Chapitre 49 : ...Lucas...
Je marche vite. Très vite. Trop vite. Je cours même. Parce que je ne sais pas, je ne sais plus. Tout s'emmêle. Tout me tombe dessus. Je panique. Je me perds. Je ne sais plus où je vais. Je ne sais plus où je suis. Je ne sais plus ce que je veux. Cette entrevue avec elle m'a complètement désorienté. M'a complètement bouleversé. Je ne savais pas que je la verrai. Je ne savais pas ce que cela aurai donné. Je ne savais pas si elle me parlerai. Je ne savais pas qu'elle avait autant changée. Elle est magnifique. D'une pure beauté. D'une pure douceur. Je n'avais jamais remarquer à quel point elle était aussi belle. À quel point son visage est magnifique. Elle s'est affinée. Je regrette même ses petites rondeurs. Parce qu'elle était encore cette femme que je connaissais. Cette femme que j'ai épousé. Cette femme que j'ai laissé et trahi à Londres. Aujourd'hui elle n'est plus cette femme. Elle me domine c'est indéniable. Elle ose me dire non. Elle ose me dire ce qu'elle en a assez. Elle ose me réprimander. C'est nouveau et c'est déroutant. Je n'ai pas l'habitude de cette franchise. Je n'ai pas l'habitude de se rentre dedans. Mais je l'ai cherché alors je dois assumer.
Je continue de marcher sans savoir où je vais. Je longe les rues interminables de cette immense ville. Ville que je ne connais pas. Ville de refuge pour elle. Ville qui l'a accueilli après l'humiliation qu'elle a du faire face. Cette ville qui est m'est inconnu lui est si familière. Cette ville verra naître mon enfant. Elle verra ses premiers sourires, ses premiers pas...
J'ai l'impression que le monde s'est arrêté de tourner. En tout cas le mien. La nouvelle était celle que j'espérais mais j'ai du mal à réaliser. J'ai rêver de cet enfant. J'ai rêvé qu'elle était enceinte. Mais vue les circonstances je pensais que c'était d'un autre. Je sais très bien qu'elle n'aurai jamais fait cela aussi vite et sur un coup de tête. Elle a toujours été posée. Toujours été réfléchis. Toujours été l'opposé de moi. Elle a toujours été fidèle...
J'ai le cœur qui se serre. J'ai mon ventre qui se noue. J'ai la gorge sèche. Et tous les souvenirs qui me reviennent en pleine figure comme un boomerang. Je revois chaque moment. Chaque fois que je l'ai trompé. Chaque fois que j'ai mentis. Chaque fois que j'aurai dû agir autrement. Je vois ce que mes actes ont eu comme conséquences. Je ne suis plus avec la femme que j'aime. Je ne vis pas ces moments. Les meilleurs moments quand un enfant vient agrandir une famille. Je ne peux pas chérir comme je le voudrai ceux que j'aime. J'ai conscience que c'est entièrement de ma faute. Et je m'en mords les doigts.
Je me rappel de toutes les fois où elle parlait de nos projets. Du fait qu'elle aimerai que nous ayons des enfants. A cet époque j'étais loin d'être sur la même longueur d'onde qu'elle. Je n'avais aucune envie de fonder une famille. Ma vie me plaisait telle qu'elle était. J'étais libre et je faisais ce que je voulais au détriment de son bonheur.
Je ne pensais qu'à la gloire. Je pensais qu'avoir un enfant m'handicaperai et que ça allait m'enchaîner à la maison. Je n'affectionnais pas particulièrement cette vie monotone que j'avais. Alors que c'était tout ce que je voulais. Mais je ne le voyais pas, je ne le savais pas encore. Je ne voyais pas la chance que j'avais d'avoir une femme qui m'aimait pour ce que j'étais. Qui m'aimait malgré mes défauts. Qui m'aimait au point de vouloir un enfant de moi, même après tout ce que je lui faisais subir. Pourquoi n'ai-je pas vue assez tôt ce que j'allais perdre ? Pourquoi ai-je été aussi exécrable ?
Aujourd'hui je souffre de ne pas être à ses côtés. De ne pas vivre comme tous futurs parents ces moments inoubliables. J'aurai pu tout avoir...
Au lieu de ça c'est un autre qui profite de cette vie. Ça m'énerve. Ça me met hors de moi. Il a ce qui était à moi. Il a ce que je veux récupérer. Je ne suis pas en bonne posture mais je ferai tout pour me racheter.
Je marche et atterrit devant le studio. Il est tard mais il y a encore de la lumière. J'essaie peut-être que quelqu'un aura pitié de moi. Je ne veux pas retourner à l'hôtel. Les mecs vont me demander ce qu'il ne va pas. Je n'ai pas envie de parler. Je n'ai pas envie de parler d'elle avec eux. En tout cas pas maintenant.
Par chance un des producteurs est encore là. Il enregistre les dernières chansons d'une jeune chanteuse prometteuse. Il me propose d'aller au dernier étage pour être au calme.
J'accélère volontiers. Quand je parviens au sommet du bâtiment je reste figé. L'ambiance est totalement différente. La vue est spectaculaire. Le bâtiment surplombe bien d'autres buildings. J'ai une parfaite sur le centre. La ville s'anime. Les lumières scintillent. C'est complètement différent de là d'où je viens. C'est beaucoup plus gigantesque. C'est plus spectaculaire et innovant. Je comprends pourquoi elle a fuit ici. Je me met à rêver à une future vie à deux, non à trois. Je suis certain qu'elle aimerai un superbe duplex ou une villa comme elle le voulait. Quatre chambres. Une suite parentale, deux pour chaque enfant et une chambre d'amis. Deux enfants, elle ne voulait pas que le premier soit seul. Elle souffrait d'être enfant unique. Elle ne voulait pas que ses enfants vivent la même chose qu'elle. Qu'ils soufrent de cette absence. Mais je crois que son vœu le plus cher s'est réalisé. Je repense à ma rencontre avec Rachel. Qui aurai pu croire qu'elles étaient sœurs. J'aurai bien aimé lui posé plus de questions mais se serai déplacé de ma part de l'a questionner sur leur histoire. Je ne fais pour l'instant plus partie de leur vie. Il n'y a que cet Ethan qui a toute la primeur. Je serre le point. Rien que d'y pensé je sens mon corps qui réagit. Il fallait bien s'y attendre. Elle n'allait pas m'attendre. Elle n'allait plus m'attendre. Elle a trouvé quelqu'un qui n'est pas moi. Qui ne l'a fera pas souffrir. Si je pouvais je cognerais dans n'importe quoi. Parce que je m'en veux. Je m'en veux d'être à l'origine de cette situation. Elle attend mon enfant mais c'est un autre qui est auprès d'elles. Je deviens fou. J'ai de la rage, de la rancœur. Contre moi, contre elle. Contre moi parce que je n'ai été qu'un stupide idiot. Et contre elle parce qu'elle m'a oubliée facilement. Si elle m'aimait comme elle le clamait à Londres elle n'aurai pas dû le laisser s'approcher d'elle. Elle aurai dû prendre ses distances. Parce que je suis là maintenant. Je suis là pour elle. Je suis là pour cet enfant. Je suis prêt. Je suis tellement peiné. Je suis tellement meurtri.
Je tourne en rond. Je sens les larmes venir. Elles sont déjà là, qui coulent sur mes joues. Je pleure cet amour qui ne s'est pas éteint mais qui s'éloigne un peu plus chaque jour. J'aimerai effacer ce que j'ai fais. J'aimerai que les choses soient différentes. J'aimerai que nos relations soient meilleures. J'aimerai que sa douleur disparaisse. Parce que je l'ai vue dans ses yeux. Dans son sublime regard. Elle souffre tellement encore de mes erreurs. Elle souffre à cause de moi. Peut-être y a-t-il un espoir pour qu'elle me pardonne. Pour qu'elle me laisse une chance de revenir dans sa vie et dans celle du bébé. Je ne veux pas la gâcher. Je ne veux pas la laisser passer. Ses projets, ses rêves je veux qu'ils se réalisent. Je sais que ça prendra du temps, je suis patient. Des blessures aussi profondes ne peuvent pas cicatrisées du jour au lendemain.
Je m'assois au piano et joue quelques notes. Je me remémore notre entrevue encore une fois. Mon sang se glace quand je l'entends encore dire que c'est notre enfant. C'est puissant et saisissant. A ces mots je savais que ma vie allait changer. Beaucoup d'enjeux, beaucoup de responsabilités mais beaucoup de bonheur à venir. Je hais Stéphanie de m'avoir empêcher de connaître la vérité avant. Je serai venu plus tôt. Mais cela prouve qu'elle tient encore à moi. Sinon pourquoi me le dire ? Elle aurai pu garder le secret et élever notre enfant seule. «Avec lui », me dit une petite voix dans la tête. Je réfute cette réflexion. Je ne le veux pas !
Elle m'a dit qu'elle ne voulait pas que je la trompe. Que je mette un terme à cette relation toxique avec Stéphanie. Mais je ne l'ai pas écouter. Je n'en ai fais qu'à ma tête. Parce que je pensais qu'elle serai passer sur tout. Sur mes mensonges, mes infidélités, mon comportement et une humiliation publique. Je pensais qu'elle serai restée et qu'elle subirai parce qu'elle m'aimait. Je me suis voilé la face. J'ai abusé, personne ne peut encaissé autant de souffrances. Pas même moi qui lui ai infligé ça. Je vois bien qu'elle ne se comporte pas de la même manière avec lui qu'avec moi. Je l'ai vue dans ses gestes, dans son regard et ça m'agace. Ici je suis loin de tout. De mes repères, de mes habitudes et de ma famille. Au contraire elle, elle s'est battit une vie parfaite. Entourée de personnes qu'elle aime. J'aimerai tellement faire partie de ce monde. Son monde. Les choses sont mal partis. Elle m'a fait comprendre que je n'étais pas le bienvenue. Alors qu'auparavant j'étais le centre de son attention. J'ai pris une claque parce que je ne pensais pas que le fossé entre l'ancienne Eloise et la nouvelle était aussi grand. Cette femme que j'avais devant moi était intérieurement celle que j'espérais qu'elle soit. Indépendante, sûre d'elle, élégante, raffinée et affirmée. Je regrette qu'elle ne soit pas devenue ainsi à mes côtés mais à cause de ce que j'ai fais.
Je brûle à l'intérieur. Je brûle parce que je souffre. Parce que j'ai tellement mal. Mal de ne pas pouvoir la serrer contre moi. Mal de ne pas pouvoir lui crier tout mon amour. Mal parce que j'aimerai qu'elle me dise qu'elle me pardonne. Mal parce que je souhaite être auprès d'elles.
Je joue quelques notes et je chante de nouveau avec mon cœur.
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Une infidélité peut tout changer
RomanceEloise est une jeune femme réservée, studieuse , mariée depuis trois ans à Lucas un jeune chanteur prometteur. Elle vit très mal la notoriété grandissante de ce dernier qui lui reproche de ne pas s'occuper de son image. Après la mort de son père...