Should've stayed, were the signs, I ignored ?
Can I help you, not to hurt, anymore ?
We saw brilliance, when the world, was asleep
There are things that we can have, but can't keep
Debout dans notre salon, je faisais face aux trois visages tristes de mes mômes, assis sur le canapé. La dernière était mon copier-coller, celui du milieu ressemblait comme deux gouttes d'eau à Maëlle, et le premier était l'exact copie de Raphaël...
Je profitais du fait que leur mère se préparait dans la salle de bain pour essayer de sonder leurs états d'esprits. Et pour leur expliquer des choses que j'aurais jamais voulu avoir à leur expliquer si jeune :
– Vous avez le droit de pleurer, commençai-je. Je préfère même que vous pleuriez, ça vous fera du bien. Je sais que vous avez déjà eu le temps de le faire un petit peu et que vous voulez pas pleurer devant Maman, mais c'est normal de pleurer d'accord ?
Jude et Oscar hochèrent lentement la tête, et Louise se contenta de me regarder avec des yeux tristes.
– Et après aujourd'hui, il faudra être là pour Maman d'accord ? Même si vous êtes tristes, vous avez le droit d'être triste avec elle.
Une nouvelle fois, mes garçons hochèrent la tête. Je crois que Louise comprenait pas pourquoi je leur faisais un speech, pour elle ça avait l'air d'être évident de montrer sa tristesse. Tant mieux, elle serait sûrement moins ravagée que sa mère et moi en grandissant.
– Je sais que vous avez pas l'habitude de voir Maman pleurer, mais si elle pleure, tout ce que vous avez à faire c'est être là pour elle d'accord ?
– Et pour Kaïs et Fouad, répliqua catégoriquement Jude.
Je fis de mon mieux pour ne pas être ému par sa résolution de prendre soin de ses cousins, et acquiesçai simplement :
– Mais il faut surtout que vous pensiez à vous. Vous avez le droit de craquer, t'es pas obligé de t'occuper de tes cousins mon Ju.
– Ils auront besoin de quelqu'un.
Je ne débattis pas avec lui, sachant très bien qu'avec sa détermination, ça servirait à rien. Je me disais que je m'occuperai de lui après l'enterrement si je voyais qu'il avait pas assez extériorisé.
Je m'accroupis ensuite devant ma petite dernière :
– T'es sûre de vouloir venir Puce ? Il va y avoir plein de gens qui pleurent tu sais ?
On en avait déjà parlé quelques fois ces derniers jours, et elle avait voulu venir alors qu'on lui avait expliqué tout ce qui allait se passer. Mais je voulais quand même vérifier qu'elle était toujours d'accord. Elle était vraiment jeune pour ça quand même, et je pouvais pas m'empêcher de vouloir la protéger.
Du haut de ses six ans, Louise acquiesça d'un air triste tout en tenant dans chacune de ses petites mains celle de ses frères :
– Je veux dire au revoir à Tonton Raphy.
Qu'ils aient treize, onze, ou six ans, mes trois gosses avaient très bien compris ce qui s'était passé ces dernières semaines.
Parce que ça devait forcément arriver un jour.
Depuis quelques semaines, on s'y était tous préparé. Mais ça rendait pas le truc plus facile.
Chacun gérait à sa façon, mais il y avait eu beaucoup de larmes. Même les plus durs avaient été bousillés. Mek et Fram en avaient bavé plus que les autres, et je parlais même pas d'Hugo et de Tarek.
VOUS LISEZ
Jim Morrison
FanfictionÀ la base, j'avais pas envie de me retrouver à Paris. Mais bon, j'allais pas cracher sur l'opportunité. Je laissais presque toute ma vie derrière moi, mais je me doutais pas qu'il suffise d'une côte fêlée et d'une cheville cassée pour me trouver une...