chapitre 43

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Je n'étais pas armée et je savais pertinemment que ça ne pourrait qu'arranger Atanas que je me fasse assassiner par des ennemis devant témoins. Alors, je prenais immédiatement mes jambes à mon coup comme une lâche en me précipitant vers les escaliers. Heureusement, mon ravisseur ne faisait plus attention à moi et tirais sur les Serbes, une arme dans chaque main. Même si ce n'était pas le moment pour penser à ça, ça m'étonnait la dextérité qu'il possédait avec sa main bionique, il avait dû beaucoup s'exercer.

Prise dans ma réflexion, je me faisais attraper par un type qui gueulait dans une langue que je ne comprenais pas. Sans perdre de temps, je relevais ma jambe dans ses bijoux de famille et profita de ce moment de faiblesse pour lui voler son arme. Maintenant que j'étais armée, on ne pouvait pas m'arrêter. Il fallait que je tue Atanas.

Cependant avant ça, j'étais obligée de tuer les Serbes en premier. Ils représentaient une plus grande menace à l'heure actuelle. Alors, je tirais sur celui à qui j'avais volé l'arme. Il s'écroula au sol. J'en visais un autre que je blessais à la cheville, un autre prit une balle en pleine poitrine, et le suivant en prit une dans la gorge. Ça faisait du bien ! Je me sentais enfin forte et à ma place, je défendais la mafia Bulgare !

Au loin, je repérais Atanas et décidais qu'il était temps pour lui de périr. Alors, bien décidée, je marchais avec assurance dans sa direction. J'étais tellement certaine de parvenir à mes fins que je ne remarquais pas l'homme qui m'attrapa brusquement par les bras et me fit lâcher mon arme de force.

- Atanas n'est pas idiot, il a compris que tu profiterais de cette attaque pour tenter une tuerie contre lui. Je te ramène dans ta chambre.

Il faisait bien deux mètres et semblait presque aussi musclé que John Cena. Je compris que même en luttant, je ne pouvais rien contre lui. Malgré tout, je continuais de me débattre tandis qu'il me montait de force à l'étage. Dans une veine tentative pour me libérer, j'appelais mon chien.

- Spasitel !

Mais il ne rappliquait pas, merde ! Le type ouvra ma chambre et c'était à ce moment-là que mon doberman préféré lui sauta dessus en mordant son bras. Un cri de douleur lui échappait tandis qu'il me lâchait. Sauf qu'en un coup de bras bien maîtrisé, il envoya le chien valser à l'autre bout de la pièce. Il ferma la porte de ma chambre derrière lui et restait devant pour m'empêcher de passer.

Spasitel grognait dans son coin et je fusillais le type du regard, mes bras croisés sur ma poitrine.

- Ça c'est vraiment pas cool. Tu sais qu'Atanas te tuerait par simple envie de divertissement ?

Il me toisait sans rien dire, trouvant sans aucun doute que je n'en valais pas la peine. Je soufflais bruyamment et partais m'assoir sur mon lit, les bras toujours croisés sur ma poitrine. Spasitel vint me rejoindre et posa sa tête sur mes genoux. Celui qui gardait ma porte regardait la morsure sur son bras et grimaça.

- C'est vraiment une sale bête ce clébard.

- Et en plus il adore la chaire humaine, il meurt d'envie de goûter un peu plus la tienne j'en suis certaine.

Il me fusilla du regard.

- Je ne fais que suivre les ordres de mon boss, et j'en ai rien à foutre que ça te plaise ou non.

- Bravo, je me rends compte qu'il y a en fait deux clébards dans cette pièce. Cependant l'un des deux à le poil plus brillant que l'autre.

Il ne répondait pas à ma pique et se contentait de regarder en face de lui, son arme en main. En bas, j'entendais des bruits de lutte acharnée et il y avait également des cris. J'espérais que les stripteaseuses avaient pu s'enfuir, elles n'avaient rien à voir avec ça.

Le seul responsable de cette situation, c'était l'homme que j'avais bien failli tuer ce soir, « le détraqué »...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant