Chapitre 73. « How would you feel, if I told you I loved you ? »

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Coucou les p'tits potes ! Je suis toujours vivante, et voici comme promis le chapitre de cette semaine (peut-être que j'en posterai en fin de semaine aussi mais je veux pas vous donner de faux espoirs). 

J'espère qu'il va vous plaire, parce que pour une fois, j'en suis plutôt contente.

Plein de bisous !!

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– T'inquiètes, tu leur as pas gâché leurs vacances, répétai-je pour la troisième fois à mon frère. Et puis même si c'est le cas, tant pis pour leur gueule, t'es leur pote, ils doivent te prendre avec tes qualités et tes défauts.

Nous étions rentrés tous les deux sur Paris avant la fin de la semaine dans le Sud, Raphaël ayant été transféré dans un hôpital de la capitale.

Il avait contracté une bactérie lors de nos vacances (ou peut-être même avant de partir) et l'hospitalisation s'était montrée obligatoire une fois que la terrible journée qu'il avait passé dans le Sud s'était déroulée. Depuis quelques jours, il allait mieux. Nos amis s'étaient beaucoup inquiété, mais c'était pour moi et mon jumeau quelque chose de très habituel que de devoir se ruer à l'hôpital à cause d'une saloperie de bactérie ou d'un simple rhume.

– Et puis l'été prochain, toi et moi on retourne dans le Sud et on se fait les calanques, continuai-je  d'un ton encourageant.

Mon frère et moi rêvions de grimper les falaises marseillaises depuis que nous étions enfants.

– Mel, l'été prochain...

– Ta gueule, je veux rien entendre, le coupai-je sèchement.

Son ton était grave et je savais où il voulait en venir.

– Nan, Maëlle, il faut qu'on en parle au bout d'un moment.

– Arrêtes, le suppliai-je. Tes résultats sont prometteurs, je suis pas sûre que ce que ton médecin t'a dit y'a un an et demi tienne encore la route. Je pense que t'as encore beaucoup de temps.

Mon frère soupira :

– Même ! Un jour il faudra qu'on en parle, tu peux pas continuer à vivre dans le déni.

– Je vis pas dans le déni, je suis pleinement consciente de ce que la muco implique depuis que je suis en âge de réfléchir Raph, répliquai-je, sur la défensive.

– Et bah faut que tu prennes encore plus conscience qu'un jour je vais crever, bien avant toi, et que tu vas te retrouver toute seule.

Je me levai et pris mes affaires :

– J'en ai assez entendu, c'est bon, dis-je en forçant un sourire. Je repasserai demain.

– Mel...

J'embrassai mon frère sur la joue tandis qu'il soupirait, puis quittai sa chambre.

Dans le couloir, je pris une grande bouffée d'air.

Je savais pertinemment que la santé de mon frère n'allait pas en s'arrangeant, mais je détestais l'entendre parler avec autant de fatalité. 

J'avais encore de l'espoir, vraiment. D'après ce que ses médecins lui avaient dit deux ans auparavant, Raphaël aurait déjà dû être mort en ce moment-même, ou alors pas très loin de l'être. Le fait qu'il tienne aussi bien était prometteur ! Malgré quelques incidents, il vivait plutôt bien. Je pensais sincèrement qu'il avait encore de belles longues années devant lui.

Jim MorrisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant