chapitre 19

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Hey ! Désolée pour mon inactivité récurrente ces derniers temps, ça fait une semaine que j'enchaîne les maladies :(

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Tandis que mes hommes se débarrassaient du corps, mon regard ne quittait plus Aselya. Il y avait quelque chose qui m'empêchait de le détourner.

- Alors, impressionné ? ironisa-t-elle. Ce n'est pas bien de me sous-estimer.

J'inclinais la tête sur le côté tandis que nous prenions la direction de l'intérieur.

- Tu as froid, je lançais en remarquant la chair de poule sur sa peau.

- Et alors, tu vas me proposer ta veste ?

- Si un jour je fais ça, je veux que l'on me tue.

Elle entra la première et j'entrais par la suite. Les gens ne semblaient même pas avoir remarqué que nous étions sortis, et tant mieux. Le moins on discutait avec moi, le mieux je me portais.

- Il faut que j'aille aux toilettes, remarqua Aselya.

- Pourquoi, ça t'a excité de tuer ce type ?

Elle tourna la tête dans ma direction en fronçant les sourcils.

- J'ai besoin de pisser !

- Très bien, je t'accompagne.

Elle levait les yeux au ciel mais ne dit rien, puis se contenta de prendre la direction des toilettes. Parfois, j'oubliais qu'elle avait vécu ici avant moi et qu'elle connaissait donc les pièces mieux que moi.

Lorsqu'elle entra dans la salle de bain, je me contentais d'attendre devant. De toute façon la fenêtre était trop petite pour qu'elle puisse y passer tout son corps.

- Ah, les toilettes sont prises ? fit un homme en arrivant à ma hauteur.

- Non absolument pas.

Il hocha donc la tête et tenta de déverrouiller la porte, qui ne s'ouvrît pas.

- Poisson d'avril, fis-je en haussant les sourcils.

Il fallait être idiot pour penser que j'attendais juste que la vie passe devant les chiottes. Ça paraissait logique qu'il y avait déjà quelqu'un dedans.

Le type me regardait étrangement puis fit demi-tour et s'en alla.

Il ne comprenait pas ma blague car il n'avait pas d'humour.

Ou alors peut-être parce que nous n'étions pas en avril.

La chasse d'eau retentit et Aselya sortit des toilettes.

- J'adore avoir un garde du corps qui m'attend même quand je vais pisser, ironisa-t-elle.

Je l'ignorais et nous retournions dans la salle de balle.

- Alors, tu as évacué la drogue de ton organisme ? demandais-je.

Elle hocha la tête.

- Oui, c'est magique ce que deux doigts peuvent faire.

Je ne te le fais pas dire...

- Ne comptes pas sur moi pour t'emmener danser.

Elle haussa les épaules.

- Ce n'était pas ce que j'attendais. Tu es un être étrange et fourbe qui m'empêche d'accéder au rôle de chef qui me revient de droit. Je ne veux sûrement pas danser avec toi.

- Menteuse.

Je savais qu'elle le pensait vraiment, mais j'avais bien compris qu'il suffisait d'un mot pour la faire sortir de ses gonds.

- Tu m'emmerdes ! lança-t-elle.

Mais je ne l'écoutais déjà plus. J'avais repéré quelqu'un au loin que je ne pensais pas voir ce soir. Adelina Dimitrova.

- Suis-moi, ordonnais-je à Aselya.

Lorsque j'arrivais à côté d'Adelina, je la pris par le bras et nous faisais monter à l'étage, suivis par Aselya.

Je nous enfermais dans une chambre puis me tournais vers ma fournisseuse.

- J'espère que tu n'es pas là sans raison ce soir.

Elle secoua la tête.

- Il se passe quoi là au juste ? intervint la voix d'Aselya.

Je me tournais vers elle en fermant les yeux.

- Aselya ma chère, je t'assure que si tu continues à l'ouvrir, je vais te coudre ta jolie bouche.

Elle me fusillait du regard mais était assez intelligente pour comprendre qu'il était préférable qu'elle la ferme.

Je me tournais à nouveau vers Adelina.

- Tu as trouvé le plus sordide possible ?

Elle acquiesça à nouveau, et sortit cinq cassettes de son sac.

- Ça fera 500 dollars par film.

Je fouillais dans mes poches et comme tout mafieux qui se respectait, j'avais bien assez d'argent liquide sur moi.

Je lui tendis le montant pour les cinq films et elle se contenta de s'en aller par la même porte où nous étions rentrés à peine une minute plus tôt, me laissant seul avec Aselya.

- Qu'est-ce que c'est ? demanda cette dernière en fronçant les sourcils.

- De superbes films qui m'apprennent de nouvelles techniques de tortures chaque jour...

Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'elle comprit de quoi je parlais. Oui, ces cinq cassettes contenaient bien des snuff movies...

DétraquéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant