rôle qui ne me colle pas à la peau. Je suis cette femme que j'attendais de devenir. A ces yeux je suis vraie...

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant