Chapitre 90

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Bonjour,
Je voulais m'excuser de cette longue absence. Mais comme je l'ai dis j'ai de nombreux soucis de santé qui m'ont empêché de poursuivre durant ces quelques semaines.
Je vous remercie pour votre fidélité. Et j'espère que vous allez aimer ces chapitres.
Bonne lecture
Fanny

Chapitre 90 :

Je passe le week-end à me reposer. A vrai dire je n'ai que ça à faire. Je ne veux pas sortir. J'ai peur de faire un nouveau malaise. Et la première raison pour laquelle je ne souhaite pas quitter mon appartement c'est...Lucas. J'avais déjà peur de le croiser mais c'est une hantise qui ne me quitte pas. Il peut être en bas de mon immeuble. Comme un prédateur qui attend sa proie. Je suis sa proie et je l'ai toujours été. Il m'attend, il me chasse...sans jamais me lâcher. Jusqu'à ce qu'il aura ce qu'il veut. Je sais que je deviens paranoïaque mais c'est plus fort que moi. Je n'arrive pas à passer outre. Je ne préfère pas sortir. Il est mieux que je reste au chaud pour le moment.
Ma sage femme a eu vent de ce qui s'est passé. Elle a décrété qu'elle se rendrai chez moi toutes les semaines pour éviter de me déplacer. Elle est inquiète également. C'est aussi un moyen de s'assurer que je vais bien. Elle vient également me donner quelques cours de yoga deux fois par semaine. Peut-être que cela m'aidera à évacuer tout se stresse qui envahit mon esprit en permanence.
J'essaie de faire le vide. Il n'y a pas mieux sachant que les filles ne sont pas à la maison très souvent. Entre les tournages. Les interviews, les émissions, leur emploi du temps est surbooké. Ça me rappel ma vie que j'avais à Londres. J'étais constamment seule. Là à attendre un homme qui réalisait son rêve sans se soucier de sa femme qui l'attend patiemment à la maison. Cette vision je la vois souvent. Je l'ai constamment en tête. C'est comme si je me retrouvais exactement à Londres. Au même point. Comme si je n'avais jamais avancer. Lucas arrive à me dégoûter de ma propre vie. À me faire miroiter cette vie que je ne désire plus. Je suis encore cloîtrée chez moi à cause de lui. À Londres c'était pour des raisons professionnelles. Je me demande souvent s'il se souvenait qu'il était marié ? J'avais l'impression d'être un meuble...le pilier de l'appartement mais qui ne servait au bout du compte a rien...
Ici j'ai beau me dire que c'est le contraire j'ai toujours cette sensation. J'erre dans cet appartement que j'aime tant... cet appartement que j'ai décorer de A à Z. Sans jamais attendre l'approbation de quiconque. Cet appartement ça a été une de mes plus belles réussites. Je m'enfonce dans une sorte de spirale. Une sorte de dépression dont j'ai extrêmement peur. Je n'ai pas eu le temps d'en faire une lorsqu'il m'a quitté. J'apprenais que j'étais enceinte... et même si j'ai mis du temps à l'accepter je n'ai pas le droit de me sentir mal. Je me dois d'être forte. D'être debout pour cette merveille qui grandit en moi. C'est un cadeau inestimable que la vie m'offre pour me récompenser d'être aussi combative. Quand elle sera là...oh quand elle sera dans mes bras. Je ne pourrais pas oublier toutes les épreuves que j'ai parcourue. Tous ces obstacles que la vie a mis sur mon chemin. Mais elle a mis sur ma route cet enfant, ce précieux trésor que j'essaie de protéger du pirate qu'est son père. Il ne l'a mérite pas. Il ne cherche pas son bonheur. Sa quête c'est le pouvoir. Le pouvoir de régner sur la femme que je suis. Sur cette femme dont il a abusé par son emprise. Oui je l'avoue l'amour que j'avais pour lui m'écrasait. Et ça aurait pu m'enterrer vivante si je n'avais pas réagit à temps...
Je suis comme un oiseau en cage. Un phœnix qui a su renaître de ces cendres mais qui n'arrive pas à ouvrir cette cage que son ancien maître a mis autour. Je pensais être libre. N'avoir plus de chaînes... je me suis trompée. Comment se fait-il qu'il soit encore là à m'enfermer de la sorte ? Un jour prochain je sortirai...je sortirai par la grande porte. Et je prendrai mon envol. Loin de lui. Loin de ce passé qui s'attache à moi...
Nous sommes déjà lundi et je suis d'humeur morose. Je traîne depuis ce matin. Je ne me sens pas dans mon assiette. J'ai la boule au ventre. Je réponds furtivement à Rachel. Je ne veux pas qu'elle s'inquiète. Qu'elle prenne sur elle mes problèmes. Ce sont mes soucis. C'est ma vie et tous ces aléas. Ce n'est pas de sa faute si j'ai un ex-mari aussi insistant. Ce n'est pas à elle de subir toutes ces attaques. Je suis la seule qui puisse supporter tous ces coups de poignard. J'ai été le pare feu depuis tellement longtemps. Pour moi c'est moins douloureux d'être devant au front que d'être en retrait à regarder. Je subis de plein fouet ces mauvaises humeurs. Ses décisions hasardeuses et sa jalousie maladive. Je me demande parfois si j'avais commis l'irréparable comme lui... si je l'avais trompé qu'aurait-il fait ? Aurait-il agit comment je l'ai fais ? Aurait-il compris pourquoi j'ai agis ainsi ? Aurait-il été plus bas que terre ? Se serait-il remis en question ? Aurais-je été aussi intrusive dans sa vie ? Tant de questions. Tant d'approximation. Tant de « si »... je me morfonds alors que je devrai me relever. Je le ferai certainement. Je le ferai à mon rythme. Il m'a trop affaibli. Je prends le temps pour mieux revenir. Pour mieux lui prouver que je ne suis pas encore à genoux.
Je me force à m'habiller même si je n'en ai aucune envie. J'enfile un legging, devenu bien trop petit pour mes hanches et mon ventre bien arrondi. Je regarde mon armoire et je soupire rien qu'en scrutant la tonne de vêtements que je ne peux plus porter. Je me décide quand même à mettre un teeshirt ample pour couvrir mes formes qui se sont décuplés avec le legging que je porte.
Ça sonne à la porte. Je me hâte vers cette dernière. Quand je l'ouvre je tombe nez à nez avec une jolie blonde. Son sourire me redonne du baume au cœur. Elle est toujours d'humeur joviale. Sa gaieté me redonne du peps. Elle a immédiatement décelé que quelque chose n'allait pas.

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant