Jim Morrison

Chapitre 27. « I'm a lonely sailor lost at sea drifting with the tide »

On est à plus de 2000 lectures ! C'est incroyable, vous êtes vraiment géniaux. À la base j'écrivais juste pour me sortir toutes mes petites histoires de la tête, je ne pensais pas qu'autant de personnes seraient intéressées par mes personnages. Je vous remercie infiniment et j'espère que mon histoire vous plait toujours !

Je vous embrasse fort !

____________________________________________________

– Je pars en Australie... Pour deux ans.

J'étais sur le cul. Je ne savais pas quoi dire. J'en avais le souffle coupé, et je crois même que j'avais la bouche ouverte par la surprise.

C'était beaucoup trop d'émotion pour deux jours et j'avais peur de craquer. Sauf que je n'avais pas le droit de me montrer faible. Je me ressaisis immédiatement et me reconnectai avec le moment présent.

– Comment ça ?

– Tu sais je t'avais dit que l'année dernière j'avais fait une demande pour faire mon master en Australie ? Sauf qu'un autre gars avait pris ma place avant ?

Je hochai la tête. Il m'en avait effectivement parlé, et avec amertume. Ça avait toujours été son rêve de partir vivre là-bas et on le lui avait volé.

– En fait cet autre gars a eu des problèmes familiaux et il a été obligé de revenir en France, donc ils m'ont rappelé et... J'ai dit oui, m'expliqua-t-il.

Évidemment qu'il avait dit oui.

J'étais déchirée entre plusieurs émotions.

D'un côté j'étais dévastée qu'il s'en aille, ça voulait dire que c'était la fin, et malgré tout ce qui avait pu me trotter dans la tête les semaines passées, je ne m'étais jamais résolue à ce que tout se termine. Je l'aimais. Je l'aimais réellement. Mais je savais que j'allais être incapable de vivre autant de temps sans lui. Je ne pouvais pas l'attendre. Même si je l'aimais, tout ça était trop nouveau pour moi, et je n'étais pas prête à être la fille qui attend sagement que son fiancé revienne de la guerre. Je ne pouvais pas m'imposer ça, et il ne pouvait pas se l'imposer non plus.

Néanmoins j'étais très heureuse pour lui, et compréhensive. C'était son rêve, et il méritait plus que quiconque qu'il se réalise. Je ne pouvais pas lui en vouloir d'avoir accepté la proposition, j'aurais fait exactement la même chose à sa place. C'était d'ailleurs ce que j'avais fait pour le hand en laissant mes frères à Dijon.

Je me doutais que ça n'avait pas été une décision facile à prendre. Je n'avais pas dormi pendant des semaines avant d'accepter le contrat que l'on me proposait, torturée entre ma vie à Dijon et la possibilité de suivre ma passion et de progresser dans une autre ville. Alors je n'osais même pas imaginer à quel point il avait dû être dur de prendre la décision de partir à l'autre bout du globe en laissant tous ses proches derrière lui.

– Je voulais pas t'en parler avant ton anniversaire et Noël... Je suis vraiment désolé Maëlle, je...

Je le coupai avant qu'il n'exprime des regrets :

– Arrête, lui dis-je d'un ton compréhensif, c'est ton rêve et je suis super contente pour toi, vraiment, tu le mérites plus que n'importe qui ! J'aurais fait exactement la même chose, et si j'avais appris que t'avais refusé je t'aurais sûrement botté le cul.

Ma réplique eu le mérite de le faire rire.

– J'aurais tellement aimé t'emmener avec moi mon cœur, continua-t-il, l'air triste.