Chapitre 110. « Comme un fils, je t'aimerai qu'importe le prix »

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Coucou ! Je suis bel et bien vivante ! Désolée de publier si peu souvent, j'ai pas mal de pannes d'inspi et puis les cours me bouffent tout mon temps. 

En tout cas, bonnes vacances à ceux et celles qui le sont ! 

Et avec tout ce qui se passe en ce moment en France, force à toutes les musulmanes qui lisent cette histoire, on vous aime putain ! Mais comme un grand philosophe du 21ème siècle l'a dit : « France et tolérance, ça va pas ensemble. »

Bonne lecture ! Bisous ! ❤

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– Mamaaaaaaan ! Zoé elle a faaaaaaaim !

Comme tous les matins depuis deux semaines, je fus réveillée par des cris d'enfant.

Mais je ne m'en plaignais pas ; même si j'avais d'abord eu du mal à imposer ma présence d'handicapée à ma famille, leur présence à eux m'avait fait énormément de bien au moral - mon incapacité à courir et à faire du hand me déprimant beaucoup.

Et puis il fallait aussi dire que j'avais beaucoup moins mal, si ce n'était quasiment plus. Seules mes côtes étaient encore un peu douloureuses lorsque je riais, mais cela restait relativement agréable par rapport à ce que j'avais ressentis les jours qui avaient suivi mon réveil.

Je comptais maintenant les jours avant qu'on m'enlève mes plâtres. J'étais déjà à six semaines de convalescence. Si tout se passait bien, on pourrait me les retirer dans une à deux semaines, et ce serait pour moi la fin de la torture. 

Ce fut donc le sourire aux lèvres que j'ouvris les yeux pour regarder le réveil posé sur ma table de nuit : 8h du matin.  Il n'y avait que Sohel pour parvenir à mettre un sourire sur le visage de la grincheuse du matin que j'étais aussi tôt et un samedi.

– Mamaaaaaan, répéta la voix de Sohel, agacé.

– Oui, je t'ai entendu ! Tout le quartier t'a entendu, grommela la voix de Fanny, passant lentement en traînant les pieds devant la porte de ma chambre.

C'était ça tous les weekends : les parents essayaient de dormir, Zoé se réveillait quelques minutes avant Sohel, Soso allait chercher sa petite sœur dans sa chambre, il la portait jusqu'au salon où tous deux regardaient la télé en attendant qu'un adulte daigne se lever. 

Mais les deux monstres perdaient souvent patience et l'un des deux finissait par crier.

Je soupçonnais en réalité Sohel d'avoir faim et de s'ennuyer, et non Zoé.

Je me levai doucement à mon tour, attrapant une béquille près de mon lit : putain, la jambe droite et le bras gauche emplâtrés, c'était d'un pratique...

Je mis comme d'habitude un temps infini à descendre les escaliers, mais j'avais au moins la satisfaction de m'être débarrassée de mon fauteuil roulant.

– Meeeel ! s'exclamèrent mon frère et ma sœur en chœur.

Je vivais pour ce genre d'accueil. 

Sohel couru dans ma direction puis ralentit en approchant pour me faire un câlin délicatement. Zoé ne tarda pas à le rejoindre, et je serrai chacun dans mes bras.

J'étais toujours émerveillée de voir la petite famille heureuse et affectueuse que mon père avait réussi à construire. Les enfants nageaient dans le bonheur et ne manquaient de rien, et ça se voyait.

Jim MorrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant