Chapitre 84

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Chapitre 84 : ...Lucas...

Ma tête, ma tête. J'ai horriblement mal à la tête. Toutes ces manigances dont je suis l'auteur. Je ne me reconnais pas. J'ai délibérément créer cette situation. Je l'ai encore une fois humiliée. Je l'ai encore une fois dénigrée. J'ai encore une fois fait souffrir la femme que j'aime. J'ai encore tout fait foiré...
Et pourquoi ? Pour mon ego ! Pour me prouver qu'elle m'aimait encore. Et je suis tombé des nues... elle aime ce Ethan. Ce médecin populaire. Je ne fais pas le poids je le sais. Il a conquit son cœur alors que je l'ai brisé. Comment puis-je rivaliser ?
Je n'ai pas de réponses parce qu'il n'y en a pas. J'ai fais tout pour qu'elle me déteste. Elle est partie, avec ces  larmes qui ont assombris son visage. Ses yeux rougis par tant de pleurs. Cela me fend le cœur. Je suis à l'origine de cette douleur...encore une fois. J'aimerais tant prendre sa souffrance. Qu'elle puisse respirer. Qu'elle puisse arrêter de pleurer à cause de mes erreurs.
David et Rachel ne m'adressent plus la parole. Je rentre à New-York aussi vite que possible. Je ne suis plus le  bienvenue et je ne me sens pas à ma place à Newport... le trajet est long. Très long. J'arrive à New-York sans vraiment en avoir envie. Quand je suis partie d'ici j'avais peur pour elle. J'avais peur. Mais elle me parlait. Elle a essayé de m'inclure dans sa vie. Aujourd'hui quand je pose mon pied dans cette ville je sais que tout a changé. Elle me déteste et je ne sais pas quoi faire de plus ici. Je ne rentre pas à l'hôtel. Non je vais immédiatement en studio. J'ai besoin d'écrire. De me vider la tête et le cœur. Il n'y a que l'écriture et le chant qui puisse être mon exutoire.
Cette pièce... c'est mon refuge. C'est mon jardin secret. C'est ici que je me sens chez moi. Que je me sens réellement moi... je regarde à travers la vitre. Cette ville est en ébullition....
Eloise avance. Elle passe son chemin... moi je ne peux pas passer le mien. Je ne peux pas mettre une croix sur notre passé...
Je m'assois au piano et je joue. Je joue encore et encore une mélodie que j'avais dans la tête. Je veux pouvoir décharger ma peine. Toute cette frustration que j'ai au fond de moi...Je visais le ciel. Je la visais elle... mais je me suis écroulé. Je suis cloué au sol...
Alors je chante...les mots me viennent au fur et à mesure. Ils décrivent l'atmosphère et la sensation d'être plus bas que terre malgré tous mes efforts...

« Je ne sais pas où je suis
Je me tiens à l'écart
Et je suis fatigué d'attendre
Ici dans cette ville, espérant que je trouverai ce que je poursuis

Je visais le ciel
Je suis cloué au sol
Alors à quoi bon essayer, je sais que je vais m'écrouler
Je pensais pouvoir voler, alors pourquoi me suis-je noyé?
Je ne saurai jamais pourquoi je tombe aussi bas, bas, bas.

Je ne suis pas prêt d'abandonner
Parce que sinon je ne pourrais jamais savoir
Ce que je pourrais manquer
Mais je rate bien trop de choses
Alors quand vais-je abandonner ce que j'ai souhaité?

Je visais le ciel
Je suis cloué au sol
Alors à quoi bon essayer, je sais que je vais m'écrouler
Je pensais pouvoir voler, alors pourquoi me suis-je noyé?
Je ne saurai jamais pourquoi Je suis tombé aussi bas, bas, bas.

Oh je vais au plus bas, bas, bas
Je ne peux pas trouver le moyen de tout inverser
Et je ne veux pas entendre, que je puisse te perdre,

Je ne t'ai pas retrouvé
Je visais le ciel
Je suis cloué au sol
Alors à quoi bon essayer, je sais que je vais m'écrouler

Je pensais pouvoir voler, alors pourquoi me suis-je noyé?
Je ne saurai jamais pourquoi je suis tombé aussi bas, bas, bas.

Je visais le ciel
Je suis cloué au sol
Alors à quoi bon essayer, je sais que je vais m'écrouler
Je pensais pouvoir voler, alors pourquoi me suis-je noyé?

Oh je suis au plus bas, bas, Bas. »

Je reste ici sans bouger. Je n'ai pas les moyens pour me relever. Je me suis mis dans cette situation alors que je savais pertinemment au fond de moi que ça allait mal se terminer. Mais j'avais envie d'y croire. J'avais envie de profiter de ce moment de rapprochement avec elle. Elle est tellement douce. Tellement attentive à tout. Elle est patiente et elle m'a laissé revenir... elle aurai pu refuser ma présence mais elle m'a étonné et mon cœur à palpité. Je n'y croyais pas. Je pensais que je me trouvais dans un merveilleux rêve.  Que ce n'était qu'une illusion. Je la voyais là allongée sur ce lit. J'ai profité de chaque minutes, de chaque secondes. De chaque moment qu'elle me donnait. Je lui ai chanté ce que je ressentais...enfin elle a pu écouté. Enfin j'ai pu chanté pour elle..
Quand elle a ouvert les yeux tout en moi s'est ravivé. Elle était en vie. Et elle souriait mais...je n'étais pas sûre de pouvoir rester...mais elle m'a étonnement surpris. Elle m'a fait une place auprès d'elle, après tout ce que j'avais fait. Je me sentais revivre. Je me sentais tellement bien. Je me sentais poussé des ailes. Des ailes qui m'ont emmené là où je ne pouvais pas volé. J'aurai dû le savoir. J'aurais dû le voir. J'aurais dû attendre. J'aurais dû rester à ma place. Mais comme toujours je suis trop gourmand. Je ne suis pas patient. Je veux que tout aille vite. Que tout se passe comme je le désire. Je l'ai brusquée. Je l'ai menti... je me suis mentis à moi-même ... et même en ce moment je me mens encore...
J'espère son retour près de moi alors que je sais que ça n'arrivera pas. Elle est de retour à New-York mais pas avec moi. Elle est ici, seule à surmonter ce choc sans pouvoir compter sur lui, sur moi...elle est seule et c'est de ma faute. Comment ai-je fait pour en arriver là ? Comment me suis-je persuadé que cela était une bonne idée ? J'ai été égoïste. J'ai été narcissique. J'ai manipulé tout le monde. J'en suis le premier à d'éploré mon attitude...
Je reste de longues heures à jouer. A essayer de ne pas pensé à elle. A tout ce que je lui ai fait. Je retourne morose, à ma chambre d'hôtel. Je n'arrive pas à fermer l'œil. Je dors par dépit. Parce que je suis épuisé. Mais mon esprit est ailleurs. Il est avec elle...
Je me réveille en sursaut. Je n'arrive pas à distinguer où je me trouve. Il me faut quelques minutes pour me rappeler  ce qui s'est passé. Je pensais que j'étais  encore à Newport...non hélas  je suis à New-York et je suis seul...
Je suis de mauvaises humeur. Je grogne toute la journée. Andy et Stefan me tiennent compagnie.

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant