Chapitre 122 : « Si t'as des amis, ça ira »

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Je suis pas trop satisfaite de ce chapitre, mais je planche dessus depuis trop longtemps, et je vais finir par le détester si je continue à le corriger.

Bonne lecture quand même ! ❤

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– Me touche pas espèce de gros porc !

C'était après avoir prononcé cette phrase en accompagnant mes paroles d'une claque monumentale que je venais de quitter mon cours de traduction audiovisuelle.

Stratégiquement, ça avait été une très mauvaise idée, Monsieur Richard pouvant à tout moment faire en sorte que je n'ai pas mon année. Mais il était allé trop loin.

Pendant un an j'avais subi ses remarques misogynes et ses blagues salaces, j'avais réussi à supporter son comportement plus que limite et la proximité qu'il m'imposait en plaçant souvent sa main sur mon bras ou mon dos. J'avais plusieurs fois imaginé lui retourner une patate, parce que Maëlle Duprés-Clarkson ne se laissait pas faire. Mais je m'étais toujours ravisée en me disant que ce n'était que pour un an, et qu'il fallait que j'ai mon année.

Mais aujourd'hui, il était allé trop loin. Sa main avait atteint un endroit que je n'aurais jamais toléré.

Je me retrouvais donc maintenant à errer dans les couloirs de la fac en attendant mon prochain cours, tentant tant bien que mal de me calmer.

Quel enculé.

Je n'allais clairement pas laisser passer ça. Je me promis qu'une fois mon année en poche, j'allais rassembler un maximum de filles ayant subi le même traitement que moi pour faire en sorte qu'il n'ai plus le droit d'exercer.

Une fois plus ou moins redescendue en pression, je profitai de mon temps libre pour continuer d'organiser l'anniversaire surprise de Deen. Parce que bon, trente ans, ça se fêtait un minimum.

J'avais décidé de rassembler tous ses amis, ceux de L'entourage, ceux d'Aubervilliers, ses amis du Sud, et les amis d'enfance qu'il avait perdu de vue. J'avais déjà réussi à faire quelque chose avec nos amis les rappeurs, mais j'avais clairement sous-estimé la galère qu'allait être l'idée de rassembler autant de monde en même temps

– Allô ? fis-je en appelant un ami de Deen vivant dans le même quartier que nous. Ouais, Nathan ? C'est Maëlle. Je t'appelle pour savoir si toi et les gars vous avez des trucs de prévu début juillet. Ce serait pour fêter l'anniversaire de Deen avec tous ses potes.

Après une demie heure de discussion avec Nathan, trouvant de multiples alternatives pour arriver à fixer une date à laquelle tous les gars d'Aubervilliers pourraient se présenter, j'appelai Ishane pour savoir s'il était disponible. M'ayant répondu par la négative mais m'ayant donné son feu vert pour le jour même de l'anniversaire de Deen, je rappelai Nathan après mon dernier cours de la journée. Ce dernier m'expliqua que quelques un de leurs potes ne pourraient pas venir, mais que d'ici-là les choses pouvaient changer, et il m'intima de garder la date du 2 juillet.

Moi qui voulait que tout soit parfait et que tous les amis de Deen soient là, c'était mal barré. J'espérais que les amis d'Ishane pourraient venir, parce que même si cette surprise partait d'une bonne intention, elle me cassait la tête.

– Ouais c'est encore moi, fis-je lorsque Ishane décrocha. Du coup c'est bon pour le 2. Y'a quelques gars d'Aubervilliers qui pourront pas être là, mais j'espère qu'ils arriveront à se libérer avant.

– Te prends pas la tête Maëlle, c'est déjà chanmé ce que tu fais.

– Ouais mais j'aurais bien aimé que tout le monde soit là.

Jim MorrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant