Deux jours plus tard...
Honnêtement, j'appréciais l'Italie. Si on ne comptait pas le nombre de sales types que j'avais eu envie d'égorger plus d'une fois, c'était plutôt sympathique.
- Encore une fois, ce mec ne m'a pas regardé, lança Aselya tandis que nous nous asseyions dans un bar nommé Pretnja.
Elle en avait marre de rester enfermée toute la journée, alors elle m'avait presque implorée de sortir. Elle avait également appuyé fort sur ma blessure en me menaçant de recommencer si je n'acceptais pas. Du coup, j'avais cédé plus par obligation que par choix. Nous étions donc à Rome, l'une des plus belles villes d'Italie.
- Ce que tu es naïve, Aselya. T'as vu ton décolleté ? Je suis le premier à vouloir t'arracher tes fringues pour que tu m'en montres plus.
Elle levait les yeux au ciel. Personnellement, je m'en foutais de ce qu'elle pouvait porter en public. Elle avait des belles courbes et les autres savaient qu'ils pouvaient regarder sans toucher, elle était mon œuvre d'art personnel.
- Ça doit te demander, non ? me
demanda-t-elle alors.- De quoi on parle exactement ?
- De tuer des gens, ça fait presque trois jours que tu ne t'es pas servi de ton arme.
Le couple à la table d'à côté nous dévisagea un court instant avant qu'un regard noir de ma part ne les fasse carrément changer de places.
- Heureusement qu'on est censés passer inaperçu. Alors, c'est ce soir que tu appelles Igor pour me céder à lui ?
Je hochais la tête.
- Quand il viendra te chercher, il faudra surtout que tu fasses la femme terrifiée et soumise. Il baissera sa garde et ça sera plus facile pour la suite des événements.
Elle inclinait la tête sur le côté.
- Je l'ai déjà rencontré, il sait que je ne suis pas comme ça.
- Dans ce cas tu feras en sorte d'avoir des bleus sur le corps et on te fera passer pour une personne traumatisée.
Elle semblait y réfléchir, puis hochait la tête.
- Ça me semble correcte, mais comment est-ce que tu sauras la date précise du marriage ?
- Mon hacker a infiltré leur réseau informatique. J'ai accès à toutes les infos que je veux, y compris leurs caméras de surveillance.
Elle haussait un sourcil.
- Je suppose que c'est comme ça que tu as pu m'espionner pendant des mois avant de tuer mon père ?
Je hochais la tête.
- D'ailleurs, c'était plutôt amusant de te regarder jouer à la fille pourrie gâtée.
Elle levait les yeux au ciel tandis qu'un serveur venait prendre notre commande. Rapidement, un silence s'installa. Mais mes sourcils se froncèrent lorsque je repérais un groupe de serveurs dont celui qui venait de prendre notre commande en train de nous observer. Spasitel, qui était accroché à la chaise d'Aselya, aboya. Finalement j'aimais bien ce clébard, il allait souvent dans mon sens.
- Il y a un souci ? me demanda Aselya.
- Les serveurs te regardent. S'ils savaient ce que je pourrais faire de leurs yeux... tu sais combien de gens sont prêts à payer pour un tartare d'yeux ? Énormément.
Une grimace de dégoût prit place sur son visage.
- Il y a des informations que tu ne devrais garder pour toi, parfois. En ce qui concerne les serveurs, j'ai remarqué aussi qu'ils me regardaient et alors ? Ce n'est pas un crime d'admirer une jolie fille dans un bar.
Je haussais les sourcils devant autant de prétention, puis me levais, lui attrapais doucement le poignet et nous faisais dégager d'ici. Je ne supportais pas que ces hommes la regardent, c'était plus fort que moi.
- Tu es jaloux, Atanas ?
- Ouais, j'crois bien.
Elle se moquait de moi tandis que je nous conduisais jusqu'à la voiture pour pouvoir rentrer à la maison. Moi, je brûlais de rage en repensant à ces serveurs. Aselya était à moi, et à personne d'autre...
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Détraqué
Любовные романы« Le detraqué », c'était ainsi qu'était surnommé Atanas, le tout nouveau chef de la mafia bulgare, après avoir tué l'ancien chef et pris sa place. Il était connu pour être sans pitié et complètement fou, et lorsqu'il avait une idée en tête, absolume...