chapitre 77

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Quelques minutes plus tard, me voilà en train de préparer une grosse valise. Atanas et moi allions nous cacher pour pouvoir élaborer un plan pour défendre la mafia Bulgare de la mafia Serbe. J'étais enfin alliée avec lui, et il savait qu'il pouvait me faire confiance. Plus rien ne me retenait désormais. Mon père avait fait tellement de choses dégueulasses à mon égard mais ce marriage arrangé dans lequel il voulait me mettre, c'était la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase. Maintenant, mon avis et mes ordres pesaient autant que les siens et ses hommes allaient bien vite en être informés.

Pour nous cacher, nous allions nous rendre en Italie, c'était assez loin tout en restant assez proche en cas de besoin.

Une fois ma valise prête, je partais chercher Spasitel, et rejoignais Atanas sur la piste d'atterrissage du QG.

- C'est fou ce que je te trouve sexy depuis que nous sommes alliés, lança-t-il alors en m'apercevant.

Je haussais les sourcils.

- T'étais ma dernière option, alors ne fais pas trop le fier.

Un léger sourire passait sur ses lèvres tandis qu'il s'approchait de moi. Là, il posait délicatement sa main sur ma taille et murmurait « jamais », avant de s'éloigner et de monter dans le jet. Je faisais monter Spasitel et montais ensuite. Puis, les portes se refermaient et l'avion commençait à rouler. Soudain, j'observais une blessure sur mon chien.

- Qu'est-ce qu'il a ?

- Un type lui a foutu un coup de pied.

- Pas toi, quand même ?

Il levait les yeux au ciel.

- Non, pas moi. Champagne ?

Je hochais la tête et il partait remplir un verre au bar, avant de me le donner. Puis, il s'asseyait à côté de moi et me le tendait. Le jet commençait à s'envoler, on ne pouvait pas rester debout. Je le remerciais et commençais à boire.

- Tu ressembles à un petit-copain attentionné, fais gaffe, me moquai-je.

- Arrête, je vais te balancer ton verre au visage.

Je l'écartais de lui et le buvais d'une traite. Puis, je l'agitais sous son nez.

- Tu vas m'en chercher un autre, chéri ?

Il grimaçait sous mon surnom ridicule, puis se contentait de mettre son siège en position couchette.

- Si jamais l'envie te vient de t'asseoir sur moi, n'hésite surtout pas, dit-il en fermant les yeux en mettant ses mains derrière sa nuque.

Et je secouais la tête tandis qu'il commençait à dormir. Alors, je dérivais le regard vers le hublot et observais le ciel. On voyait encore le QG de très loin.

Une fois le jet stabilisé, je me rendais au bar et me servais une seconde coupe de champagne, puis prenais quelques toasts avec un confit de cèpes. Ensuite, je me rapprochais d'Atanas et me rasseyais à côté de lui.

- On va dormir où, au fait ?

- Dans une maison de location qui se trouve dans un petit village. Je ne veux prendre aucun risque.

Il se mit à me regarder et posa le dos de son index sur ma cuisse nue. Il la caressait lentement et avec prudence, puis retirait sa main.

- Tes cuisses sont douces, remarqua-t-il alors, me faisant hausser les sourcils.

Je m'attendais à ce qu'il me sorte une réplique comme quoi ma peau coiffait chère sur le marché noir, mais il n'en fit rien.

La fin du trajet se passait ensuite dans un grand calme et silence puisqu'il dormait et que je décidais d'en faire autant. Nous étions en plein milieu de la nuit après tout, et dès notre arrivée en Italie nous allions mettre au point un plan pour réduire la mafia Serbe à néant pour toujours...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant