chapitre 2

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Aselya

Assise dans un avion en direction de la Bulgarie, mes bras étaient croisés sur ma poitrine et mes sourcils froncés.

Je n'avais pas particulièrement apprécié me faire enlever alors que j'étais en train de bronzer sur l'une des magnifiques plages de Bali.

En plus, les trois hommes qui me surveillaient ne lâchaient pas du regard mon corps dénudé, car en effet, je n'avais même pas eu le temps de me rhabiller, j'étais encore en maillot de bain. Heureusement que c'était un trois pièces.

- Tu veux que je te crève les yeux, connard ? lançais-je à l'un des types, qui se mit alors à rire.

Ils ne m'avaient pas dit qui m'avait fait enlever, mais je savais très bien de qui il s'agissait. Personne d'autre qu'Atanas Isaev, le connard qui avait tué mon père pour prendre sa place. Il se méfiait sans doute d'une potentielle vengeance de ma part pour pouvoir récupérer le rôle qui m'était dû.

Oh, il avait bien raison de se méfier, je mettais effectivement un plan en place. Il ne s'en sortirait pas comme ça.

Cependant, je me méfiais de ce type. Il était connu pour être d'une cruauté sans nom, dément et psychopathe, et certains le surnommaient même « le détraqué ». Il en fallait quand même un peu plus que cela pour m'effrayer, mais je comptais tout de même rester sur mes gardes. Je ne savais pas ce qu'il avait prévu de faire me concernant. Ce qui était certain, c'était qu'il n'allait pas m'accueillir avec des petits fours et une coupe de champagne.

La solution la plus simple pour lui serait de me tuer, mais il savait très bien qu'il ne pouvait pas faire ça. Bien qu'il ait réussi à convaincre le gouvernement bulgare que la mort de mon père était un accident, personne n'y croyait, et si je venais à mourir, ça ne ferait que convaincre ce même gouvernement qu'il l'avait en réalité fait exprès, et Atanas se ferait renverser. Alors, sa seule solution était de me rendre docile, pour que je ne lui mette aucun bâton dans les roues.

- Je me demande ce que te fera le patron... lança une espèce de gros porc en se léchant les lèvres.

Je ne lui répondais pas, ça n'en valait pas la peine. En réalité, j'avais presque pitié de cet homme : il ferait tout pour son chef, alors que lui n'hésiterait pas à le descendre si besoin, ou même simplement par ennui.

Lorsque l'avion se posa enfin, ils me braquèrent tous les trois leurs AK-47 dessus. C'était bien drôle, je savais qu'ils n'avaient absolument pas le droit de me descendre, même si je tuais l'un d'entre eux. Mais dans tous les cas, ils pouvaient me blesser, et je n'avais pas envie d'être abîmée, alors je les laissais me conduire en dehors de l'avion sans rien dire.

Je me trouvais ensuite devant le grand QG dd la mafia, une immense villa qui permettait à tous les sous-fifres d'Atanas de loger, et accessoirement là où j'habitais avant que mon père ainsi que tous ses hommes ne se fassent descendre.

On m'emmena à l'intérieur, et je fus pratiquement balancée dans l'une des caves.

- Le patron viendra te voir quand il aura le temps et il décidera de ce qu'il compte faire de toi.

- Va crever, connard.

Et sans un regard en arrière, il quitta la cave. Autour de moi, il n'y avait pas grand chose. Seulement un matelas taché de sang, et des toilettes en piteux état. Merde, si je restais longtemps, je risquais de me choper le tétanos.

Je n'attendis pas plus de dix minutes avant d'entendre la porte de la cave se déverrouiller, puis des marches dans les escaliers.

Atanas.

Les choses sérieuses allaient enfin pouvoir commencer...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant