Chapitre 65

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Chapitre 65 :

Ses mots résonnent encore dans ma tête. Je n'arrive pas à y croire. Je laisse tombé mon portable des mains. La deuxième personne que je ne voulais plus voir, refait surface. Je ne sais pas comment gérer la nouvelle. Comment gérer le situation. J'ai du mal avec Lucas. Je commence à peine à m'en sortir. C'est un coup dur pour moi. De savoir qu'elle est là, fait ressurgir d'immenses souffrances. En perdant mon mari je l'ai aussi perdue. Je sais que je ne m'en remettrai jamais, surtout que je vais très prochainement devenir mère à mon tour. Je ne comprendrai jamais comment une mère puisse faire autant souffrir sa propre fille. Le rôle d'un parent c'est de toujours protéger son enfant. C'est ce que mon père faisait et c'est que je ferai. C'est ma seule priorité. Je ne pourrai jamais faire pleurer ma fille intentionnellement. Je ne pourrai jamais lui être néfaste. C'est impossible. C'est inconcevable. Ce n'est pas logique. Surtout pour un homme. L'homme de sa propre fille. J'en ai la nausée rien que d'y pensé. Elle qui se disait bienveillante, attentionnée. Que j'étais la seule chose qui lui restait au monde. Qu'elle me protégerai de tout... elle a oublié de me protéger d'elle... c'est elle qui m'a fait le plus de mal. Mon propre sang. La même famille. Le même ADN. La seule personne que je pensais innocente... était en faite celle qui était la plus coupable.
Que vient-elle faire ici après tout ce qu'elle a fait ? Elle vient pourquoi ? Imiter Lucas ? Elle échoue lamentablement. Ce n'est pas parce que j'ai décider de discuter avec Lucas que ce sera la même chose pour elle. Ils doivent être de connivence tous les deux. Je ne supporte pas de les associer ensemble. Ça me dégoûte. Rien que de penser qu'ils se sont embrassés me détruit aussitôt.

-Léana ! S'écrit Rachel à l'autre bout du fil.

Je récupère mon portable. J'ai les larmes aux yeux. Je n'arrive pas à m'arrêter de pleurer. Pourtant ma mère ne métrite pas mes larmes. Elle ne mérite pas que je pleure pour elle. Que je pense à elle. Que je souffre pour elle. Que je lui accorde une quelconque importance. Les faits sont encore récents et la douleur est encore vive. Trop vive pour moi. Pour que je passe à autre chose. J'aurai tellement voulue qu'elle soit comme la mère d'Ethan. Qu'elle ne soit pas aussi machiavélique. Elle m'a quand même tenue à l'écart de ma propre sœur. Elle n'a pensé qu'à elle. Qu'à ses arrières. Qu'à son argent. Je n'en ai rien à faire de tout cet argent. Ce qui m'importait c'était ma famille. Et aujourd'hui elle est éclatée, détruite. Nous aurions pu être soudées, unies. Au lieu de ça nous avons été trahis, séparées. Nous avons perdus tant de temps loin l'une de l'autre, Rachel et moi. Nous aurions pu profiter avec notre père avant qu'il ne parte à tout jamais.
J'en veux à ma mère de n'avoir pensé qu'à elle. D'avoir été si égoïste. Je lui en veux d'avoir envier mon mariage. Mon mari. J'en veux à une femme qui se dit être ma mère mais qui ne s'est pas comporter comme elle le prétend. Je lui en veux tellement que ça me met hors de moi.
Je ne suis pas en état de parler. Mais Rachel a eu la gentillesse de m'informer de sa présence malgré ce qu'elle ressent pour elle.

-Oui...euh..., bredouillée-je en répondant.
-Je sais que c'est un choc... je voulais que tu le saches avant que tu n'ai la surprise en rentrant.
-Je te remercie. Comment as-tu su qu'elle était là ? Demandée-je encore sous le choc.
-Elle est venue me voir, souffle-t-elle.

Un deuxième choc en apprenant qu'elle a eu le toupet de venir trouver Rachel. Elle qui a tout fait pour ne pas la voir. Qui a tout fait pour cacher son existence. Je suis tellement désolée que Rachel subisse cela. Que j'ai une mère comme elle.

-Tout va bien, me rassure Rachel.

C'est comme si elle lisait dans mes pensées. Rachel et moi avons ce lien si particulier. Il me surprend à chaque fois mais je suis extrêmement heureuse de pouvoir l'avoir avec elle.

-Je suis désolée qu'elle t'ai importunée, fais-je confuse.
-Tout va bien, répète-t-elle. C'est pour toi que je m'inquiète. Elle c'est le cadet de mes soucis, admet-elle.
-Je t'avouerai que je suis perdue en ce moment, murmurée-je.
-Tu veux en discuter ? Demande-t-elle.
-Lucas et moi avons eu une discussion ce week-end, avouée-je.
-C'est pour ça qu'il était si déstabilisé quand nous l'avons vu, fait-elle remarquer.
-Peut-être, insinuée-je. Je lui ai dit que je ne souhaitais pas qu'il continue à essayer de me persuader que notre couple pouvait se reformer, confessée-je.
-Il a du mal le prendre. Il n'a que ça en tête, précise Rachel.
-C'est bien pour ça que je voulais que les choses soient claires ! M'exclamée-je. Bien que je ressente encore des sentiments pour lui, je ne veux plus qu'il fasse partie de ma vie. J'ai acceptée quelques compromis pour notre fille mais ça s'arrête à là pour moi.
-Cette décision à quelque chose a voir avec Ethan ? Questionne-t-elle.
-Oui, admis-je sincèrement.
-Alléluia ! S'exclame-t-elle.

Une infidélité peut tout changer Où les histoires vivent. Découvrez maintenant