– Maëlle...
Un murmure près de mon oreille. Une caresse dans mes cheveux. Un baiser sur mon front. Un parfum si familier mais en même temps si étranger.
– Maëlle, mon bébé, réveille-toi.
Cette voix...
J'ouvris lentement les yeux, et fus aveuglée par une lumière bien trop brillante.
Mes yeux s'habituèrent tant bien que mal à leur nouvel environnement, et ma tête se tourna presque automatiquement vers la voix.
Une femme, jeune, aux yeux marrons et aux cheveux ondulés châtains et brillants. Elle était magnifique et me souriait d'un air bienveillant.
Me cœur se serra d'une force incroyable dans ma poitrine, et un frisson me parcouru tout le corps :
– Maman ?
Ma voix s'était brisée en prononçant ce nom qui n'avait pas été prononcé depuis si longtemps. Mes yeux se mouillèrent rapidement, et ne tentèrent même pas de retenir le flot de larmes qui menaçait de s'écouler.
La jeune femme acquiesça simplement, son magnifique sourire toujours figé sur son visage.
– Lève-toi mon bébé, m'intima-t-elle gentiment en me prenant par la main.
Mes yeux restèrent ancrés dans les siens pendant de longues minutes. Je ne croyais pas ce que je voyais, et j'avais peur que tout ça ne disparaisse si j'avais le malheur de détourner le regard.
– Maman ? demandai-je une seconde fois pour être bien sûr de la réponse, et la femme me répondit de la même façon que la première fois.
Un sanglot secoua entièrement mon corps, et la femme m'attira vivement à elle. Je fermai les yeux en m'accrochant de toute mes forces à ma mère.
Au contact de son corps, tous mes membres de détendirent et une sensation de bien être intense me submergea.
Les yeux fermés, une douce odeur de vanille dans les narines, un sentiment familier d'apaisement me prit au ventre : ma maman passait délicatement sa main dans mes cheveux, les coiffant comme elle avait tant eu l'habitude de le faire, et je m'attendais presque à entendre le ton admiratif de mon père à nos côtés : « Putain, j'ai trop de chance », avait-il souvent l'habitude de dire en nous voyant enlacées au moment du coucher. Cette remarque était presque automatiquement suivit d'un : « Et moi alors ? » provenant de Raphaël, ce à quoi mon père répondait toujours : « On a trop de chance Raphy ».
Je n'arrivais pas à croire qu'elle était là. Je n'arrivais pas à croire que je pouvais enfin être blottie dans les bras de ma maman.
J'ouvris finalement les yeux pour analyser mon environnement, et me détachai imperceptiblement de l'étreinte de ma mère sous la surprise : une pièce sombre, du carrelage au mur, des hommes et des femmes en uniforme hospitalier, une lumière sous laquelle ces-derniers s'affairaient.
Tout d'un bloc opératoire digne de ceux des séries médicales.
– Qu'est-ce qu'on fait ici ?
Alors que je ressemblais à une enfant perdue dans une grand surface, ma mère m'adressait des regard confiants, bienveillant. Son sourire semblait tout de même tendu lorsque j'avais posé ma question. Pour seule réponse, elle m'invita à m'approcher de la lumière d'un geste du menton.
C'est avec hésitation que je fis quelques pas en avant. Je grimaçai en voyant que les médecins étaient en train de s'afférer sur le ventre d'un patient. Je n'étais pas vraiment prête à voir des entrailles à cet instant.
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Jim Morrison
FanfictionÀ la base, j'avais pas envie de me retrouver à Paris. Mais bon, j'allais pas cracher sur l'opportunité. Je laissais presque toute ma vie derrière moi, mais je me doutais pas qu'il suffise d'une côte fêlée et d'une cheville cassée pour me trouver une...