Chapitre 64

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Chapitre 64 : ...Lucas...

Je reste planté là sans rien dire. Les mots me manquent. Ma respiration se fait plus difficilement. Elle m'a poignardée en plein cœur en laissant le couteau là où il est. Je ne sais pas pourquoi je ressens ça. Pourtant je sais que c'est légitime ce qu'elle ressent. Mais je n'aurais jamais pensé qu'elle reste sur ces positions. Je pensais qu'elle allait changé d'avis. Qu'elle repartirai avec moi...
Je me repasse en boucle notre discussion. Je n'aurai jamais pensé qu'elle se déroulerai ainsi. Je n'avais pas imaginé une seule seconde qu'elle me dise autant de choses. Qu'elle me dise que nous deux ce n'était plus dans ces priorités. Je n'étais pas préparé. Préparer à ce que ce soit réellement vrai. Elle n'a pas compris que j'avais changé. Elle n'a pas compris que j'étais tellement désolé. Elle n'a pas compris cette souffrance que je ressens chaque seconde que je passe loin d'elle. Elle n'a pas compris que je l'aime à en mourir. Que je ferai tout pour qu'elle me pardonne. Comment ne voit-elle pas tout le mal que je me donne pour lui prouver que je sui désolé ? Je regrette tout ce que j'ai fais. Je le vis tous les jours. Ces regrets je ne peux pas m'en détacher. Surtout quand je la vois enceinte. Enceinte de notre enfant. Cette grossesse nous aurions pu la vivre main dans la main. Côte à côte et non pas si éloignés. Ça me rend fou de savoir qu'elle ne sera pas seule. Ça me rend fou qu'elle ne voit pas que je veux être là pour elle et le bébé. Je suis là et je ne partirai pas. J'ai fais beaucoup d'erreurs. J'ai été absent mais je suis là maintenant. Pourquoi dire que c'est trop tard. Il n'est jamais trop tard pour se racheter. Pour changer. Je ne mens pas quand je lui ai avoué mes sentiments. Je ne mens pas quand je lui ai dis que c'est elle que je veux. Pas Stéphanie. Pas cette ancienne vie qui me donne envie de vomir. J'ai été aveuglé par tout ce que je pensais être bon pour moi. Tout ce qui ne me convenais pas...
Je reste assis devant ce piano... je lui ai chanté ces chansons. Elles étaient faites pour elle. Pour nous. Mais quand elle s'est levé... mon cœur s'est mis à battre la chamade. J'ai pensé qu'elle venait pour moi. Pour que nous discutions de cette possibilité... la possibilité que nous réformions un jour un « Nous ». Au lieu de cela elle s'est approché de lui. Lui cet homme que je déteste. Cet homme qui vit les meilleurs moments que je devrai vivre...
Je pensais qu'il n'allait pas accepter. Qu'il allait être gêné. Qu'il allait nous laisser. Qu'il allait refuser. Mais il a fait tout le contraire. Il a accepté. Il lui a prit la main et ils se sont avancés sur cette piste de danse. Sur ma chanson. Cette chanson que j'ai écrite pour elle. Pour qu'elle comprenne tout ce que je n'osais pas lui dire. Elle a dansé avec lui. Elle s'est blottit dans ces bras sans jamais me regarder. Sans jamais avoir un seul regret. J'ai sentis mon cœur se brisé une nouvelle fois. Il était par terre et je n'arrivais pas à rassembler un seul morceau pour pouvoir continuer. Mais j'ai essayé. Peut-être allait-elle comprendre que j'étais là pour elle...que je n'étais là que pour elle.
Je revois encore son sourire quand elle était blotti contre lui. Sa façon de se mouvoir. Sa façon de se comporter avec lui. Elle était si attentionnée. Si bienveillante. Elle se comportait exactement comme quand elle était avec moi. Et ça me fait horriblement mal de me rendre compte que ce que j'espérais ne pourra pas se réalisé. J'avais mis toute mon âme dans cette entrevue. Pour moi c'était la seule manière de l'approcher. De lui dire ce que je ressentais. Pourquoi s'attache-t-elle à lui ? Pourquoi ? Alors que je sais très bien que nos sentiments l'un pour l'autre sont encore présents. Je ne comprends pas pourquoi elle nous punis, elle, le bébé et moi. Pourquoi ne voit-elle pas l'évidence ?
Je sais bien que ce que j'ai fais est pour l'instant impardonnable. Que je ne mérite pas son pardon et une énième chance. Mais devons-nous souffrir alors que l'amour est là ?
J'attendrai le temps qu'il faudra. Je ne m'avoue pas vaincu. Cette historie entre elle et moi ne peut pas se terminer. Je ne peux pas tirer un trait sur nous. J'en suis incapable. Je ne peux pas et je ne le veux pas. Elle a beau me dire que je ne comprends pas sa vision des choses, sa vision de mener sa vie. Que je ne la comprend pas tout simplement.  Pour moi c'est juste une manière pour elle de se protéger... de se protéger de moi.
Je regarde au dehors et je vois le soleil se lever. Ce levé que j'aurai voulu contempler à ses côtés. Mes doigts survolent les touches du piano. Puis sans que je le comprenne je laisse parler mon cœur, mon âme meurtri...

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant