Chapitre 52

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Chapitre 52 :

La soirée se déroule à merveille. Les mets sont succulents. Je suis ravie. Les invités ont le sourire aux lèvres. Un bon point pour moi. Je me détends petit à petit. Les futurs mariés sont enchantés. Je suis soulagée. Elisa s'assoit à côté de moi. J'aime son côté protecteur. Elle me rappelle ma mère. Cette mère qui au lieu de me protéger de mon infidèle de mari, s'est jeté dans ses bras. Il faut que j'arrive à la mettre de côté. Pourquoi n'était-elle pas comme Elisa ? Une mère qui ne ferai pas de mal à ses enfants. Elle m'a éloignée de ma propre sœur juste pour punir mon père. Juste pour protéger ses arrières. Comment oublier ça. Comment oublier qu'elle me fait souffrir volontairement. C'est insupportable d'y penser. Alors sans que je le comprenne je me jette dans les bras d'Elisa. Elle m'accueille volontiers, me serrant de plus belle. Elle ne dit rien. Elle sait déjà tout. C'est une mère. Une mère aimante et attentionnée. Elle caresse mes cheveux, me rassure. Elle est celle qui me comprend. Je n'aurais jamais pensé un jour me retrouver aussi seule. Aussi démunie. Je pensais que ma mère serai toujours là. Toujours auprès de moi. Pour me consoler, pour me relever.., oui elle était là... mais c'est elle qui en était la cause.
Je reste de longues minutes sans bouger. J'ai besoin de me calmer. J'ai besoin de ressentir cet amour maternel. Même si elle n'est pas ma mère elle me fait comprendre qu'elle sera toujours à mes côtés. Elle est si gentille. Je me ressaisie et me relève, essuyant au passage mes larmes qui s'étaient déversées sur mon visage.

-Excuses-moi, fais-je confuse.
-Tu n'as pas à t'excuser, tu sais que tu peux toujours compter sur moi, répond-elle avec bienveillance.

J'Acquiesce en souriant. Elle me prend la main et me rassure comme toute mère le ferai.

-Tu es exténuée. Tu devrai aller te reposer.
-Demain soir quand tout sera fini j'aurai deux bonnes semaines bien méritées, lui annoncée-je. Mon patron me doit bien ça.
-Parfait, tu pourras venir tranquillement te reposer chez moi, dit-elle.
-Oh je ne veux pas te déranger, poursuivis-je.
-Tu ne me dérangeras jamais, me rassure-t-elle. Et cette petite puce a besoin que l'on prenne soin d'elle et de sa maman, continue-t-elle en regardant mon ventre.

Elle a raison. J'ai besoin de me poser. De m'échapper de chez moi. Et je ne suis pas contre cette idée. Lucas est encore à New-York, je ne veux pas tomber nez à nez avec lui encore une fois. J'accepte volontiers. Bénédicte arrive à son tour. Toujours aussi enjouée elle taquine son frère. Cette complicité je l'affectionne. Rachel et moi nous essayons de rattraper le temps perdu. Ce temps volé. Nous essayons de combler plus de vingt-cinq ans d'existence de « filles uniques ». Ce temps on ne pourra jamais le récupérer. Toutes ces années loin l'une de l'autre. Toutes ces années où nous aurions pu passé à faire les magasins, des balades, rigoler de tout et de rien. Toutes ces années à être sœurs. Nous essayons tant bien que mal de nous comprendre. De nous connaître. Ce n'est pas facile mais nous y tenons. Nous tenons à recréer cette harmonie. À créer ce lien qui nous a été pris. Nous essayons tout simplement de réformer une famille.
Cette famille que nous aurions tellement voulu former quand notre père quand il était encore de ce monde. Quand il était là tout était différent. Tout était plus simple. Tout se serait passer autrement. Nos vies n'auraient pas été les mêmes. Je suis sûre et certaine que d'où il est il est heureux de nous voir réunis. De nous voir nous battre pour ne pas gâcher notre relation. Nous sommes sur la bonne voie et je ferai tout pour que cela se passe bien.
Le dîner ne se finit pas tard. La journée sera riche en émotions demain. Les convives attendent avec impatience le lendemain. J'ai là pression mais je suis relativement plus sereine que la veille. Cette étape s'est bien passé, le reste devrai être sur la même lancée.
Ethan rentre avec moi. J'aime qu'il soit là. Sa chemise déboutonnée il est encore plus séduisent ainsi. La semaine n'a pas été facile pour lui aussi. Entre les urgences, ses consultations et les opérations il n'a pas eu une minute à lui. Et même avec son planning surchargé il arrive à prendre soin de moi. Il me fait passé dans ses priorités. Pourtant nous ne sommes pas ensemble. Mais ce qu'il fait pour moi je ne l'oublierai jamais. Je n'ai pas besoin de lui dire que j'ai besoin de lui. Que j'ai besoin d'attention, il le fait de lui-même. Malgré sa fatigue. Malgré sa vie et ses contre temps. Il trouvera toujours du temps pour moi.
J'avais beau lui dire, lui montrer et lui faire comprendre, Lucas n'en avait rien à faire. Pas une seule fois il s'est demandé si mes examens s'étaient bien passés. Si je n'étais pas stressé. S'il pouvait m'aider dans les corvées pour que je puisse réviser. Jamais. Pas une seule fois. C'est un peu de ma faute. Je lui avais dit que je ferai en sorte qu'il puisse se concentrer sur sa carrière. Qu'il n'avait pas besoin de s'en charger. Mais il aurai pu le voir. Il aurai dû le voir. Je me rappelle de cette semaine arasante. Où j'avais mes partiels. Des examens importants. C'est cette semaine que Lucas a voulu faire la fête à la maison. Parce que ça revenait moins cher. Parce qu'il savait que j'allais gérer. Que j'allais tout faire pour lui. J'étais à la cuisine toute la journée. Mettant de côté mes cours particuliers et mes révisions. Pour lui. Pour lui faire plaisir. Je n'ai pas manger de toute la journée et le soir quand les invités sont arrivés j'ai été congédiée. David s'en souvient. C'était vers la fin. Vers la fin de ce tourment. Et le pire c'est que je crois que c'est à cette soirée que Stéphanie et lui se sont rencontrés pour la première fois. Une apparition brève mais qui a jouer sur notre mariage. Elle était je crois venue rejoindre un ami. J'étais tellement stupide.
Au début il ne devait pas y avoir beaucoup de monde. Les choses ont changé très vite. Je n'ai pas fermée les yeux de la nuit. Essayant de me concentrer sur mes cours. Sur mes examens. Je suis arrivée à l'université épuisée, exténuée et affamée. J'avais mal à à la tête. Parce que je n'avais pas dormi mais parce que je savais tout le boulot qu'il me restait à faire. Oui je sais que c'est de ma faute j'aurai du lui dire. J'aurai du m'imposer. Mais quand on veut l'harmonie dans son couple on préfère se taire. Je me disais que peut-être si je ne disais rien il aurai plus de clémence. Plus de temps à m'accorder. Dieu soit loué cela ne s'est produit qu'une fois. Évidemment puisqu'il avait bien d'autre choses à faire.
Je me rends compte que j'ai laissé les choses s'envenimer. Que je l'ai laissé prendre le dessus. Mais surtout que c'est à cause de moi qu'il est devenu comme ça. Au lieu de jouer mon rôle d'épouse je l'ai considéré comme un enfant. Je me suis conduite comme si j'étais sa mère. Ne le réprimandant pas et passant sur tout ce qui n'allait pas. Je reconnais mes fautes. Il est devenu ainsi parce que j'ai changé de rôle alors que ce n'était pas le mien.
Quand je regarde Ethan il est tout le contraire. Pourtant il aurai pu être comme Lucas. Mais il n'en est rien. Il est resté le Ethan dont sa famille parle. Il est sous le feu des projecteurs et pas une seule fois je l'ai vue être différent. Je l'admire. Il sait faire la part des choses. Lucas aurai du faire de même.
Je me réveille tôt, pour rejoindre Anna-Lisa dans ses préparatifs. J'ai laissé Ethan dormir tranquillement. Il a besoin de se reposer.
La future mariée est stressée. La pression monte ce matin. La coiffeuse est déjà là et commence à coiffer Anna-Lisa. Mon équipe sur le domaine où se déroulera le mariage m'informe de l'avancée sur place. On est en bonne voie. On sera en avance vraisemblablement. Je peux lâcher un « ouf » de soulagement. Mais tant que tout ne sera pas boucler je ne serai pas rassurer.
Tout s'enchaîne à une allure folle. Ethan gentleman comme d'habitude emmène de quoi déjeuner pour moi ainsi que ma tenue et mes chaussures. C'est à peine si nous discutons mais il sait que j'apprécie son attention.
La coiffure est parfaite. Pile ce qu'elle désirait. Le maquillage lui va très bien. Très naturel ce qu'elle voulait. J'ai le temps de me préparer. La robe que j'ai choisi est beaucoup plus classe que celle de hier soir. Dans les tons du mariage. Mon ventre s'arrondit de plus en plus. J'aime me voir ainsi. Je le caresse et pense à ma fille. Bientôt elle sera là...
Je me fais maquillée et coiffer vite fait pour être dans les temps pour aider Anna-Lisa à enfiler sa robe.
Que dire... elle est spectaculaire. Magnifique, incroyable. C'est une somptueuse mariée. C'est comme si la robe a été dessiner pour elle. J'en ai les larmes aux yeux tellement elle est resplendissante. Sa parure de pierres précieuses est incroyable. Il n'y a pas de mots pour décrire la beauté de cette mariée.. Je ne suis pas la seule. Ses demoiselles d'honneur, sa mère et sa belle-mère sont dans le même état que moi. La première chose qu'elles font toutes c'est me remercier. Pour elles ce jour n'aurai pas pu se réaliser sans mon aide. Je n'arrive pas parler. Je pense que c'est les hormones. Je suis submergée par les émotions, ça ne va pas s'arranger.
Après de belles embrassades je décide d'aller voir comment va le futur marié. Il a plus la pression que la mariée vraisemblablement. Il fait les cent pas. Son costume est impeccable. Très beau, Anna-Lisa sera tellement heureuse. Les garçons essaient de le faire rire mais je pense que même un bon vivant comme lui ne peut pas être plus sérieux que dans un moment pareil. Cette attente avant de voir sa femme.. A ma grande surprise ils me prennent tous aussi dans leurs bras. Il faut dire que les futurs mariés étaient à deux doigts d'annuler leur mariage après ce faux bond gigantesque de la précédente wedding planer.
J'aime cette excitation juste avant que les futurs mariés ne se voient. Cette ambiance bien particulière. Ce moment d'attente interminable. On est pressé comme on a peur. C'est comme ça tous futurs mariés passent par là.
Anna-Lisa et Flavien se sont fait des surprises tout au long du mariage. Pour commencer la future mariée a offert une superbe montre à son futur marié et lui, lui a offert un sublime bracelet en pierre précieuses, leurs initiales entrelacer d'un cœur, la date de leur mariage surplombant leurs initiales.
Flavien part le premier pour le domaine avec ses témoins, garçons d'honneur, son père, sa mère, et ses grands-parents.
Les filles nous, nous prenons la route quelques minutes plus tard. La sublime voiture vintage qu'a demander Anna-Lisa arrive. Avec exactement les fleurs qu'elles voulaient. Elle pleure une nouvelle fois avant de s'installer à côté de son père, lui aussi ému.
Les voitures arrivent à la suite pour le reste du cortège. Et qui vois-je juste derrière ? Celle d'Ethan. Je lui souris sincèrement. Je suis contente de le voir. Son smoking noir lui va à ravir. Il est tellement beau. Ses yeux scintillent quand il me voit. Cette connexion qu'il y a entre nous est indescriptible. C'est comme si nous savons sans nous parler ce que nous ressentons l'un pour l'autre.

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant