* Chapitre 90 *

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Damien


Assis à la salle d'attente, j'attends depuis des heures pour savoir comment elle va. Les mains sur les lèvres, mes pieds bougent contre moi nerveusement. Je me fais violence pour contrôler mes larmes. J'avais oublié cette peur, cette douleur à l'intérieur de moi ; peur de la perdre.

J'aurai dû le savoir, m'en rendre compte que ça n'allait pas s'arranger, que ça allait empirer. Je regrette tant d'avoir attendu, j'aurai dû écouter mon instinct qui me criait qu'elle courait un danger. Que notre bébé courait un danger.

Maintenant je l'ai compris. Elle attendait notre petit bébé. Et à cause de moi, nous venons de le perdre. Si ce n'est pas Tom le danger, sa maladie l'est et je me maudis de l'avoir pu oublier ce qu'elle court si ce genre de situation vient à arriver.

Je n'ai pris aucune précaution ayant eu des doutes sur sa grossesse, j'ai envie de me tirer une balle d'avoir failli à ma promesse de toujours veiller sur elle. Mais je crains sa réaction, son regard anéanti ; elle qui en rêve tant. Moi qui ai eu du mal à ma convaincre, à présent je sais qu'elle va cesser d'y croire.

Moi j'y crois encore, au contraire cela me prouve qu'elle peut avoir des enfants. Nous n'avons seulement pas pris toutes les précautions. Mais j'y crois dur comme fer, car je l'ai vu. Le rêve ou la vision que j'ai eu, je l'ignore mais quand j'ai vu la bague à la vitrine de la boutique ; j'ai cru halluciner un instant. C'était exactement la même que dans mon rêve. Alors depuis, j'ai compris que ça va se passer ; ce n'est qu'une question de temps.

Mais pour l'instant tout ce qui m'inquiète c'est si elle est tirée d'affaire ou non. Je n'ai pas le courage de prévenir sa famille, je suis terrifié ; je m'en mords les doigts. Je ne supporterai pas de la perdre, encore moins ainsi. J'en mourais.

Après de longues heures d'attentes, je vois le médecin qui l'a pris en charge venir vers moi. Je me lève subitement pour venir à lui, lui demandant ce qu'il s'est passé ; comment elle va fou d'inquiétude.

- Elle est tirée d'affaire, son état est stable, elle a perdu énormément de sang mais comme vous me l'avez dit pour son problème c'est normal, en ce moment-même nous la transfusions.

Je lâche un soupire soulagé de l'entendre, j'en pleure même de joie. Mais avec douleur, je lui demande ce qu'il lui est arrivé en détails.

- Je suis désolé pour vous Monsieur Lane, c'était bien une fausse couche...

Je ferme les yeux baissant le regard sentant une larme couler à l'attente de ces mots. C'est pire que de recevoir une balle dans le flanc. Je ne peux imaginer le regard de Gwen quand je vais devoir lui annoncer cela, notre rêve anéanti.

- Est-ce que c'est à cause du traitement que je lui ai injecté ?

- Peut-être bien, mais sachez que cela lui a sauvé la vie, elle serait morte avant même d'arriver ici si vous ne lui auriez pas donné du prophylaxie.

- Est-ce à cause la coupure de l'une de ses trompes fallope y est pour quelque chose ? Lui demandais-je relevant le regard vers lui.

- Ce n'est pas certain, c'est une possibilité mais je ne le pense pas.

- Expliquez-vous je vous prie ? Lui demandais-je fronçant les sourcils.

Protection Ardente - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant