Une infidélité peut tout changer

Chapitre 93

Chapitre 93 :

Même si je suis dans les dernières semaines, enfin derniers jours je me sens bien. Je sais que incessamment sous peu je ferai la connaissance de ma fille. Et que plus jamais ma vie sera comme avant. Je marche tous les jours et je prends le plus souvent les escaliers. Je suis souvent éreintée mais ça ne m'arrête pas. Nelly vient tous les deux jours à la maison. Mon col est toujours fermé, cependant il s'est rétrécit et ramolli. Je suis sur la bonne voie.

-Dis-moi que tu as arrêté de travailler ? Questionne Nelly.
-Pas du tout. Mais si tu veux tout savoir je ne m'y rend pas tous les jours. Je fais beaucoup de télétravail, expliquée-je.
-Tu ne veux pas savourer tes derniers jours en tant que femme enceinte ? Interroge-t-elle.
-Si je le fais. Je ne travaille qu'en matinée. L'après-midi je me repose, je marche et tu viens à la maison pour mes cours de relaxation et de yoga, répondis-je.
-Hum...hum... j'aimerai que tu te reposes plus, s'inquiète-t-elle. On va faire un monitoring.
-Tout va bien. Je crois que je me sens mieux en fin de grossesse qu'en début, fais-je remarquer.

Et c'est la stricte vérité. Le chemin que j'ai parcouru depuis mon début de grossesse a été phénoménal. J'ai connue les montagnes russes. Je n'oublierais jamais cette grossesse. Elle m'a fait grandir.
Il y a neuf mois j'étais la femme de quelqu'un qui ne m'aimait pas. Je n'avais pas de travail, j'étais encore en plein dans mes études. Je me cherchais. Au fil des mois je me suis trouvé. J'ai quitté cet homme qui n'était pas fait pour moi et je me suis vraiment épanouie dans un domaine professionnel qui me comble. Qui l'aurai cru ? Qui aurai pu pensé que j'aurai été à la tête d'une entreprise comme celle que j'ai racheté ? Certainement pas moi. Je souris parce que c'est mon évolution. Une évolution qui part dans la bonne direction.

-Tu as quelques contractions, m'interpelle Nelly à la fin de mon monitoring.
-Vraiment ? Il est vrai que je suis tendue et que cela tire par moment mais c'est supportable et ne me gêne pas, admis-je.
-Ce sont des contractions Léana, fait-elle en souriant. C'est bon signe. Si tu gères comme ça le jour de l'accouchement je ne me fais pas de soucis.
-Je suis prête, dis-je sereinement.

Je dois rejoindre Rachel pour le déjeuner. J'enfile une petite robe bleue qui me va à ravir. Avant de quitter mon appartement je regarde une nouvelle fois les photos que m'a envoyé Lila. Les photos de mon photoshoot de grossesse sont splendide. Elles sont magnifiques. Chaque photo retranscrit exactement nos émotions. Je me vois tellement heureuse. Tellement belle. Ces souvenirs sont si parfaits. J'ai demandé à ce que les clichés soient encadrés pour Rachel, David et les filles. Je devrais les recevoir d'ici peu.
Puis avant de rejoindre ma sœur je fais un détour devant le kiosque à journaux en bas de chez moi. Et quelle surprise de me voir en couvertures de ces deux importants magazines. J'en prends un exemplaire de chaque. A chaque fois que je tourne une page mon cœur bat la chamade. Un mélange de fierté, et d'appréhension. Est-ce que le journaliste a bien retranscrit ce que j'ai voulu exprimer ? Est-ce que je n'en ai pas fait trop ? Je suis agréablement surprise. Ces deux articles sont superbement bien écrits. C'est tout à fait moi. Et je suis plus que fière d'avoir fait ces couvertures. Une belle récompense pour tous les efforts que j'ai fournis pour en arriver là. J'espère que de là-haut mon père est fier également.
Ce à quoi je ne m'attendais pas c'est les affiches placardés partout de mes photos. Les magasines ont fait les choses en grand. On ne peut pas me rater. Je m'arrête devant une des leurs et je ne peux pas réaliser que c'est moi, là sur cette affiche. C'est un tremplin d'émotions. Je suis encore sous le choc de ce coup de marketing grandeur nature. Rachel arrive tout sourire. Son tailleur émeraude lui va à merveilles. Il met en avant ses beaux yeux verts.

-Et ben dis donc t'as pas fait les choses à moitié, dit-elle en souriant.
-J'étais pas au courant. Je suis prise au dépourvue, avouée-je.
-Mais pourquoi ? Tu es formidable arrête de te cacher. Tu as le droit à toute cette attention, me dit-elle.
-Je n'ai pas l'habitude. C'est trop beau pour être vrai. J'ai peur que du jour au lendemain tout s'écroule et que je serai pointé du doigt comme en Angleterre, racontée-je.
-Les anglais vont tous voir ces magasines. Une belle revanche contre tous ces détracteurs qui t'ont mis plus bas que terre ! S'exclame-t-elle.
-Tu as raison, souris-je.
-Mais oui j'ai toujours raison, rigole-t-elle.
-Je ne répondrai pas, ricané-je.