chapitre 48

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Atanas gara sa voiture dans un parking privé et j'hésitais presque à mettre un pied dehors. Pas seulement parce que je n'étais pas sortie de l'enceinte du QG depuis longtemps, mais parce qu'il faisait vraiment froid et que ma veste en fourrure ne couvrait pas très bien mes jambes nues.

- Bon, tu te dépêches ? me pressa la ravissante voix d'Atanas.

Je levais les yeux au ciel en le rejoignant.

- Prends-moi par le bras, exigea-t-il.

- Pourquoi ?? demandai-je en fronçant les sourcils.

Il me regarda avec ennui.

- Parce que je ne te fais pas confiance, je veux que tu sois attaché à moi, en quelques sortes. Et si c'est moi qui te tiens par le bras on va me dévisager comme si j'étais un homme violent avec sa femme et je n'ai pas envie de me faire emmerder par la police.

Je haussais les sourcils. Tout en soupirant, je m'agrippais à son bras et faisais exprès de serrer fort pour lui faire mal.

- Bon, tu veux aller où ? me demanda-t-il alors que nous quittions le parking.

- Là ! m'exclamai-je en apercevant le grand centre commercial de Sofia, la ville dans laquelle nous étions actuellement.

Nous nous y dirigions tandis qu'il levait les yeux au ciel, et je souriais instantanément en tombant sur mon magasin : préféré Louis Vuitton.

- T'as de l'argent pour payer au moins ?? me questionna mon ravisseur.

- En théorie oui, puisque l'argent de la mafia me revient. Mais comme c'est toi qui en est actuellement à son commandement...

J'entrais dans la boutique en l'entraînant avec moi, heureuse qu'il n'y ait pas de queue, et un vendeur vint instantanément dans notre direction.

- Madame, monsieur, on s'occupe de vous ?

- Non, vous êtes l'heureux élu, lançai-je avec un sourire en sa direction. Je veux bien un chocolat chaud et quelques biscuits secs, merci.

Il hocha la tête et partis me les chercher.

- Tu ressembles à une gamine prétentieuse, remarqua alors Atanas.

Une vendeuse s'approchait de nous tandis que je le fusillais du regard.

- Oh mais quel joli couple ! On s'occupe de vous ?

- Oui, votre collègue s'occupe déjà de nous. Par contre je ne suis pas en couple avec ce détra...

Il me mît un coup de coude dans les côtes, et je me taisais en le fusillant à nouveau du regard.

Le vendeur revint avec mon chocolat chaud et mes biscuits tandis qu'il me faisait découvrir les nouvelles pièces.

Aucun vêtement ne semblait sortir du lot, c'était bien dommage. Atanas, dont j'avais lâché le bras, restait en retrait et observait le moindre de mes mouvements. Je sentais son regard brûler mon dos.

- Et sinon nous avons des escarpins très lux...

- Vous savez quoi, ça ne m'intéresse pas. Merci.

Je lui remettais mon chocolat chaud que je n'avais pas fini dans les mains et fis demi-tour en prenant Atanas par le bras au passage. Une fois en dehors de la boutique, je secouais la tête.

- C'est désolant, on dirait que la mode n'existe plus. J'ai des vieilles robes vintage qui proviennent de chez Chanel et Versace qui prouvent bien que...

- J'en ai complètement rien à foutre, me coupa-t-il.

Je fronçais les sourcils, mais pas pour la remarque qu'il venait de faire. Pourquoi est-ce que je lui avais raconté cela ? Qu'est-ce que son avis sur la mode de nos jours pouvait bien me faire ? Absolument rien, je n'avais donc aucune raison de lui faire la discussion.

À ce moment, un type louche passa à côté de moi et me regarda de haut en bas.

- Mates ma femme encore une seconde et je t'enferme avec des faucons affamés pour qu'ils te bouffent, lança alors Atanas.

Je plissais les paupières tandis que le type partait, une lueur inquiète dans le regard. Je me tournais alors vers mon ravisseur.

- Pourquoi tu lui as dit ça ?

- C'est marrant, fit-il en recommençant à avancer. Surtout que je pourrais réellement le faire, j'ai une fauconnerie au QG.

Je levais les yeux au ciel tandis qu'il souriait, fier d'être capable de faire mourir quelqu'un dans d'atroces conditions aussi facilement que ça s'il le souhaitait. Décidément, sa folie ne connaissait aucune limite...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant