Une infidélité peut tout changer

Chapitre 8

CHAPITRE 8:

Je n'arrive pas à me faire à l'idée de cette situation. De la tournure que prenne les évènements. Deux trahisons sein de ma propre famille. Comment cela a-t-il pu m'arriver? Je me le demande toujours. Les émotions que je perçois sont tellement nombreuses que je n'arrive pas à les gérer! Elles fusent de toute part. Je ressens une peine inimaginable. Elle fait place à la haine, à la tristesse, à la colère, à l'impuissance, et au dégoût,....

Je me sens si sale d'avoir été la femme d'un homme comme celui-là et d'être née d'une femme comme elle. Tout se bouscule dans ma tête à tel point que cela me donne des migraines insupportables. Les larmes ne cessent de couler. Je n'arrive pas à les stopper et à les contenir en moi car la peine est si grande et profonde. Jamais je n'avais ressentie cela, comme si j'étais inutile et que je suis sur Terre uniquement pour souffrir. J'ai l'impression de n'être personne. Je me pose énormément de questions, à tel point que je remet en question mon parcours, mon mariage, ma VIE, et moi tout simplement. Je ne dors pas de la nuit, j'ai trop de choses à emmagasiner d'un seul coup. Je dirai même que je traverse une crise existentielle ! Et quelle crise tout est remis en jeu. Je me demande si les valeurs que je porte ne sont pas faussées elle aussi. J'ai suivie une femme qui était censée m'épauler et me protéger toute ma vie. Mais malheureusement elle fait tout le contraire. Elle est complice du chagrin et du malheur qui s'abat sur ma pauvre petite vie. Comment mon enfant pourrait-il naître dans un climat apaisé et joyeux si sa propre mère remet en question sa propre vie. Est-ce l'exemple que je veux donner à mon enfant ? Certainement pas !

Je m'endors au petit matin, allongée par terre dans le salon, près de la table basse. Je n'ai pas la force de retourner dans ma chambre. Ce serai vraiment glauque de dormir dans ce lit, qui a été le fruit de sa trahison.

Je n'entends pas sonner. Il doit être 10h tout au plus. Je n'ai pas la force d'aller ouvrir. Je n'ai plus la force de me battre, de me disputer, d'être anéantie et humiliée. J'ai juste envie qu'on me laisse tranquille ruminée dans mon chagrin. Mais j'ai l'impression qu'il y a encore des personnes honnêtes et de confiance qui ne nous laisserons pas tombé, mon bébé et moi.

Je sens une main qui se pose sur mon épaule. Pitié faites que ce ne soit pas Lucas ou ma mère ! Je serai dévastée s'ils revenaient une nouvelle fois enfoncer le couteau dans cette plaie qui n'arrête pas de saigner. Je prie pour qu'un jour elle puisse se refermer et qu'on n'en parle plus jamais.

J'entends au loin une voix douce qui me murmure un je ne sais quoi. Je suis trop fatiguée pour comprendre, analyser, exécuter ce que l'on me dit. J'ai envie de me réfugier dans mon petit monde joyeux et plaisant que sont mes rêves. Au moins dans ceux-là je suis heureuse et épanouie.

-Eloïse réveilles-toi! Est-ce que ça va?, me secoue doucement Tatiana.

J'ouvre timidement les yeux, ils ne sont pas coopérant ce matin et il y a de quoi. Ils sont pochés, gonflés et cernés par les larmes qui se sont déversées la nuit dernière. J'arrive à peine à distinguée la personne qui s'adresse à moi. Tatiana s'est agenouillée près de moi et me tend un verre d'eau...

-Eloïse tu te sens bien? Répète-t-elle en me tendant le verre.
-Je pourrai aller mieux, Merci Tatiana, la remercié-je en prenant le verre.
-Je n'avais pas de nouvelles. j'ai appelée ici mais personne n'a répondu, et de même sur ton portable. J'ai donc appelé ta mère, murmure-t-elle.

Je déteste le mot "mère" depuis hier soir. Je n'ai que du dégoût, de l'amertume quand je l'entends. La joie de voir Tatiana se change en colère et ça se voit sur mon visage...

-Je suis au courant, elle m'a tout raconter, m'informe-t-elle.
-Elle n'avait pas le droit, m'énervé-je.
-Oui c'est vrai! Cela n'explique pas son acte. Elle m'a dit que tu étais ici, je suis donc venue immédiatement et comme tout était fermé j'ai demandé au concierge de m'ouvrir.
- Merci Tat d'être là, la remercié-je.