Détraqué

chapitre 84

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Aselya

Une fois de retour dans la voiture, Atanas démarrait et un silence planait. Mon regard se perdit donc sur sa main bionique, et je me demandais combien de temps il avait mis à s'y faire. Aujourd'hui, j'avais remarqué beaucoup de gens le dévisager à cause de ça. J'aurais bien aimé lui en parler, mais comme il n'aimait pas aborder le sujet je me contentais de la fermer et de rien dire...

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Le soir, Atanas avait préparé un message pour Igor, et il lui envoyait. « Appelle-moi, j'ai un deal à te proposer ». Comme nous l'espérions, il l'appela immédiatement.

- Igor, comment vas-tu ? demanda Atanas.

- Qu'est-ce que tu veux ??

- Je sais que tu prévois une attaque au QG de la mafia Bulgare en début de moi prochain. Je te propose que l'on passe un marché pour cesser toute tension entre nos deux camps. Ça te va ?

Un silence persista quelques secondes au bout du fil. Puis, il donna sa réponse.

- Dis-moi en quoi consiste ton marché.

- J'ai retrouvé des papiers concernant un marriage qui aurait dû avoir lieu avant la mort de mon prédécesseur. Je te donne sa fille en échange de la paix.

Un autre silence s'installait, qu'il rompit plus vite que la fois précédente.

- Qu'est-ce que tu y gagnes, dans cette histoire ?

- Je me débarrasse d'un fardeau immense. Je ne peux pas la tuer alors l'envoyer loin m'avantagerait beaucoup pour continuer mon business en paix.

J'entrouvrais la bouche et lui montrais mon majeur. Je savais pertinemment qu'il ne pensait pas ce qu'il disait, mais ses mots étaient tout de même tranchants comme des lames de couteaux bien aiguisées.

- Ça me va. Je prends l'avion demain matin pour venir la voir. Mes hommes auront pour ordre de tout bombarder si je ne reviens pas en Serbie le soir même, alors je ne te conseille pas de tenter quoique ce soit.

- Je suis un homme honnête, tu n'as rien à craindre avec moi.

Je me retenais littéralement de pouffer de rire. Enfin, Igor raccrocha et Atanas rangea son téléphone dans sa poche.

- Bon, il va falloir que l'on rentre immédiatement en Bulgarie, on a plus de temps de vol que lui pour y aller, et vaut mieux pas qu'il sache qu'on s'est éloignés tous les deux seulement.

Je hochais la tête et nous partions donc préparer nos affaires. En fin de compte, notre séjour de protection aura eu une bien courte durée...

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Une fois de retour dans le jet, je prends un somnifère pour pouvoir dormir. Je pense que durant les prochains jours, je serai incapable de dormir sur mes deux oreilles. Je ne serai pas au QG, dans un environnement hostile avec des hommes de main que je ne connaîtrais pas. Aucun moyen de communiquer Je n'aurais aucun moyen de communiquer avec Atanas en cas de pépin, évidemment, et je n'aurais même pas Spasitel avec moi pour me défendre.

- Alors, tu es prête à rencontrer ton futur époux demain matin ? demanda Atanas.

- Si un jour tu fais une blague drôle fais-moi signe.

Il levait les yeux au ciel tout en fixant mon visage.

- Qu'est-ce que tu fais ?

- J'imprime ton visage en memoir au cas où on soit obligés de te le reconstruire.

Je soufflais bruyamment en le repoussait tandis qu'il se mettait à rire. Au moins, l'un d'entre nous arrivait encore à le faire...

Je tournais ma tête vers le hublot tout en me demandant de quoi l'avenir serait fait. Si ça se trouvait, dans une semaine à cette même heure précise, je serais morte...

Cette pensée me donna des frissons que je chassais le plus rapidement possible. Et heureusement par la suite, le somnifère fit effet et je m'endormais enfin...