Chapitre 86 | Dîner royal 4.

2.4K 264 40
                                    


Salut à tous! Désolée pour le retard sur ce chapitre! Je vous remercie pour les gentils messages que j'ai reçu et je vous rassure, je n'ai pas arrêté d'écrire, j'étais juste débordée! 

Voici donc le nouveau chapitre! Profitez-en bien et n'oubliez pas de voter/commenter. Bonne lecture à tous! <3

___________________________________________________________________

- Une future femme, pas une opportuniste !

- Oh je t'en prie Sophia... Logan est un jeune homme sage, capable de faire les meilleurs choix, et digne de confiance ...

Je m'éloignais de la porte et me laissais tomber sur une banquette près d'une fenêtre, la voix de Vincent de Talmont s'éloignant peu à peu jusqu'à redevenir un murmure indistinct. J'en avais entendu bien assez. J'avais deviné que la Comtesse ne m'affectionnait pas particulièrement, mais je ne me doutais pas qu'elle avait une si mauvaise image de moi ! Une opportuniste ? Rien que cela ! Une vive colère s'était emparée de moi alors que je me repassais leur conversation. Mais enfin je venais seulement de la rencontrer ! Comment pouvait-elle me juger ainsi, sans même me connaître ? La colère se mêla finalement à de la déception quand je compris que tous les efforts que j'avais fait pour faire bonne impression avaient été vains...

Je restais assise un instant encore, jusqu'à ce que le son de leur conversation cesse complètement et que des bruits de pas raisonnent au loin. J'en conclu qu'ils avaient enfin quitté les lieux et me faufilais dans la pièce. Il s'agissait d'un magnifique petit salon dans les tons vert qu'une fenêtre inondait de lumière. Elle était décorée de mobilier en bois précieux : au centre de la pièce trônait une large table basse entourée de plusieurs fauteuils crapaud du même vert que les tapisseries.

Je fus surprise de trouver le Comte là, debout, dos-à-moi. Il était appuyé contre un fauteuil, un verre à la main, et observait quelque chose au mur. J'eus un mouvement de recul, décidée à rebrousser chemin, mais il détourna les yeux de ce qu'il contemplait et m'invita à le rejoindre.

- Je vous en prie, approchez.

- Veuillez m'excuser, je ne voulais pas vous interrompre, je m'apprêtais à faire demi-tour.

- N'en faîtes rien. Que faîtes-vous seule ?

- Hayden dois me rejoindre, dis-je en m'approchant.

- Depuis quand êtes-vous là ?

- Je viens d'arriver, mentais-je d'un ton peu assuré.

- Et qu'avez-vous entendu ? demanda-t-il avec un faible sourire qui me mis en confiance.

- ... Quelque chose que je n'aurais pas dû entendre, finissais-je par admettre.

- Bien. Sachez que je ne partage pas l'avis de ma femme. Vous me semblez être quelqu'un d'honnête, Logan vous fait confiance, et je m'en remets à son jugement.

- Merci, soufflais-je, soulagée.

- Mais ne soyez pas trop dure avec Sophia. Elle a non seulement perdu sœur et nièces, mais aussi une bonne part de sa famille. La famille Harianche de Bellecourt s'est déchirée peu de temps après le drame, ajoutant à la peine de chacun. Et jusqu'à ce jour les relations ne sont plus que cordiales, rien de plus.

Il ne précisa cependant pas la teneur du conflit. Il finit par se détourner de moi et ses yeux se posèrent de nouveau sur ce qui l'absorbait tant à mon arrivée: un tableau majestueux, orné d'un cadre doré plein de détails. J'y découvris une famille rayonnante dont les visages me semblaient familier.

- Serait-ce... soufflais je, hésitante.

- Dîtes-moi?

- Serait-ce la famille de Logan?

- La famille royale de GraceBlacke au complet, acquiesça-t-il

- Le Roi William, la Reine Abigail, et leurs enfants.

- Daphné, Logan et Cornélia, énonça-t-il.

Je restais muette un instant, détaillant le tableau avec avidité. S'ils me semblaient si familier c'est parce qu'il y avait une vrai ressemblance entre Logan et les membres de sa famille. Je n'avais pas souvent eu l'occasion de voir les visages de la famille royale, et je profitais de l'occasion pour les mémoriser. Le côté naturel du portrait m'étonna. La Reine, ses cheveux blonds lâchés, était assise sur un fauteuil, rayonnante, un petit garçon aux cheveux blonds, que je devinais être Logan, sur les genoux. La Princesse Daphné, une enfant aux cheveux plus foncés, était assise sur l'accoudoir du fauteuil, sourire aux lèvres, la main serrée autour de celle de sa mère. Le Roi se tenait debout derrière le fauteuil en une position stricte, adoucie par le fait qu'il portait une petite fille aux cheveux blonds et bouclés. Il affichait une expression de pur bonheur, les yeux pétillants, sourire aux lèvres, alors que la petite tête blonde se cramponnait à son cou.

- Ils ont l'air tellement heureux...

- Croyez-moi, chère enfant, ils l'étaient...

Je sentie une pointe de mélancolie dans sa voix. De toute évidence leur perte l'attristait toujours, plus que la Comtesse en tout cas !

- Vous, heu.. Vous étiez proche d'eux ?

Il posa un regard surpris sur moi et je tentais de me rattraper aussitôt.

- Oh non! Excusez-moi, c'était terriblement déplacé!

- En effet oui, ça l'était, sourit-il à ma plus grande surprise. Mais ce n'est pas grave. Eh bien, je connaissais Abigail, enfin la Reine Abigail, bien avant qu'elle ne monte sur le trône. Nous étions voisins, en quelque sorte, et amis depuis l'enfance.

J'observais le Comte du coin de l'œil. Il semblait loin de cette pièce, plongé dans ses souvenirs de jeunesse.

- J'ai même fini par épouser sa sœur cadette, conclu-t-il après un bref silence. Elle avait une joie de vivre communicative mais, pour l'avoir connu depuis ma plus tendre enfance, je peux vous assurer qu'elle n'avait jamais été aussi heureuse. Et ce bonheur n'a fait que croître avec la naissance de leurs enfants...

- Père ? Etes-vous de nouveau en train de contempler ce tableau ? demanda Hayden en entrant.

- Je me remémore simplement la promesse que nous leur avons faite : garder le Royaume sur pied et veiller sur leurs enfants... Nous avons lamentablement échoué pour ce qui est de cela !

Il s'éloigna, se resservit un breuvage aux tons ambrés et disparu en nous souhaitant une bonne fin de soirée.

- Du Bourbon, fit Hayden en désignant la carafe en cristal, répondant à ma question silencieuse.

Aucune de nous ne reparla de ce petit moment de flottement. Le Comte était un homme gentil et amical mais quelque chose dans son comportement m'intriguait. C'était comme s'il y avait une ombre au tableau. 

GraceBlackeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant