Chapitre 87

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Chapitre 87 :

Je reste perplexe. Je suis totalement désemparée. Je dois affliger à mon enfant un autre examen dont elle n'a pas besoin. Bon sang ma fille est bien la sienne. C'est bien lui son père. Je ne l'ai pas trahis. Au grand jamais je ne me suis permis de le faire. J'étais amoureuse. J'étais tellement éprise de lui que j'aurai pu tout faire pour cet homme. Et c'est comme ça qu'il me traite ! Lui qui prône qu'il m'aime. Qu'il aime déjà cet enfant que je porte. Qui clame qu'il veut mon respect ! Il ne me respecte pas. Et je peux m'apercevoir qu'il ne m'a jamais respecté. Je dois prouver au père de ma fille qu'il est bien le père ? C'est absurde. C'est grotesque. Il veut gagner du temps. Qu'est-ce que ça lui avancera de prouver quelque chose qui est déjà connu ? Ce sont des examens douloureux. À risque. Mais il s'en fiche ! Ce n'est pas son problème. Ça n'a jamais été le sien. Il s'est toujours posé en victime. Il a toujours été en dehors de tout ce que je vis. Il est juste là pour détruire tout ce que je construis.
Je ne dis plus un mot. Je vois dans son comportement que madame Mint est mal à l'aise. Mais pourquoi ? Ce n'est pas de sa faute. Ce n'est pas elle qui a fait une grosse erreur en l'épousant. Ce n'est pas elle qui a cru en ses projets. En tout ce qu'il racontait. En tout ce qu'il promettait. Qu'est-ce que je me sens idiote.

-Écoutez tout n'est pas perdu, assure madame Mint.
-Je sais. Nous allons prouver que c'est bien lui le père s'il doute de ma parole, dis-je énervée.

Il a un sacré culot de penser cela. Ce n'est pas moi qui me suis glissé dans le lit d'une autre en prenant du plaisir pendant plus de six mois, en ayant une femme qui l'attendait patiemment à la maison. Ce n'est pas moi qui ai fauté. C'est lui et il ose remettre tout cela en question.

-Ce qu'il a fait est très malin. Avec des preuves aussi précise que sont les tests de paternité il a une chance de pouvoir voir sa demande de droit de visite accordée, explique-t-elle.
-Qu'a-t-il demander d'autres ? Demandée-je.
-La garde partagée et également si possible la garde exclusive de votre enfant! Lâche-t-elle.

L'annonce me coupe le souffle. Il a osé. Il a osé demander cela. Il a osé penser que je le laisserai prendre ma fille. Cet enfant que j'ai désiré. Que je porte. Pour qui je me bats tous les jours. Il veut m'enlever le seul bonheur qu'il me reste. Pourquoi ? Par vengeance ? Par fierté ? Quelle fierté en retirera-t-il s'il enlève un enfant à sa mère ? Il n'a jamais voulu avoir d'enfant. Et parce que j'ai décidé de faire ma vie sans lui. En faisant mes propres choix il souhaite briser la seule raison de mon bonheur ?
C'est fini. J'en ai assez. Il n'est pas question qu'il touche à ma fille. Qu'il puisse penser une seule seconde que je le laisserai tranquillement appliquer ses exigences c'est mal me connaître. Je me battrai jusqu'au bout. Je me battrai jusqu'à perdre tout ce que j'ai. Je me battrai jusqu'à en mourir pour mon enfant. Mais il n'est pas question que je lui donne satisfaction. JAMAIS.

-Peut-il prétendre à une garde quelconque ? Interrogée-je.
-Ce n'est pas envisageable pour le moment avec son casier.
-Je refuse sa présence lors de mon accouchement. Mais je ne le priverai pas de la naissance de sa fille. Il pourra immédiatement la voir après qu'elle soit venue au monde, affirmée-je.
-Vous en êtes sûre ? Questionne mon avocate.
-Ma fille n'a rien à voir dans nos querelles. Je ne l'empêcherai pas de connaître son père. Une naissance c'est tellement important. Je ne suis pas mauvaise même après tout ce qu'il m'a fait.

Elle acquiesce. Je crois qu'elle admire mon geste.

-Mais je veux qu'on se batte pour qu'il n'ai pas la possibilité de prétendre à une garde quelconque, exigée-je.
-Entendue, approuve-t-elle.

Nous sommes interrompus par monsieur Walsh et son avocat. Nous nous levons et nous nous dirigeons vers son bureau. Ça me fait bizarre de venir ici alors que dans quelques minutes ce bureau ne l'appartiendra plus. J'ai toujours eu un profond respect pour monsieur Walsh. C'est lui qui m'a offert cette nouvelle vie. Qui m'a fait confiance et qui m'a soutenu dans ce nouveau projet professionnel. Je ne le remercierai jamais assez de m'avoir appelé pour m'offrir ce poste. Ça a été le déclic. Ça a été la porte de sortie. Et quelle porte ! Je fais vraiment ce que je désire. Je m'épanouie dans ce milieu. J'ai appris tellement de choses à ses côtés. Ne plus le voir ici dans ce bâtiment. Aux commandes va laisser un grand vide.
J'ai mon cœur qui palpite. Je suis tellement heureuse de pouvoir concrétiser ce pourquoi j'ai travaillé durement.

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant