N'oubliez pas le 105 avant ! ❤
____________________________________________________
– Meeeeeeel !
Une petite bouille brune se rua dans ma chambre d'hôpital avant de se lover contre ma poitrine.
– Doucement lapin, s'exclama sa mère. Tu vas lui faire mal.
– Oh, pardon Mel, se renfrogna-t-il avant de me faire un bisous sur la joue.
Mon père se trouvait maintenant aussi dans la chambre, suivit par Raph et Deen.
– Comment ça va aujourd'hui ma belle ? me demanda doucement Fanny en déposant un baiser sur mon front.
Mal Fanny. Très mal.
Je venais de jeter un œil au réveil posé sur ma table de nuit, et me rendis compte que depuis ma dernière période de conscience, j'avais perdu vingt-six heures. Qu'avais-je pu manquer durant ce laps de temps ?
– Eh Mel, il faut te réveiller hein, tu me manque trop, s'exclama Sohel.
À ma connaissance, c'était la première fois qu'il venait me voir. Nos parents n'avaient pas voulu le faire venir alors que mes pansements étaient trop importants, et avaient attendu que celui autour de ma tête ai diminué.
– Elle va se réveiller mon grand, lui dit mon père, t'inquiètes pas pour ça.
– T'as déjà vu Maëlle abandonner quoi que ce soit ? lui demanda Raphaël. C'est la plus forte, c'est même toi qui le dit, et c'est pas pour rien.
– Oui mais pourquoi elle se réveille pas maintenant, commença à pleurnicher Sohel. Je veux pas qu'elle soit morte moi ! Je peux mourir à sa place ?
Sa question devait lui sembler totalement anodine, mais elle parut aspirer tout l'oxygène de la pièce en un instant. Sa mère eut un léger sanglot avant de ravaler ses larmes, Raphaël passa un bras autour de ses épaules, et mon père tenta de cacher son émotion.
– Nan bonhomme, tu peux pas, lui dit fermement Deen en s'approchant de lui et en s'abaissant à sa hauteur pour le regarder dans les yeux. Ça marche pas comme ça. Maëlle elle voudrait pas que tu meurs.
– Mais moi je veux pas qu'elle meurt non plus !
– Et elle va pas mourir ! Regarde, lui dit le rappeur et tournant délicatement le visage de mon petit frère vers moi. Elle dort, c'est tout.
– Nan, c'est pas vrai, tu serais pas triste sinon.
Deen eut l'air d'avoir le souffle coupé suite aux mots de mon petit frère. Il cachait terriblement bien ses émotions, mais il fallait croire que Sohel voyait très clair en chacun de nous.
– Tu sais Soso, commença mon frère, on sait pas si elle nous entend ou pas. Moi je suis persuadé qu'elle nous entend. Et si tu dis des choses comme ça, tu vas la rendre triste et elle va s'en vouloir. Il faut pas qu'on la rende triste, il faut qu'on lui parle de choses joyeuses. Raconte-lui ta journée par exemple. Ou raconte-lui des blagues. Mais dis-toi qu'elle t'entend, alors raconte-lui des choses que tu sais qu'elle aime entendre d'accord ?
Sohel fronça les sourcils et sembla réfléchir pendant quelques secondes, puis ses petites fossettes se creusèrent et il commença à me raconter sa journée.
L'atmosphère de la pièce se détendit en même temps que les visages des personnes présentes, et je vécus avec eux un après-midi et une soirée plein de joie et de rires malgré leur peur évidente.
VOUS LISEZ
Jim Morrison
FanfictionÀ la base, j'avais pas envie de me retrouver à Paris. Mais bon, j'allais pas cracher sur l'opportunité. Je laissais presque toute ma vie derrière moi, mais je me doutais pas qu'il suffise d'une côte fêlée et d'une cheville cassée pour me trouver une...