chapitre 20

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Je prenais la direction de mon bureau, là où j'avais mon lecteur de cassette, et Aselya devait donc me suivre.

- J'aimerais éviter de regarder ce genre de truc, remarqua-t-elle.

- Deviens mon alliée, et tu pourras choisir quel film regarder le soir avant de te coucher.

Elle leva les yeux au ciel.

- Ne va pas me dire que tu n'as jamais vu qui que ce soit se faire torturer, ajoutais-je.

Elle soupirait.

- Si, toi.

Je fermais les yeux cinq secondes. Elle commençait vraiment à m'emmerder.

Alors, je m'approchais d'elle, la planquais contre un mur et lança :

- On dirait que tu as envie que je te fasse du mal.

- Peut-être que tu n'es pas le seul à être aussi détraqué qu'on le prétend, répondit-elle.

J'appréciais cette réponse. Alors, je la lâchais et m'éloignais d'elle. Encore une fois, je commençais à la regarder pendant de trop longues secondes.

- Dans ce cas, prouve-le moi et visionne ces vidéos avec moi.

Elle croisa ses bras sur sa poitrine.

- Tu es un porc.

- En général je préfère les bouffer, les porcs. Pourquoi est-ce qu'on parle d'animaux ?

Elle me regarda de travers.

- Comment peux-tu être aussi cruel ? Tu n'es pas doté de compassion ?

- Et toi comment peux-tu être aussi gentille ? lançais-je en m'approchant à nouveau d'elle. C'est toi qui a grandi dans la mafia, toi qui devrais n'avoir aucune âme et aucun coeur mais tu...

- Je n'ai pas été traumatisée comme toi tu l'as été ! me coupa-t-elle. Je n'ai pas vu ma mère mourir sous mes yeux après s'être faite agresser sexuellement par ton propre frère, et je n'ai pas perdu mon bras à cause de multiples tortures !

Et là, j'enrageais.

- Je t'ai dit de ne pas reparler de ma main ! m'exclamais-je en m'élançant vers elle.

J'allais lui faire comprendre qu'il ne fallait pas jouer avec moi. J'allais lui couper la main.

Elle parvint à m'échapper mais je ne mettais pas longtemps à la rattraper. Je la maintenais fort contre moi tout en l'entraînant jusqu'à ma salle de torture juste à côté de mon bureau. Comme nous étions à l'étage, nous ne croisions heureusement personne qui était au bal.

- Lâche-moi ! hurlait-elle en se débattant.

Mais je ne l'écoutais plus, la rage avait désormais prit le dessus.

Elle continuait de se débattre tandis que je l'attachais de partout, et je vis la panique commencer à monter dans ses yeux lorsque je m'emparais de mon gros couteau.

- ARRÊTE-ÇA IMMÉDIATEMENT !! cria-t-elle.

- Tu ne m'écoutes pas quand je te parle, alors je n'ai pas à t'écouter non plus !

Sa main était bloquée mais elle tentait quand même de la dégager. Comme elle avait le poignet assez fin, j'avais peur qu'elle y parvienne.

J'aiguisais mon couteau pour lui laisser amplement le temps de paniquer, puis je vis une larme perler le long de sa joue qu'elle ne pouvait pas effacer comme ses mains étaient retenues prisonnières.

- Allez, fais-moi un grand sourire, disais-je en commençant moi-même à sourire.

- DÉTACHE-MOI !

- D'accord !

Elle me regardait avec incompréhension tandis que je m'approchais d'elle après avoir reposé le couteau. Je m'approchais du lien de son bras gauche, puis m'éloignais à la dernière seconde.

- Je rigolais ! On pourra bientôt te surnommer la femme à cinq doigts !

Elle recommençait à se débattre tandis que je retournais prendre mon couteau. Une fois à sa hauteur, elle commençait à crier comme si quelqu'un pouvait l'entendre, et je levais le couteau en l'air.

- NON ! cria-t-elle.

Et j'abattis le couteau vers son poignet, sauf qu'elle parvint miraculeusement à extraire sa main de la menotte qui la retenait et hurla. Je l'avais bien touché, mais pas autant que je l'aurais voulu.

Au sol, il y avait désormais le bout de son majeur que je venais de couper. Un sourire naissait alors sur mon visage.

- Ça suffira. Ne m'en veux pas si je te laisse là, j'ai des invités à aller retrouver.

Et je quittais donc la salle que je fermais à double tour, sous ses cris de rage qui me promettaient une mort lente et douloureuse si jamais elle parvenait à s'échapper de là dans l'heure qui suivait...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant