chapitre 64

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Aselya

Cela faisait déjà deux jours que j'étais enfermée dans la cave sans que personne ne m'ait rendu visite, et j'avais terriblement soif et faim. Je détestais Atanas. Pourtant, il était remonté dans mon estime il y avait quelques jours après m'avoir sauvé la vie. Désormais, la haine était bien présente. J'entendis soudain la porte s'ouvrir alors, m'attendant à le voir lui, je me redressais et m'en approchais. Or, il s'agissait seulement de l'un de ses hommes.

- Bouffe ça, dit-il en me tendant une bouteille d'eau et une boîte de conserve.

C'était presque trop facile. D'une manière plus qu'agile, j'attrapais la conserve et l'assommais le plus fort possible avec. Il s'effondra au sol, inconscient. Je m'empêchais alors de prendre la bouteille d'eau et la buvais d'une traite. Ensuite, je sortais de la cave et inspirais un grand coup. Ça faisait du bien de ne plus sentir cette odeur d'humidité persistante de la cave.

Je prenais ensuite tranquillement le chemin pour ma chambre tandis que certains des hommes d'Atanas me regardaient. Sans les calculer, je rentrais dans ma chambre puis dans ma salle de bain et pris une longue douche. Lorsque j'en ressortais, une serviette enroulée autour du corps, j'avais le déplaisir de trouver Atanas assis sur mon lit.

- Alors comme ça tu assommes mes hommes ?

- Et alors ?? Ça faisait deux putains de jours que j'étais enfermée là-dedans avec pour seule compagnie des araignées plus grosses que mon poing !

Il haussa les épaules, peu intéressé par ma plainte.

- J'espère au moins que tu as retenu la leçon.

- Je ne pense pas non. À l'occasion, je te pousserais à nouveau dans les escaliers.

Il ferma les yeux et passa une main sur son visage.

- Je reçois des associés ce soir. Tu n'as pas intérêt à te comporter n'importe comment, sinon je n'hésiterais pas à te le faire payer. Compris ?

Je ne répondais pas.

- J'apprécierais que tu sortes de ma chambre, je vais m'habiller.

Il se levait et s'approchait de moi.

- Et alors, c'est quoi le souci ? La dernière fois que je t'ai espionné avec une vidéosurveillance tu n'avais pas l'air gêné d'enlever tes fringues devant un homme.

Je tentais de le gifler mais il intercepta ma main avant, me forçant à la baisser.

- Je suis très sérieux. Fais une connerie durant mon dîner et je te le ferais regretter.

Je levais les yeux au ciel tandis qu'il lâchait ma main et quittait ma chambre d'un pas assuré. Bien sûr que j'allais faire des conneries durant son dîner.

**

Vêtue d'une longue robe noire moulante et bustier, je finissais mon smockey eye et enfilais une paire d'escarpins Yves Saint Laurent noir brillant. Mes cheveux étaient détachés et mes lèvres recouvertes d'un gloss légèrement rosé. J'étais prête à faire des ravages, au sens propre comme au sens figuré.

Lorsque je sortais de ma chambre, je tombais immédiatement sur Atanas, vêtu comme à son habitude d'un costard noir Prada.

- Bah tiens, pour une fois tu as mis quelque chose de couvrant, lança-t-il.

- Ne fais pas genre, je sais que tu adores quand je mets des vêtements courts.

Il ne répondait pas et me passait devant pour descendre les escaliers. Je le suivais et fus surprise de constater que les hommes qu'il recevait ce soir étaient déjà là. Il y en avait quatre. Dès qu'ils me virent, ils n'adressèrent pas beaucoup d'attention à Atanas. Je lui passais donc à mon tour devant et saluais ces types.

Ils s'installèrent ensuite tous autour d'une table dressée pour l'occasion et je savais bien que je n'étais pas conviée, mais comme j'avais décidé d'être agaçante pour me venger d'avoir été enfermée deux jours dans la cave sans eau ni nourriture, je ramenais une chaise et m'installais à côté d'Atanas. Il me lança un regard noir et je compris alors que ce soir, j'allais vraiment m'éclater à l'emmerder...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant