chapitre 80

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Le soir, il devait être vingt heures et il faisait déjà nuit. J'étais seule dans la salle de bain et je repensais à ce qu'il s'était produit un peu plus tôt. Atanas et moi avions couché ensemble pour la deuxième fois et à nouveau, j'avais ressenti tout un tas de trucs nouveaux.

Lorsque je retournais dans la chambre que nous partagions, une idée me traversa soudain l'esprit. Je m'emparais de mon maillot de bain bleu ciel, l'enfilais et descendais pour retrouver Atanas.

- Je ne sais pas ce que ça signifie, mais ce que je vois me plait bien.

- Il y a un lac juste dehors, ça serait idiot de ne pas en profiter, tu ne penses pas ?

Il hochait lentement la tête puis s'approchait de moi. Il enroulait doucement ses mains autour de ma taille avant de se pencher pour venir me murmurer à l'oreille.

- Par contre je n'ai pas pris de maillot, je vais devoir me baigner nu. Et ça ne me dérangerait absolument pas que tu en fasses de même...

J'entrouvrais la bouche tandis qu'il s'éloignait avec un sourire satisfait sur le visage. Je lui mettais un petit coup dans le ventre tout en me dirigeant vers la porte qui menait au jardin qui menait lui-même au lac. Juste avant de sortir, je tirais sur la corde qui retenait mon soutien-gorge et le laissais tomber. Comme j'étais dos à lui, il ne voyait rien mais savait très bien ce que je montrais.

- Oups, fis-je en sortant.

Et je sortais dans le jardin. Je l'entendais me suivre, et il retirait sa chemise tout en me rejoignant. Il la laissait tomber sur l'herbe tandis que nous arrivions au bord du lac.

- On plonge ? proposai-je.

- Jamais de la vie.

- Trouillard.

Et je sautais donc la tête la première dans le lac, puis en ressortais et basculais mes cheveux désormais mouillés sur mon épaule. Il me rejoignait, mais sans sauter.

- Tu as gardé ton pantalon ?

Il secoua la tête de gauche à droite, et le sortis de l'eau au même moment. Il le déposa sur le rebord et s'avança vers moi. Je passais donc mes bras derrière sa nuque et l'attirais à moi pour l'embrasser. Mais pour la première fois depuis que nous nous embrassions, aucun d'entre nous ne mettait la langue. C'était un baiser sensuelle et plutôt doux. Nos corps pratiquement nus étaient plaqués l'un contre l'autre et l'eau rendait la situation encore plus plaisante.

Par la suite, j'enroulais mes jambes autour de son membre et je le sentais durcir contre moi. Alors, je commençais à me frotter contre lui en ondulant mes hanches. Puis, après quelques frottements, je me détachais de lui et m'éloignais en lui tournant le dos. Ensuite, je commençais à nager.

- Tu as vraiment des courbes splendides, me complimenta-t-il.

- Oui, et elles t'appartiennent.

- C'est vrai ça.

J'arrêtais la nage et me retournais vers lui.

- Ça te ferait quoi de me voir chevaucher un autre homme ?

- Comme je l'aurais tué en à peine quelques secondes, cela signifierait que tu pratiquerais de la nécrophilie, Aselya.

Je levais les yeux au ciel. Il n'avait décidément aucun humour.

- Ok, As, répondis-je.

- On a le même surnom, Aselya. C'était sûrement un signe du destin.

Je grimaçais.

- C'était aussi un signe du destin quand tu m'as tiré une balle dans la jambe et coupé un morceau de doigt.

Il me dévisagea longuement avant de sortir de l'eau.

- Sors, dit-il.

- Hein ?

- Sors, je te dis, répéta-t-il en retournant dans la maison.

Je ne sortais pas, ne comprenant pas ce soudain changement d'atmosphère. Puis soudain, il ressortait de la maison, son arme en main.

- J'ai déjà perdu une main alors j'ai besoin de tous mes doigts de l'autre main, mais j'ai un corps solide et j'ai déjà pris des balles alors vas-y, venge-toi et tire-moi dessus.

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant