GraceBlacke

Chapitre 81 | Rencontre nocturne

Salut tout le monde! Merci pour votre patience, j'essaye de publier à intervalle régulier mais avec les examens ce n'est pas évident du tout! Bon courage à tous ceux qui sont en plein dedans et bonne lecture !! :D

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J'enfilais un jean et un pull à grosse mail directement par-dessus mon pyjama. Je gardais mes chaussures à la main et attrapais l'épaisse écharpe que me tendait Audrey.

"A toute à l'heure" soufflais-je en refermant la porte aussi silencieusement que possible.

Je remontais doucement le couloir sombre et désert. Il n'y avait aucun bruit autre que le léger craquement que produisait le parquet par moment. Je tâtonnais et finis par atteindre l'escalier, que je descendis en longeant le mur. J'atteignis enfin le rez-de-chaussée et me dirigeais vers le vestibule d'un pas décidé mais je m'arrêtais net en y apercevant de la lumière. Je me glissais dans un coin sombre où je restais immobile jusqu'à ce que la lueur s'éteigne enfin. Je passais une tête par la porte du vestibule et, voyant que celui-ci était vide, rejoignis rapidement l'entrée. J'enfilais ensuite mes sneakers et mon écharpe avant d'ouvrir la lourde porte et de me faufiler hors de l'Institut.

Il faisait nuit noire et un vent frais soufflait, me faisant frissonner. Il n'était pas encore minuit et je me trouvais seule dans la pénombre, sur le perron de l'Institut. Nous avions un couvre-feu à respecter et nous ne pouvions pas quitter l'enceinte de l'établissement mais je bravais l'interdit en me trouvant là! Je dois cependant avouer que le fait de ne pas respecter les règles avait un petit côté excitant! A vrai dire je ne me préoccupais même pas de ce que je risquais si on me trouvait là, ou si on se rendait compte que je n'étais plus dans ma chambre, parce qu'Audrey et Estelle m'avaient assuré qu'elles me couvriraient si besoin. Mais cette sensation ne fût que temporaire...

Cela faisait maintenant de longues minutes que je me trouvais là, immobile. Le froid me mordait le visage, mes doigts étaient gelés et me picotaient, et je sentais comme une sensation d'engourdissement dans le reste de mon corps. Je relevais donc mon écharpe devant mon visage pour me protéger du froid, tentais de réchauffer mes mains en les recouvrant avec le bout des manches de mon pull et me frottais machinalement les bras. Je scrutais l'obscurité autour de moi, sans jamais apercevoir le moindre signe trahissant la présence de Logan, jusqu'à ce qu'une lueur blanche apparaisse de l'autre côté de la petite place qui se trouvait devant l'Institut. J'hésitais un instant, puis la lumière s'agita et éclaira le visage souriant de Logan. Je me dirigeais dans sa direction d'un pas pressé, contournant la fontaine avant d'atteindre les grilles entourant le parc du château derrière lesquels il se trouvait encore.

- Bonsoir Annie, sourit-il. Comment vas-tu?

- Bonsoir Logan, bien merci. Et toi?

- Je suis content de te voir.

- Moi aussi, souriais-je à mon tour. Mais pourquoi ne pas avoir attendu jusqu'à lundi?

- J'ai quelque chose à te dire.

- Et ça ne pouvait pas attendre?

- Non..

Mon cœur se serra alors que mille questions se bousculaient dans ma tête. Que s'était-il passait en Allemagne? Pourquoi était-ce si urgent? Était-ce si sérieux que cela en avait l'air? Je n'avais pas eu de ses nouvelles depuis presque deux semaines et je ne savais rien de ce qui s'était passé pendant ce voyage officiel!

- Écoutes Ann... il s'interrompit en laissant ses mains tomber sur les barreaux qui nous séparaient. Je suis désolé pour ses satanés barreaux... Steven pense que c'est plus prudent si je ne quitte pas l'enceinte du château ce soir.