Epilogue

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Atanas, quelques mois plus tard...

- Si je t'écoutais, je me serais déjà jetée dans un ravin une bonne cinquantaine de fois, lança Aselya tout en sortant de mon lit complètement nue.

Je lui avais suggéré de m'aider à remplir mon amphithéâtre, idée qui ne semblait pas vraiment l'enchanter. Elle partait dans la salle de bain pour prendre une douche et je la suivais parce qu'il fallait que je désinfecte mon nouveau tatouage. Je m'étais fait tatouer une paire d'as sur le dos de la main, en référence à l'abréviation de nos deux prénoms. Je l'avais fait le jour de son anniversaire, et après avoir été touchée par le geste, elle s'était moquée de moi en me traitant de grand romantique. N'empêche, ça ne l'avait pas empêché de faire exactement le même tatouage le jour suivant.

- Si tu veux je peux t'aider à te savonner, lançai-je d'une voix suave.

- Non, je suis pressée ce matin.

Je haussais un sourcil.

- Quoi, tu vas encore travailler avec ce dresseur canin ?

Elle hochait la tête et ma mâchoire se contractait.

- T'es au courant qu'il veut te mettre dans son lit ?

- Oh oui, et c'est pour ça que c'est si drôle. Tu te mets dans tous tes états à chaque fois que je le mentionne.

Je levais les yeux au ciel puis quittais la salle de bain pour m'habiller de mon costume noir. Elle sortait de la douche peu de temps après, une serviette enroulée autour du corps.

- Mmh, qu'est-ce que je vais bien pouvoir mettre pour aller le retrouver ? réfléchit-elle à voix haute.

Je m'approchais d'elle par derrière et lui prenais les hanches pour la retourner face à moi. Je la plaquais contre la porte de son dressing et elle m'embrassait avec passion pendant plusieurs secondes.

- Mets le plus grand décolleté que tu possèdes, comme ça il pourra observer tout ce qu'il loupe et qui n'appartient qu'à moi.

Un rire lui échappait tandis qu'elle finissait par sélectionner une robe courte et rouge à bretelles.

- Le dressage de Feniks est bientôt terminée, elle pourra bientôt servir d'arme, changea-t-elle de sujet. Et alors tu n'auras plus jamais besoin de voir la tête du dresseur.

- Enfin une bonne nouvelle.

Feniks était une jeune chienne doberman d'environ 7 mois. Il se trouvait qu'avant de mourir, Spasitel avait mis une autre de mes dobermans en cloque, et Feniks était sa fille. Bien sûr il n'y avait pas eu qu'un seul chiot dans la portée, mais celle-ci avait une tache marron foncé en forme de carré sur l'oreille, comme son père, et c'était pour cela qu'elle sortait du lot.

- Tu sais quoi, je vais t'accompagner pour voir le niveau d'entraînement de Feniks, lançai-je à Aselya.

- Oh oui, c'est vrai que l'entraînement de nos chiens t'intéresse énormément.

- Bien sûr.

- Alors pourquoi est-ce que tu viens de glisser un couteau dans ta poche ?

Je lui adressais un faux sourire.

- Si je juge que ce dresseur s'approche un peu trop, il finira dans mon amphithéâtre. Mais d'abord, je lui découperais le bras pour qu'il voit le chien qu'il a éduqué le dévorer sous ses yeux.

Elle haussa les sourcils.

- Tu me fascines toujours autant.

Et elle quittait la pièce, moi sur ses talons.

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant