chapitre 82

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Atanas

Alors qu'il était minuit passé, Aselya et moi étions dans le même lit en train de dormir. Enfin, elle dormait et je réfléchissais. À vrai dire, c'était réellement risqué de prétendre la céder à Igor pour pouvoir organiser un mariage et tuer tout le monde. Même si mes plans n'échouaient jamais et qu'Aselya était une femme forte, je me demandais ce que cela allait pouvoir donner.

Elle remua dans le lit à ce moment-là et j'en profitais pour l'observer. Même quand elle dormait, elle était sublime. Je ne lui avais jamais caché qu'elle m'attirait physiquement. Maintenant, c'était plus que ça. Il y avait un truc en plus chez cette femme, je ne savais comment le décrire.

Je décidais de fermer les yeux pour enfin tenter de dormir et heureusement, le sommeil m'emporta vite...

**

Le lendemain matin, je fus réveillé par le soleil qui tapait très fortement. En ouvrant les yeux, je remarquais qu'Aselya n'était plus là. Nullement paniqué, je descendais dans le séjour et la trouvais en train d'appliquer une crème cicatrisante sur la cuisse blessé de Spasitel.

- Le clebs y a le droit et pas moi alors que tu m'a tiré dessus ?

Elle me jugeait du regard avant de se lever et de me tendre la crème.

- Je préfère poser mes mains sur toi dans d'autres circonstances, si tu vois ce que je veux dire.

- Oh oui, je vois.

Elle soupirait.

- J'ai eu du mal à dormir cette nuit. Je n'ai pas arrêté de penser au fait que j'allais devoir porter une robe de mariée pour Igor dans quelques jours. Quand est-ce qu'on rentre en Bulgarie ?

- Tu veux déjà rentrer ? demandai-je en haussant les sourcils.

- Oui, le plus vite ça sera fait, le mieux ça sera.

Je hochais la tête.

- On va attendre que je sois en meilleur état avant de partir, dis-je. Il faut que je sois en pleine forme pour mettre une raclée à ces Serbes.

Ce fut à son tour de hocher la tête. Alors, elle se rasseyait et croisais ses bras sur sa poitrine.

- Qu'est-ce qu'on va faire pendant ce temps, mon compagnon ? demanda-t-elle.

Je m'approchais d'elle et m'asseyais à mon tour.

- Ne m'appelles plus jamais comme ça. Sinon, je me verrais dans l'obligation d'enlever la vie à ta jolie personne.

- Tu m'as appelé ta compagne, hier. Je n'ai jamais dit que j'appréciais cela.

Je haussais les épaules.

- N'oublies pas qui est le plus tordu de nous deux, lançai-je.

- Et n'oublies pas qui peut se faire priver de sexe, dit-elle en se levant.

Je me levais à mon tour et m'approchais d'elle.

- Ah ouais ?

Puis, je déposais mes lèvres dans son cou et commençais à lui suçoter la peau. Lorsque je m'éloignais, j'observais le suçon que je venais de lui faire.

- T'es bien certaine de ça, As ?

Elle se rapprochait de moi, posait sa main sur mon entrejambe et pressait légèrement. Je ne pouvais empêcher l'excitation de monter tandis qu'elle commençait à exercer un léger mouvement. Puis soudain, elle arrêta tout.

- Oh oui, j'en suis plus que certaine, As, répondit-elle tout en s'éloignant de moi.

Et tandis qu'elle s'en allait et sortait de mon champ de vision, un rire me prit. Elle était complètement barrée, en fait. Bien que je n'hésitais jamais à torturer, tuer et même pire, elle n'avait absolument pas peur de moi. Elle n'avait jamais eu peur de moi. Ça ne m'aurait d'ailleurs pas étonné qu'elle ait prévu de me séduire depuis le début. Elle était vraiment intelligente, sa beauté n'était pas son seul atout.

En fin de compte, j'étais bien content d'avoir tué son père et de l'avoir faite kidnapper par mes hommes...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant