chapitre 18

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Atanas

Je me demandais quand est-ce qu'elle s'en rendrait compte. Peu importait, de toute manière je ne la quittais pas du regard et il n'avait donc aucun moyen de me l'enlever.

Lorsqu'elle parue se raidir, je compris que ça commençait à faire effet.

Et tandis qu'elle continuait à danser avec ce type, elle continuait également à me fixer. Comme je la voyais pâlir de plus en plus, je m'approchais d'eux et l'attrapais par le bras pour la faire danser à mon tour. Un simple regard noir au type suffisait à le faire déguerpir. Alors, je baissais la tête pour être à la hauteur de son oreille, et vint y murmurer :

- Ne danses pas trop, tu vas en perdre la tête et on dirait presque que tu essayes de me rendre jaloux...

Elle recula péniblement pour s'éloigner de moi tandis que je la rattrapais pour la faire tourbillonner, ce qui la fit énormément tanguer. Personnellement, cela me faisait bien rire.

- Je ne me sens pas très bien, admit-elle alors.

Eh bah, elle en aura mis du temps.

- C'est normal, il t'a drogué, l'informais-je.

Elle fronça les sourcils en secouant la tête.

- Je crois que je l'aurais remarqué.

- Et tu l'as remarqué la personne invisible qu'il montrait lorsqu'on s'est tous les deux retournés ?

- En fait...

Elle réalisa donc qu'elle s'était faite berner.

- Je perds tous mes réflexes à cause de toi ! s'exclamait-elle alors. Je vais le tuer !

- Non, tu ne vas rien faire du tout.

- Tu ne pourras pas m'en empêcher !

Oh non, ce n'était pas moi qui allais l'en empêcher... c'était la drogue.

Elle s'éloigna de moi et tenta d'avancer mais finit vite par perdre l'équilibre, et à de nombreuses reprises.

De mon côté, je regardais cela comme si j'assistais au spectacle d'un comique. Elle pouvait être drôle, quand elle le voulait.

Soudain, le type avec qui elle dansait alla la rejoindre et l'aida à rester droite. C'était marrant, quand on pensait qu'elle voulait justement le tuer.

Il commença à se diriger vers la sortie pour l'emmener prendre l'air, et je les suivais discrètement.

Une fois à l'extérieur, il n'y avait personne à part nous trois. Eux deux ne savaient pas que j'étais également là.

- Tu as osé me droguer moi, la fille du chef de la mafia.

Planqué dans un coin, j'observais leur échange.

- Tu n'es plus personne maintenant. Ça veut dire que je peux te faire tout ce que je souhaite et que tu n'auras plus ton papa pour aller te plaindre. Quoique si tu veux, je peux être ton papa de substitution...

Il s'approcha d'elle et elle lui mit un grand coup de poing en plein visage. Ce qui était certain, c'était qu'elle savait se battre.

Il s'approcha à nouveau d'elle qui commençait à se tenir contre le mur, et commença à l'embrasser. Eh bah, il était plutôt direct.

- Mais dégage gros porc ! Tu sais que si j'avais une arme, je pourrais te descendre dans la seconde sans sourciller ??

Un sourire pervers naissait sur le visage du type dont je ne connaissais toujours pas le prénom.

- Donc tu n'es pas armée ?

Et tandis qu'elle glissait contre le mur à cause de la drogue ingérée, il se ruait sur elle. J'avais bien envie de voir si ce qu'elle disait était vrai. Alors, je sortais mon arme toujours attachée à ma ceinture et vidais tout le chargeur, ne laissant qu'une seule balle.

Je m'approchais tranquillement d'Aselya et de cet animal, et toussotais.

- Hein ? fit le type en se retournant.

Et je l'assomais avec la crosse de mon arme. Il tomba à terre en grognant de douleur. Ensuite, je tendis l'arme à Aselya.

- Vas-y, montre-moi que tu tiens ta parole. Tues-le sans aucune pitié.

Comme elle était désormais au sol, incapable de se relever, je m'agenouillais à ses côtés et elle prit l'arme.

Un sourire se dessina sur son visage tandis qu'elle me regarda droit dans les yeux en murmurant « boom ».

Et elle tira pile entre les deux yeux de ce type, sans jamais lâcher mon regard une seule fois...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant