Le soir, j'avais ouvert une bouteille de vin que je sirotais en admirant les étoiles, assise seule sur les marches qui menaient à l'entrée du manoir. Enfin bien sûr, il y avait des hommes de main d'Atanas qui tournaient pour surveiller l'extérieur et moi également. Je n'étais jamais vraiment seule, sauf dans ma chambre.
- Sers-moi un verre.
Je redressais la tête et haussais les sourcils en direction d'Atanas, qui me tendait un verre à pied.
- Je croyais que tu ne buvais pas ?
- J'ai envie d'essayer.
Sans en demander davantage, je lui servais un bon verre avant de porter à nouveau le goulot à mes lèvres.
- Tu ressembles à une ivrogne comme ça, remarqua-t-il en s'asseyant à côté de moi.
- Mais moi au moins on ne m'affuble pas d'un surnom peu valorisant dans mon dos. Hein, le détraqué.
Ce fut à son tour de hausser les sourcils.
- Je te l'ai déjà dit, je m'en fiche pas mal qu'on me donne ce surnom. Ça ne fait qu'augmenter mon prestige.
- Tu parles de toi ou d'un cheval de course ?
Un rictus prit place sur ses lèvres.
- Ma tête vaut chère, ça je le sais, dit-il alors. Tout autant que la tienne.
- La mienne ?
- Tu n'imagines pas le nombre de demande de marriage arrangé que j'ai reçu pour toi depuis que je suis à la tête de la mafia.
Je levais les yeux au ciel.
- Si on me forçait à épouser un homme dont je ne veux pas, je ferais tout pour le tuer sans me faire soupçonner.
- C'était ce que je comptais faire avec toi.
- Tu as toujours le mot pour réchauffer l'ambiance, c'est dingue.
Un sourire parcourut ses lèvres, puis il porta le verre à ses lèvres et en but une première gorgée. Juste après, il fronça les sourcils de dégoût.
- C'est vraiment ignoble, je ne comprends même pas comment des gens peuvent boire ça et en apprécier le goût.
Je me moquais ouvertement de lui.
- Dis-donc Atanas, je t'ai connu plus fort que ça !
- Est-ce que tu es en train de te moquer de moi ?
- Oh que oui !
Et sans que je ne puisse comprendre ce qu'il était en train de se passer, il me balança le contenu de son verre au visage avec un air satisfait. Je me relevais précipitamment et entrouvrais la bouche, choquée.
- T'es sérieux là ? Tu viens vraiment de faire ça ?
Il hocha la tête. Alors, je retournais la bouteille et laissais couler le vin sur ses cheveux et ses vêtements. Il se leva d'un coup puis m'arracha la bouteille des mains, et finit par me plaquer contre le mur. J'étais d'une humeur joueuse ce soir et comme l'alcool présent dans mon organisme n'aidait pas, j'allais m'amuser un peu.
- Tu as un peu de vin sur le visage, laisse-moi te nettoyer ça.
Et lentement, je m'approchais de son visage et léchais la commissure de ses lèvres. La lenteur était calculée, je voulais le provoquer au maximum. Puis, je m'éloignais et essuyais ma lèvre inférieure à l'aide de mon index. Je lui adressais ensuite un petit sourire. Il me regardait avec une intensité folle, je n'avais encore jamais vu aucun homme me regarder d'une telle manière auparavant.
Il se rapprochait lentement de moi, ne laissant plus aucun centimètre entre le mur et on dos, et nos corps se touchaient presque. Je ne le repoussais pas. Je voulais qu'il se passe ce qu'il allait se passer.
- Si je t'embrasse là, je ne te lâche plus, lança-t-il alors d'un air très sérieux.
- Tant mieux, lançai-je en enroulant mes mains derrière sa nuque pour attirer son visage au mien.
Et nos lèvres se rejoignaient pour commencer un baiser chaud et passionné. Nos langues se trouvèrent bien vite et il me plaqua un peu plus contre le mur contre lequel j'étais. J'aimais la tournure que prenait cette soirée...
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😇
Plus d'une lectrice sera contente, je le sens ! Vous savez déjà ce qu'il va se passer par la suite...Par contre j'arrive pas à réaliser si la scène où elle lui lèche la commissure des lèvres est sexy ou cringe, dites-moi 💀
insta : lauradecque
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Détraqué
Romance« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...