Chapitre 43. « You'll never feel happy, until you try »

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Ok j'avoue, j'ai eu un petit manque d'inspi pour la musique... Mais bonne lecture quand même !

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Deen et moi avions dormi jusqu'à quatorze heures. Il fallait au moins ça pour souffler des événements de la nuit. Nous avions passé notre après-midi ensemble, en tant que couple, chose très nouvelle et avec laquelle ni lui ni moins n'étions très à l'aise. Le mot « couple » me perturbait d'ailleurs grandement.

D'un commun accord, nous avions décidé de ne rien dire à nos amis, le temps de nous habituer à cette nouvelle situation. En deux mots, nous agissions comme des adolescents.

En fin d'après-midi, Deen se rendit chez Ivan, et mon frère prit sa place chez moi.

Raphaël resta bloqué au milieu de l'entrée quelques temps, ne sachant pas trop comment agir avec moi, puis il m'ouvrit ses bras et je m'y glissai.

– Désolé d'avoir pété un câble chez Deen.

– T'inquiète Raphy, y'a pas de soucis de mon côté, faudra que tu vois ça avec lui, répondis-je en riant.

– Tu sais que si tu veux en parler je suis là, je te promets que je partirai pas en vrille.

J'attirai mon frère vers mon lit et nous nous assîmes en tailleur l'un en face de l'autre, comme lorsque nous étions enfants et que nous discutions la nuit à la lueur d'une petite lampe torche alors que nous étions censé dormir.

– Je sais, et je te promets que si j'en ai besoin je le ferai. Mais c'est pas le cas, je vais beaucoup mieux. Au fil des années je pense qu'inconsciemment j'ai réussi à faire de ce qui m'est arrivé une force. Si j'étais si traumatisée que ça j'aurais jamais couché avec personne sans vriller. Hier c'était juste un moment de faiblesse parce que le type à fait resurgir des trucs que je pensais avoir oublié. Mais maintenant que j'en suis pleinement consciente je peux de nouveau transformer tout ça en force et je sais que ça va me faire avancer alors s'il te plait... T'inquiètes pas pour moi.

Mon frère hocha la tête à plusieurs reprise en regardant ses pieds. Je connaissais chacune de ses expressions faciales et je voyais qu'il comprenait.

– T'es vraiment la personne la plus forte que je connaisse Mel, je sais pas comment tu fais.

– Arrêtes, t'es aussi fort que moi. Et l'explication c'est qu'on a de bons gènes, dis-je fièrement.

Raphaël sourit, et je sentis qu'on pouvait maintenant réellement passer à autre chose, ce qui me soulageait grandement.

Nous nous installâmes devant la télé et démarrâmes une partie de FIFA tout en parlant de tout et de rien.

– Ah au fait Mel !

Raphaël mis le jeu sur pause mais je restai concentrée sur l'écran, déterminée à ne pas me faire avoir ; il faisait ça depuis qu'on était petit le fourbe. Lorsque ses adversaires avaient le ballon et qu'ils étaient en train de gagner, il faisait semblant d'avoir quelque chose à dire puis remettait le jeu en route quand on s'y attendait le moins.

– Nan mais Mel j'ai vraiment un truc un dire, j'fais pas le gamin.

Je lui jetai un coup d'œil méfiant très rapide avant de fixer de nouveau l'écran.

– Vas-y regardes, je dépose la manette, dit-il comme un flic tentant de stopper une prise d'otage.

Je pris vivement sa manette et la gardai près de moi. Maintenant on pouvait parler.

Jim MorrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant