Chapitre 69

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Chapitre 69 :

Je sens ses bras qui m'entoure la taille. Blottit contre lui je me sens totalement en harmonie. Je n'ai pas peur. Je n'ai pas une once de tristesse qui me traverse l'esprit. Je suis sereine. C'est le réveil le plus doux et le plus reposant que j'ai eu depuis des mois. J'ai extrêmement bien dormi. Bien mieux que les nuits précédentes. Près de lui tout va mieux. Je ne sais pas pourquoi j'ai attendue si longtemps pour m'en rendre compte. C'était si évident. Je sens son souffle chaud dans mon cou. Son cœur qui bat la chamade. Nous avons dormis de nombreuses fois ensemble mais aujourd'hui c'est différent. Nous ne sommes plus que des amis. Notre relation est concrète et bien plus définie et ça me réconforte. Ça m'apporte une stabilité. Cette stabilité retrouvée. Je pensais l'avoir eu avec Lucas. Ce n'était qu'une illusion. Ce qui n'est pas le cas avec Ethan. Je sais que je n'aurai pas d'autres surprises. Sauf si une de ces anciennes conquêtes revient. A ce que j'ai pu comprendre Cécilia a été là seule femme qu'il fréquentait ces dernières années. Il l'aimait tellement qu'il n'a jamais envisagé de la tromper. J'aurai aimé que Lucas puisse avoir cette délicatesse...
Je ne sais pas quelle heure il est là mais aucun rayon du soleil ne m'a réveillé. J'entends tout à coup la pluie qui s'abat sur la villa. Je comprends mieux pourquoi je n'ai pas été réveillé plus tôt. Le temps est maussade à l'extérieur. Bizarrement ce n'est pas le cas de mon humeur, ni de mon état d'esprit. Je suis pleine de vie. Les hormones décuplent ma joie de vivre et ça fait du bien. Vue l'intensité de la pluie j'opte pour passer la journée au lit, dans les bras d'Ethan.
Qu'est-ce que j'adorais ça à Londres. Me blottir contre Lucas, et rester des heures et des heures à nous contempler en silence ou discutant de nos projets. Comment nous referions le monde si nous avions les moyens. Quand Lucas serait célèbre... tout me paraissait si facile. Si accessible. C'était mes années d'insouciance. J'ai bien changé depuis... et lui aussi.
Je sens les d'Ethan se posées dans mon cou. Un doux baiser qui me donne le sourire. J'ai l'impression que ma petite fille est d'humeur joviale aujourd'hui. Elle n'arrête pas de bouger. Peut-être est-ce le fait qu'elle ressent que je suis apaisée. Même si la menace est grandissante, je ne vois pas pourquoi je devrai me priver du bonheur qui s'offre à moi.

-Qu'est-ce j'aime ces réveils, souffle Ethan encore endormi.
-Si tu savais... moi je les aime, répondis-je doucement.

Nous restons lovés l'un contre l'autre. Je n'ai pas envie que ce moment s'arrête. Au contraire j'aimerai que cela perdure. Que rien ne vienne entaché notre bonheur à tous les deux.
Notre petit moment de tendresse est interrompu lorsqu'on sonne à la porte. Je suppose que c'est l'instituer Vance ou les officiers en service. J'entends Ethan soufflé de déception.

-On ne sera jamais tranquilles chez nous ! S'indigne-t-il.

« On ne sera jamais tranquilles chez nous ». Ses mots résonnent dans ma tête. Je ne relève pas. Au contraire je crois que j'aime quand il parle ainsi. C'est nouveau mais qu'est-ce que ça me fait plaisir. Savoir qu'il pense déjà à un avenir à deux. Sans jamais dissocier lui de moi. Je ne suis pas habituée à ce que quelqu'un croit aussi vite en moi. Lucas en a mis du temps. Il ne m'a jamais vue au lycée. Il m'a remarqué juste en dernière année. Auparavant je n'étais que la petite intello que tout le monde se moquait. Quand nous avons acheté notre appartement rien n'a été facile. Il aurai voulu que cet appartement soit à lui. J'étais peut-être chez moi mais sans y être totalement. Lucas voulait s'accaparer tout inconsciemment ou consciemment. C'était à « nous » mais plus à lui quand il en parlait. Je n'avais peut-être pas les mêmes moyens, enfin j'avais amplement les moyens de m'offrir ce qui me plaisait. Mais je n'en avais pas envie. Je n'en avais pas la volonté. Je voulais qu'on arrive à atteindre ce que l'on voulait sans avoir à demander à mon père. Je suis fière d'y être arrivée. Même si cela a été dur j'ai réussie. Cet appartement que l'on avait à Londres avec Lucas il ne me manque pas. Je préfère mon appartement cosy de New-York. Je m'y sens bien. Chez moi sans que l'on me rabâche à tord et à travers que je n'ai pas mis autant d'argent que lui. J'ai acheter mon appartement par le mérite et c'est la plus grande satisfaction.
Ethan ne m'a jamais mis à l'écart. Quand il dit « on » c'est comme si c'était une évidence. Comme si cette maison on l'avait choisi ensemble. Pourtant ce n'est nullement le cas. Elle est complètement l'opposé de notre « chez nous » de Londres avec Lucas. Pourtant elle aurai pu être inintéressante, froide et impersonnelle... c'est tout le contraire. Elle est peut-être immense mais elle chaleureuse. Elle est vivante. Elle est le reflet de notre histoire Ethan et moi. Dans la simplicité et la douceur. Chaque détail a été pensé pour que chaque personne se sente à l'aise. Ses couleurs douces adoucissent les journées. Je ne me lasserai jamais d'être ici. Les seules fois où être dans la maison a été pesante c'était quand Ethan l'avait déserté. Sans lui cette maison ne vit pas...
Ethan m'embrasse les cheveux puis se lève avec désarroi. Je l'entends traîner des pieds et se lamenter jusqu'à atteindre la salle de bain. Après s'est vite préparé et fait une toilette il descend aussitôt vers l'entrée. Je ne pense pas qu'il m'en voudra si je reste quelques minutes à profiter de ce fabuleux lit. Je souris bêtement. Je ne vois pourquoi j'irai pleuré. Mes soucis sont loin derrière moi pour aujourd'hui. J'aurai pu rester un moment à faire la grasse matinée. Sauf qu'en bas c'est animé. J'entends de nombreuses voix. Et pas celles dont j'ai l'habitude d'entendre. Je décide donc d'aller voir de moi-même ce qui se passe. Je vais me préparer et descends. La petite robe fushia que j'ai enfilée ne passe pas inaperçue. Je ne sais pas si c'est parce qu'elle est plus courte que celles que je porte que d'habitude, ou bien la couleur mais elle me met divinement bien en valeur. Pourtant rien de choquant. La longueur est parfaite. C'est peut-être le fait que pour une fois je me suis maquillée sans aller au travailler et que j'ai laissé mes cheveux lâchent. Aujourd'hui j'ai envie d'être moi. De plaire et de ne plus m'en faire pour les autres. Lorsque j'apparais tous les regards se posent sur moi. Ce qui m'intéresse c'est celui d'Ethan. Il me sourit instantanément et me rejoint immédiatement.

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant